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C'est un très bon album - que j'ai trouvé au-dessus de "Géante" dans un registre un peu similaire - même si finalement, il ne faut pas y chercher d'originalité, c'est exactement dans la veine évoquée. Cela dit, cherche-t-on de l'originalité sur ce plan-là, pas sûr !

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En effet, pas d'originalité particulière, mais une qualité d'écriture et une finesse dans le propos qui en font un album assez génial. C'est supérieur à Géante (que j'ai aimé) qui me semble un peu plus didactique. En tout cas, comme le dit Gillossen, ça se vend par palette à Critic ;)

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Livres Hebdo a écrit :Peau d'homme de Zanzim et Hubert est sacré également par le Grand prix de la critique ACBD 2021, devenant l'album incontournable de cette fin d'année avec quatre des principaux prix reçus en 24 heures.

Et de quatre. Lundi 30 novembre, le Grand prix RTL de la bande dessinée, le prix Landerneau BD et le prix Wolinski - Le Point avaient couronné Peau d'homme, de Zanzim et Hubert. L'album paru chez Glénat vient d'ajouter le Grand prix de la critique ACBD 2021 à son palmarès, mardi 1er décembre. Le prix sera remis en visioconférence à la fin du mois de janvier, pendant la première partie du Festival d’Angoulême. Publié en juin et déjà vendu à près de 50000 exemplaires, Peau d'homme est d'ailleurs sélectionné le Fauve d'or et le Fauve des lycéens du FIBD.

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Lu il y a quelques temps, et je suis un peu moins enthousiaste que la critique. Toutefois, n'hésitez pas à prendre le temps d'apprécier cet ouvrage.

J'ai mis beaucoup de pages (disons au moins 1/3 de l'album) à véritablement entrer dans cette BD, la faute essentiellement à un dessin assez dépouillé qui ne me convient pas vraiment.
Si on ajoute l'agacement devant la (fausse ?) naïveté de Bianca en Lorenzo et l'exaspération devant le monolithisme de sa mère et de son frère, j'ai été a deux doigts de lâcher l'affaire.

Et puis, enfin, Bianca
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, et soudain le récit gagne réellement en profondeur, en finesse et l'héroïne en épaisseur, pour nous emmener vers un final qui a tout d'une ode convaincante à la tolérance et à la liberté.

Le voyage valait donc bien l'investissement au final, malgré des débuts difficiles !

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Je rejoins la chronique de Gillossen et la cohorte des lecteurs conquis : cette bande dessinée est à lire et faire lire, elle traite de sujets qui pourraient sembler "racoleurs" avec intelligence, humour, et en effet,
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offre un axe de réflexion supplémentaire, qui évite d'enfermer le discours dans un point de vue monolithique. J'ai beaucoup aimé, aussi, comment
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. C'est aussi une autre manière de penser la paternité. Et finalement
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. Et puis en y réfléchissant, je me suis dit que lorsque je lisais ou écrivais, une des choses que je préférais c'était précisément d'enfiler ma "peau d'homme", vivre à travers les personnages masculins, en adoptant leur point de vue, ce que le réel rend impossible, pour mieux revenir ensuite à ma vie de femme, la comprendre autrement. Une confirmation pour moi qu'on ne peut pas réduire la littérature à un plaidoyer intra-communautaire, les hommes écrivant sur les hommes, les femmes sur les femmes, etc. Définitivement - et il me semble que cette bande dessinée le montre aussi à sa manière -, "Je est un autre."

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Cette BD est l'une de mes meilleures découvertes de 2020. Certes, je n'ai pas lu des masses de BD l'an dernier... mais j'ajoute qu'elle arrive à renouveler avec intelligence, humour et sensualité un type de sujet "à la mode" dont je craignais, au début de ma lecture, qu'elle ne fasse que surfer dessus. Heureusement, ce n'est pas du tout le cas : la BD arrive à poser sa propre approche et à inventer un conte contemporain qui a une personnalité bien affirmée, distincte par exemple de ce qu'aurait fait une Jen Wang (autrice du Prince et la Couturière).

Bref, je recommande chaleureusement !