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Moi, je suis à Besançon et je dois dire qu'au niveau Fantasy, c'est plutôt bien fourni ( du moins à celle où je vais qui est celle du centre ville.). Ils suivent plutôt bien l'actualité littéraire et suivent les collections même si je pense qu'il manque quelques ouvrages et collections mais bon, on ne peut pas tous acheter... :P

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J'aime m'évader quand je lis un livre de fantasy mais c'est vrai que certains clichés sont quand même persistants. Après, je pense que la journaliste est surtout rester à la surface du genre et n'a pas chercher creuser. Moi même je reste à la surface de la fantasy. Je ne lis que des livres très connues de tout le monde.

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Une société a besoin de repères, qui opèrent comme une sorte de ciment.Ces repères définissent ce qui est convenable et socialement acceptable. De nos jours, notre société est rationaliste au possible. Elle prône l'efficacité, l'analyse froide et juste. Il faut que ce soit "utile", même l'art.La littérature communément admise comme telle participe donc plus d'une sorte de réalisme social. C'est ce qui transparaît également dans le Cinéma dit "grand" ou "d'auteur".On a pas de temps à perdre avec "des choses qui n'existent pas". La SF n'a une image un petit peu plus positive uniquement parce que "la SF, ça dit en fait des trucs sur nous, sur notre époque" (la fantasy aussi en fait, mais passons).Et comme dans ce pays, on se traîne une vieille culture aristocratique élitiste, il faut faire des hiérarchies. Ça aussi ça fait partie des critères sur lesquels reposent nos équilibres sociaux. Chacun, à travers sont milieu, cherche à être "différent", et bien sûr "meilleur" que les autres et les autres milieux. La plupart des individus cherchant à s'intégrer au milieu dont ils font partie, ils en reprennent les idées, les codes et les à priori sans forcément les repenser.C'est cet héritage élitiste et aristocratique (que l'on retrouve dans tous les domaines du savoir et de l'art) qui fait que l'on méprise par défaut les arts dit "populaires", jugés lourds, immatures et grossiers. C'est pourquoi le polards est régulièrement décrié par nombre de snobinards amateur de Littérature.La fantasy est nécessairement reléguée dans cette catégorie puisque dans une culture qui prône par dessus tout la productivité et l'efficacité, perdre son temps avec des mondes et des concepts "qui n'existent pas" est nécessairement superficiel et inutile.Cette journaliste n'est que le reflet de la pensée sociale et culturelle de notre société. Et vu ce que cette dernière prône la plupart du temps, et le lamentable spectacle qu'elle met en scène dans beaucoup de domaines (et les médias sont le vecteur principal de ce spectacle et le "thermomètre" de la pensée officielle d'une société), j'en ai personnellement un peu rien à fiche de ce qu'elle en pense.Faut juste arrêter de vouloir coller des hiérarchies partout et tout le temps (ce qui est indépendant de notions de qualité), uniquement pour des motifs de rapports de domination culturelle et sociale.

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Une société a besoin de repères, qui opèrent comme une sorte de ciment.Ces repères définissent ce qui est convenable et socialement acceptable. De nos jours, notre société est rationaliste au possible. Elle prône l'efficacité, l'analyse froide et juste. Il faut que ce soit "utile", même l'art.La littérature communément admise comme telle participe donc plus d'une sorte de réalisme social. C'est ce qui transparaît également dans le Cinéma dit "grand" ou "d'auteur".
Ce sont les valeurs culturelles de l'oligarchie. Tant que ces valeurs culturelles sont dominantes dans les médias, rien ne change. Et on commence par imposer des valeurs culturelles pour mieux imposer des valeurs sociales et politiques. C'est le problème.

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Puisque je vois remonter ce sujet, j'en profite pour signaler que, dans un "Gibert" que je fréquente, le rayon Fantasy a "disparu" du niveau consacré à la littérature. :huh:Pour laisser la place au polar... Le rayon, toujours dénommé "Science Fiction" d'ailleurs (les deux cohabitent) a trouvé refuge au rez-de-chaussée au milieu des disques et des DVD !Au même étage mais à part des BD, mangas et littérature jeunesse. Tout un Symbole. :oPas encore au fond d'un placard, mais on y viendra peut-être...

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Dans la librairie indé chez qui je vais me fournir de temps en temps, il y a tout les domaines qui m'intéressent au même étage et les uns à côté des autres : Comics, Mangas, Polar, SF, Fantasy. Rayons vraiment bien fournis, avec coup de coeur et éditions collectors. Bien que la Fnac soit plus près de chez moi, je m'y rend de plus en plus pour les remercier de cet effort plutôt rare dans ma région.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Aslan a écrit :La tribune (annuelle ?) de Stéphane Marsan :https://bibliobs.nouvelobs.com/actualit ... naire.html
Pour avoir lu un interview de Javier Negrete et des opinions de blogueur/journaliste/lecteur Espagnols, je n'ai pas l'impression que la situation soit bien différente qu'en France.Quand je parle de situation, c'est la faible acceptation de la fantasy dans les institutions élitistes. Et par conséquent, le manque de rayonnement médiatique/économique d'être associé à un label littéraire Premium à l'échelle nationale. Sinon, en dehors, de la tribune de Mr Marsan... Il y a quelque chose que je trouve récurrent dans le débat sur le statut de la fantasy en France.Le truc qui me fait toujours pleurer, c'est qu'en France on va créer 3500 cases et sous-cases de genre littéraire, alors qu'on refuse de prendre en compte les préférences/affinités de média.Cette espèce d'obsession de vouloir convertir des amateurs de séries TV ou des adeptes de Jeux Vidéos à la lecture en espérant recruter des lecteurs permanents et réguliers.Les gens ont le droit d'avoir des sensibilités différentes à des formes de narrations, de script et de représentation artistique. Indépendamment des nomenclatures que l'on veut transférer à tout les médias.Et aussi...Le truc qui prouve qu'avoir un train de retard c'est jamais bon, c'est qu'en 2018 cela fait depuis belle lurette que c'est pas les bandes dessinées, la TV ou même le jeu vidéo qui "volent" du temps de lecture mais plutôt internet/réseau sociaux.D'ailleurs Netflix l'a très bien compris et s'organise pour concurrencer youtube/twitter/facebook/instagra/etc..De la même manière que certains Jeu Vidéos (Blizzard étant le précurseur).

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Le truc qui prouve qu'avoir un train de retard c'est jamais bon, c'est qu'en 2018 cela fait depuis belle lurette que c'est pas les bandes dessinées, la TV ou même le jeu vidéo qui "volent" du temps de lecture mais plutôt internet/réseau sociaux.
Et les samedi après midi passé dans les centres commerciaux à plus de 100 bornes de chez soi à acheter des choses dont on a pas besoin.

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Fabien Lyraud a écrit :
Le truc qui prouve qu'avoir un train de retard c'est jamais bon, c'est qu'en 2018 cela fait depuis belle lurette que c'est pas les bandes dessinées, la TV ou même le jeu vidéo qui "volent" du temps de lecture mais plutôt internet/réseau sociaux.
Et les samedi après midi passé dans les centres commerciaux à plus de 100 bornes de chez soi à acheter des choses dont on a pas besoin.
D'où l'intérêt d'avoir des librairies présentes :) Après, les gens font se qui veulent avec leur temps. C'est juste qu'il faut comprendre leur mode de vie avant d'essayer de rediriger leur logique de consommation. Je pense.Après, la force de l'internet c'est qu'il n'y a pas de logique d'achat immédiat et direct comme pour acheter un livre (physique ou numérique).Et le problème de la littérature de l'imaginaire, c'est l'argent. Faut pas se mentir.La personne qui dépense 7 euros dans un manga ou un 15 balles dans album de BD, il pourra toujours mettre 7 balles dans un livre de poche. C'est pour cela que tout les gros lecteurs de BD, achètent régulièrement des livres. Par simple convergence des habitudes de consommation. Le problème, c'est que tu peux pas leur en demander plus que ce qu'ils font déjà.Après, les gens qui ont l'habitude de passer des heures de loisirs sans paiement associé (légal ou pas), c'est chaud de leur faire lâcher 15 ou 25 balles. Et tu peux pas brader les prix, car faut que le travail soit justement payé.Je ne porte pas de jugement, juste une réflexion que faire des "appels à consommation" (l'objectif du mois de l'imaginaire) c'est chaud.

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Après, les gens qui ont l'habitude de passer des heures de loisirs sans paiement associé (légal ou pas), c'est chaud de leur faire lâcher 15 ou 25 balles. Et tu peux pas brader les prix, car faut que le travail soit justement payé.
Il y a toujours les bibliothèques pour ça.Il faudrait qu'elles fassent un effort supplémentaire pour l'imaginaire, c'est clair. C'est mieux qu'il y a quelques années mais pas partout.

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Je pense que l'idée, c'est plus de montrer à un public potentiel qu'un imaginaire de qualité existe en France - mais que hélas il n'est pas assez mis en avant (librairies, médias) pour le toucher. Si ça se trouve, le gars qui lit le Trône de Fer car il a découvert avec la série, il aimerait plein de sagas de fantasy françaises - c'est juste qu'il ne sait pas qu'il en existe.

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Romain d'Huissier a écrit :Je pense que l'idée, c'est plus de montrer à un public potentiel qu'un imaginaire de qualité existe en France - mais que hélas il n'est pas assez mis en avant (librairies, médias) pour le toucher. Si ça se trouve, le gars qui lit le Trône de Fer car il a découvert avec la série, il aimerait plein de sagas de fantasy françaises - c'est juste qu'il ne sait pas qu'il en existe.
Tout à fait d'accord. En zone rurale ou semi rurale, c'est encore plus dur parce que le genre est inexistant en librairie et que les bibliothèques ont un choix limité. Et je suis sûr que l'on pourrait recruter plein de nouveaux lecteurs ou plutôt transformer plein de non lecteurs en lecteurs dans ces territoires là. Reste à savoir ce qu'il faut faire pour attirer leur attention.

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Benedick a écrit :Le truc qui prouve qu'avoir un train de retard c'est jamais bon, c'est qu'en 2018 cela fait depuis belle lurette que c'est pas les bandes dessinées, la TV ou même le jeu vidéo qui "volent" du temps de lecture mais plutôt internet/réseau sociaux
Depuis que j'ai arrêté Facebook définitivement, je crois que j'ai gagné 1h00 par jour minimum. J'utilise cette heure pour lire, avoir des "vraies" interactions sociales, regarder des films avec ma femme, jouer avec mes enfants. Et j'ai bien dit "minimum". Faut voir le nombre de gens que je vois dans les transports avec leur portable et qui passent leur temps à faire défiler, défiler, défiler... Tout ça pour quoi ?Ce truc pour moi c'est un vrai fléau et j'étais en plein dedans il y a maintenant un peu plus d'un an ;) Mais je me suis désintoxiqué tout seul...

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Désolé pour le double poste mais, personnellement, j'aimerai bien aller flâner dans des librairies près de chez moi (93). Mais il n'y en a pas. J'en avais trouvé une sur Paris pas loin de mon boulot mais pas facile et pas beaucoup de temps le midi pour y aller... Et pire encore je me suis rendu compte récemment qu'elle avait fermé.Donc je vais sur Amazon, ou éventuellement à la Fnac...

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Yksin a écrit :Désolé pour le double poste mais, personnellement, j'aimerai bien aller flâner dans des librairies près de chez moi (93). Mais il n'y en a pas. J'en avais trouvé une sur Paris pas loin de mon boulot mais pas facile et pas beaucoup de temps le midi pour y aller... Et pire encore je me suis rendu compte récemment qu'elle avait fermé.Donc je vais sur Amazon, ou éventuellement à la Fnac...
À Paris il y a Le Nuage Vert qui a l'air pas mal.