Re: Critique ! [Le Bouffon de la couronne - T. Lafargue]

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Merci pour le message très complet circe, je m'étais vraiment mis à douter de ma lecture et de ma définition du viol.
On est loin du côté glamour souvent mis en avant dans de telles scènes et c'est peut-être ce qui met mal à l'aise mais cela me semble plus réaliste que le reste de la production et c'est finalement pas plus mal ?

Et surtout, il ne faut pas résumer ce roman à cet aspect et cette scène, il possède bien d'autres qualités même si effectivement, à la lecture du résumé, on peut attendre un regard peu plus critique sur le côté politique et social mais en fait, c'est principalement pour ses rebondissements et ses intrigues qu'il m'a plu.
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay

Re: Critique ! [Le Bouffon de la couronne - T. Lafargue]

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Je n'ai pas eu le temps de répondre avant, mes excuses :)

Erkekjetter : "Concernant les saignements, en fait, non, ça ne devrait pas se passer comme ça."
J'ai dit : "je ne pense pas qu’à cette époque les femmes soient prévenues que lors d’un premier rapport (ou des premiers) on peut saigner/avoir mal et que ce doit être flippant."
"on peut", pas on doit. J'accorde une réelle importance au sens des mots, et bien sûr que l'hymen n'est pas un opercule fraîcheur, que la croyance de cette "preuve" physique de l'histoire sexuelle d'une personne est une invention des hommes pour juger le corps des femmes et vérifier leur activité sexuelle. D'ailleurs comment pourrait-on même avoir nos règles s'il y avait un tel barrage ? Au lieu de cela, la forme peut changer avec l’âge, certaines d’entre nous ne naissent pas avec, il peut tout simplement disparaître lorsque nous atteignons la maturité sexuelle ou une grande variété d'activités peuvent l'étirer, l'assouplir ou le déchirer, de l'exercice à la masturbation. Toutefois, et après vérification (car vous l'aurez bien compris j'adore vérifier haha), des saignements peuvent survenir dans environ 43% des cas lors d'un premier rapport sexuel, notamment lorsque le vagin n'est pas assez lubrifié/que la personne n'est pas vraiment détendue du fait de son appréhension/anxiété (ce qui me semble d'ailleurs être le cas d'Asphodéline dans cette scène). D'où le "on peut", et pas on doit.

Et je t'en prie Terriblius69, je trouvais ça important d'apporter un éclaircissement à l'aide des citations car en effet ce n'est pas une scène convenue pour un roman.

Re: Critique ! [Le Bouffon de la couronne - T. Lafargue]

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"Un bouffon est en dessous du peuple mais au-dessus du roi. Amuse le roi et tu amuseras la cour." J'ai trouvé que cette accroche résume bien ce roman. J'ai beaucoup aimé. Il y a effectivement quelques Im perfections. Ce qui m'a semblé le plus marquant a été la transition abrupte entre la vie dans ce qui fait office de monastère, à celle à la cour du roi. Ensuite les intrigues se sont enchainées. Il n'y a rien de vraiment nouveau mais cela a bien réussi à me tenir en haleine. Avec tout de même un sentiment malaisant tout au long du roman de la façon dont est traité le bouffon. Je pense que cela est volontaire de la part de l'auteur et cela a été un ressenti que j'ai rarement eu tout au long d'u roman. La suite à venir laisse présager un autre milieu à découvrir. Jen serai.

Re: Critique ! [Le Bouffon de la couronne - T. Lafargue]

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Je viens de finir la lecture de "le bouffon de la couronne". J'ai globalement apprécié ma lecture même si je n'ai pas tout apprécié.
L'univers est intéressant et quoique d'inspiration médiévals a suffisamment d'aspects originaux pour se démarquer. Si certaines ressemblances avec Robin Hobb ou Jaworski et Kay ont étés soulignés j'ai surtout ressenti une parenté avec l'Harmonde de Gaborit. Un point que j'ai beaucoup apprécié est que cet univers imprime des images fortes sur l'esprit du lecteur, certaines belles d'autres terribles. Je pense notamment aux célestine aux Aphones et aux armures d'os des Levants. J'ai bien apprécié certaines références à l'histoire (Torquemadain, les quarante-cinq) mais un peu moins le fait que certains clichés orientalistes étaient aussi présent (les concubines et la débauche du sultan). Ce qui m'a le plus dérangé c'est Sébrain. Mais Ventretriste il serait vraiment Débile ou quoi (Jeanny la Folle le soupçonne)? Ce n'est pas possible d'être aussi à l'ouest. Et puis Guillon ferait bien de prendre des leçons de politique. Mais personnages favoris sont Savyévane le Maître et Augustian (comme je suis artiste peintre je peux difficilement compatir avec les Tristains). Un autre point m'ayant légèrement dérangé c'est la manière dont l'univers est présenté mzis ça s'améliore vers la fin.
Malgré ces quelques réserves je lirai la suite avec plaisir surtout que Hylion semble garder bien des mystères.