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par Cu Chulainn
Mage
Une société a besoin de repères, qui opèrent comme une sorte de ciment.Ces repères définissent ce qui est convenable et socialement acceptable. De nos jours, notre société est rationaliste au possible. Elle prône l'efficacité, l'analyse froide et juste. Il faut que ce soit "utile", même l'art.La littérature communément admise comme telle participe donc plus d'une sorte de réalisme social. C'est ce qui transparaît également dans le Cinéma dit "grand" ou "d'auteur".On a pas de temps à perdre avec "des choses qui n'existent pas". La SF n'a une image un petit peu plus positive uniquement parce que "la SF, ça dit en fait des trucs sur nous, sur notre époque" (la fantasy aussi en fait, mais passons).Et comme dans ce pays, on se traîne une vieille culture aristocratique élitiste, il faut faire des hiérarchies. Ça aussi ça fait partie des critères sur lesquels reposent nos équilibres sociaux. Chacun, à travers sont milieu, cherche à être "différent", et bien sûr "meilleur" que les autres et les autres milieux. La plupart des individus cherchant à s'intégrer au milieu dont ils font partie, ils en reprennent les idées, les codes et les à priori sans forcément les repenser.C'est cet héritage élitiste et aristocratique (que l'on retrouve dans tous les domaines du savoir et de l'art) qui fait que l'on méprise par défaut les arts dit "populaires", jugés lourds, immatures et grossiers. C'est pourquoi le polards est régulièrement décrié par nombre de snobinards amateur de Littérature.La fantasy est nécessairement reléguée dans cette catégorie puisque dans une culture qui prône par dessus tout la productivité et l'efficacité, perdre son temps avec des mondes et des concepts "qui n'existent pas" est nécessairement superficiel et inutile.Cette journaliste n'est que le reflet de la pensée sociale et culturelle de notre société. Et vu ce que cette dernière prône la plupart du temps, et le lamentable spectacle qu'elle met en scène dans beaucoup de domaines (et les médias sont le vecteur principal de ce spectacle et le "thermomètre" de la pensée officielle d'une société), j'en ai personnellement un peu rien à fiche de ce qu'elle en pense.Faut juste arrêter de vouloir coller des hiérarchies partout et tout le temps (ce qui est indépendant de notions de qualité), uniquement pour des motifs de rapports de domination culturelle et sociale.