
Je suis sûr que d'autres l'ont lu (ou compte le faire), alors pourquoi ne pas ouvrir un sujet.
Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d’une étrange guerre temporelle, s’engagent dans une correspondance interdite, à travers les époques et les champs de bataille. Ces lettres, ne pouvant être lues qu’une seule fois, deviennent peu à peu le refuge de leurs doutes et de leurs rêves. Un amour fragile et dangereux naîtra de leurs échanges. Il leur faudra le préserver envers et contre tout.
Les Oiseaux du temps fait partie de ces romans inoubliables qui nous ressourcent et nous rappellent avec douceur et justesse que l’humanité, l’altérité et l’amour sont les réponses universelles à nos besoins essentiels.
Multi-primé (Locus, Nebula, British SFA) et avec des critiques dithyrambiques que ce soit en anglais ou en français. J'étais personnellement très enthousiaste en entamant ma lecture. Et si je suis globalement d'accord avec ce qu'en dit par exemple Little Finger, j'ai quand même l'impression d'être passé à coté personnellement.
Côté points positifs, il y a bien sûr la poésie du texte (et j'ai trouvé la traduction française vraiment très bonne). Il y a aussi la réflexion sur la guerre et sur comment au final des soldats ennemis peuvent avoir plus en commun qu'avec leur propre hiérarchie. On pourrait même ajouter la romance qui est le corps du récit, je l'ai trouvé plutôt touchante et fonctionnant globalement bien - notamment sur la fin. La créativité de la guerre temporelle, les multiples sauts dans le temps, l'originalité des supports qui servent aux deux personnages à s'écrire. Ou encore la porte ouverte à une réflexion sur ce qu'est le genre / l'humanité dans un contexte post-humaniste. Bref plein de bonnes choses.
Et pourtant, j'ai eu l'impression de rester sur le coté. Parler d'ennui serait un peu fort, mais en tout cas de ne pas me faire happer autant que je l'aurais souhaité par l'histoire. Initialement, je pensais que c'était dû au changement rapide et constant d'époques, d'ambiances et de ne pas avoir assez d’éléments pour réussir à m'y ancrer. Mais en arrivant au bout du livre et à la page qui parle des références (chansons, livres, poèmes...), peut-être tout simplement car je n'en avais quasiment aucune (la seule étant Eiffel 65 - pas forcement la plus importante du roman).
Je serai ravi d'avoir le ressenti de personnes plus cultivées que moi.