
7
Cette critique vaut pour les tomes 1 et 2 (que j'encourage très fortement de lire à la suite) :Attention, coup de cœur. J'ai acheté ce diptyque les yeux fermés, en sachant à peine de quoi ça parlait. C'est de la même mangaka que Mushishi, donc ça ne pouvait être qu'excellent. Point. Mon instinct de fangirl exacerbé (et les échos positifs sur le net) ne m'a pas trompée. Underwater est une œuvre d'une poésie et d'une tendresse rares. En commençant ma lecture, ma confiance a vacillé, pourtant. Le début est un peu convenu. Chinami, une jeune fille, s'évanouit lors d'un été caniculaire, et se retrouve transportée dans un étrange village près d'une rivière, où la pluie ne cesse jamais. Depuis, dès qu'elle s'endort, elle rejoint le village et ses deux uniques habitants, un père et son petit garçon. Jusqu'ici, rien qui ne me fasse vibrer. Et puis... Et puis, doucement, sans même s'en rendre compte, on se laisse emporter par le courant. Trois générations d'une même famille qui plongent leurs racines dans un village qui n'existe plus, mais que personne n'oublie. Le deuil d'un enfant disparu, la perte d'un foyer, le besoin de savoir d'on l'on vient. Tous ces thèmes sont portés avec douceur et finesse par l'aspect fantastique du récit. On ne peut que s'attacher aux personnages qui sont très humains, même s'ils ne se dévoilent pas toujours beaucoup, on comprend ce qu'ils ressentent en un regard. Cette lecture m'a beaucoup émue, et m'a laissé une boule dans la gorge. Mon seul bémol, ce sont les graphismes. S'ils sont meilleurs que ceux de Mushishi que je trouvais trop brouillons, ça n'est pas encore tout à fait ça, surtout pour les personnages qui ont en outre un design un peu simple, presque trop 'neutre'. Mais les décors et surtout l'ambiance sereine du village immergé sont bien rendus, et les jolies aquarelles rattrapent le tout. J'ai été étonnée de trouver le manga en grand format, et j'adore la texture et les reliefs de la couverture, qui me rappellent un rond dans l'eau, les éclaboussures d'un ricochet.
10
Première incursion pour moi dans l'univers du manga, sur les bons conseils d'Elbakin, et très attirée par le dessin.J'ai eu un peu de mal avec la lecture de droite à gauche au départ, et les graphismes en noir et blanc, mais finalement je me suis laissé prendre, emportée, même, à la moitié du premier tome, et le second avalé en bien peu de temps - c'est ce qui est si frustrant, je trouve, dans la lecture des bandes-dessinées. En tout cas, l'histoire, le dessin, l'ambiance, tout est très bien rendu, et l'objet lui-même est d'une grande qualité esthétique. On perçoit les inquiétudes peut-être propres au Japon sur les aléas climatiques dramatiques, la fin d'une vie rurale mangée par l'urbanisation ( mais finalement tout cela nous concerne aussi au premier chef).Je recommande, donc, même à ceux qui n'ont pas l'habitude de ces formats. Et je serais ravie de savoir quels ouvrages sont proches de celui-ci, pour poursuivre ma découverte du genre.
► Afficher le texte
11
Je sais pas trop ce qui pourrais t'attirer ou te révulser dans les mangas. Mais si tu veux d'autres auteurs je te conseillerais Souvenirs d'Emanon (Dessin : Kenji TSURUTA ; Scénario : Shinji KAJIO & Kenji TSURUTA).C'est un one shot au frontière de pas mal de thématique. Qui, ce qui est commun au Japon, mélange fantasy/SF/quotidien.Je me permet de mettre quelques planches pour voir si tu adhère au style de Tsuruta.Anna a écrit :Je recommande, donc, même à ceux qui n'ont pas l'habitude de ces formats. Et je serais ravie de savoir quels ouvrages sont proches de celui-ci, pour poursuivre ma découverte du genre.


