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Pour répondre à Mirsky, je ne trouve pas que l'amnésie de Corwin soit un artifice narratif car elle influe constamment sur l'intrigue ( il ferait quand même beaucoup moins de gaffes s'il n'avait pas été amnésique et absent pendant une éternité ) .

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*spoiler* :PJe tique aussi sur le terme artifice au sujet de l'amnésie de Corwin.Surtout que là je pense qu'elle a plusieurs buts.D'abord, elle explique le fait que Corwin ait "disparu" pour ses frères et soeurs depuis longtemps et qu'une situation bien particulière se soit mise en place à Avalon, au sujet de droits de successions notamment. Et ça c'est aussi le noeud de l'intrigue.Sans compter que son amnésie est quand même dûe à un complot meurtrier qui a échoué et qui fait lui aussi partie de l'histoire ! Le fait qu'il soit resté inactif pendant si longtemps laisse le temps à la situation d'évoluer assez pour l'amener là où l'auteur la voulait.Puis, comme il ignore ce qui s'est passé à Avalon pendant des siècles, cela permet avec la narration à la 1ere personne de faire découvrir au lecteur, de manière originale et vivante, l'univers d'Ambre. (d'où en effet le terme d'artifice narratif)Sans compter que même si en effet c'est un artifice narratif, il a ses raisons d'être au coeur même de l'histoire. Sans amnésie, comment justifier que Corwyn se soit désinteressé de l'avenir d'Avalon (et avoir laissé la situation se dégrader) pour s'y investir soudain autant du jour au lendemain ?Donc oui, l'amnésie de Corwyn est en effet un artifice qui permet de nous plonger au coeur de l'intrigue, mais elle est aussi un élément de cette même intrigue ! ;)C'était juste pour mettre un bémol, mais sinon dans l'ensemble, je suis d'accord avec toi Mirsky. :)

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J'aime bien ton lapsus (et par deux fois en plus) entre Ambre et Avalon, Eolle. Corwin apprécierait sûrement, lui qui semble avoir également beaucoup d'attache pour cette ombre ! ;)

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Là pour le coup, je ne suis pas d'accord (ou sinon je ne comprends pas ! )Il me semble que des 1eres lignes "accrocheuses" c'est en général celles qui vous plongent directement au coeur de l'intrigue ou qui au moins posent un certains nombre de problématiques.
Je suis désolé de pas avoir repondu avant, mais bon....En réalité, je prenais cet exemple en particulier car il utilise un artifice assez lâche : une scène plus ou moins pseudo érotique (soit dit en passant, je comprendrai que les premières lignes de ce roman ne parraissent pas accrocheuses à la gent féminine) mais pour prendre un exemple plus général : commencer par une scène d'action frénétique avec plein de mots nouveaux du type :
« Le glarg descendit de son schmulbuk et dégaina sa taïki pour attaquer le grobor. »
En soit, ce n'est pas forcément mauvais, mais ca le devient qd l'auteur nous fait une secquence "herbe à pipe" après (je sais, on avait dit pas de reference au SDA, mais ça reste un exemple frappant, encore que l'herbe à pipe est suffisamment bien rédigée pour rester interessante, mais le serait-elle autant juste au milieu de la bataille du gouffre de helm???)@+Gordianus

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gordianus,lundi 12 janvier 2004, 20:41 a écrit :En réalité, je prenais cet exemple en particulier car il utilise un artifice assez lâche : une scène plus ou moins pseudo érotique (soit dit en passant, je comprendrai que les premières lignes de ce roman ne parraissent pas accrocheuses à la gent féminine)
Je m'insurge !!!!!!!!!!!!!!!!!!
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ALARMMMMMMMMM !!!!! :mrgreen: Et depuis quand les filles n'apprécieraient pas une bonne scène érotique s'il vous plait môssieur ??? :PRien à voir avec la Fantasy, mais je ne peux que m'arracher les cheveux devant cette idée reçue que les filles n'aimeraient pas le cul... Même dans un roman !!!! :lol: Bref... revenons à nos moutons !!! :rolleyes: J'aime tellement ta pseudo-citation, Gordnianus, que je la remets !!! :mrgreen:
« Le glarg descendit de son schmulbuk et dégaina sa taïki pour attaquer le grobor. »
Mouarf !!! :D Bon là, entre le fait que c'est de l'action brute de décoffrage et que le lecteur va se sentir complètement paumé dans un univers qu'il ne connaît pas, ça me semble en effet un TRES mauvais début de roman !!!! :P En fait, il ne faut pas non plus partir du principe que l'action, en soit, est accrocheuse pour le lecteur... C'est pour ça qu'il me semble qu'on peut très bien intriguer le lecteur sans le plonger de suite en plein milieu d'un combat épique auquel il ne comprend rien... L'intérêt, la curiosité peuvent être suscitées par plein de moyens différents, autres que l'action, non ? ;)Il peut y avoir des débuts romans, bourrés d'Action, dans lesquels on a du mal à s'immerger, non ? (là je n'ai pas d'exemples en tête, mais la suite de ta citation, si c'était un vrai livre en serait sans doute une bonne illustration ! :mrgreen: )En fait, pour tourner la crème et en faire du beurre, je pense que la difficulté de ce sujet est que non seulement il semble qu'il y en est une bonne partie qui soit subjective mais aussi que ce trait de caractère ne soit pas vraiment particulier à la Fantasy mais tout simplement à l'Art du roman ! ;)Ou sinon, qu'alors quelqu'un recentre le sujet sur quelque chose de plus précis ! :P

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En ce qui concerne les livres loooongs à démarrer, je me moque un peu du pourquoi ou du comment en fait... Je m'explique : les raisons peuvent être forts diverses, comme le montre les remarques de toutes sortes qui peuplent ce sujet, le sentiment qui revient et le constat qui l'accompagne sont toujours les mêmes chez moi : "Bon, c'est fini là? On en vient au fait ?" et sa variante : "Mais... de quoi y cause ? On s'en fiche de ça!" :huh: Mais c'est vrai que c'est amusant de constater que les deux extrèmes (70 pages sur le même brin d'herbe ou, à l'opposé, le galrg, son schmubluck et leurs copains, etc.) n'ont pas forcément les même effets : une longueur ne fait pas forcément le début longuet pas plus que l'action effrénée... D'ailleurs c'est heureux, sinon on se retrouverait avec une sempiternelle même scène d'entrée en matière :ph34r:

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Clairement. D'autant plus qu'il est difficile de juger de la "lenteur", impression subjective, sur le seul début d'un livre. Souvent quand j'ai fini de lire quelque chose, je ne me dis pas : ça a mis du temps à démarrer, mais plutot : l'histoire dans sa globalité m'a laissé une impression de lenteur...Par exemple, si quelqu'un a lu Le Parlement des Fees de Crowlay, j'ai l'impression diffuse que l'ensemble des 2 tomes se trainaient à n'en plus finir ... peut-on parler de début difficile ? Non car il est même difficile de distinguer un début, autre que le début physique des premières pages de papier... L'impression est tout à fait générale et ne se concentre pas sur une partie spécifique.Pour ce qui est de la scène d'action dès le départ, je suis aussi d'avis qu'elle n'est pas nécessaire... Si le roman est original, il y a assez de la mise en place du récit pour intéresser le lecteur, sans devoir recourrir à l'action.