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Bonjour tout le monde,comme indiqué dans le sujet sur la trilogie du Sentier des Astres de Stefan Platteau, je m'interroge depuis quelques années sur l'ergonomie des grands formats à couverture rigide, en particulier ceux des Moutons Electriques.A l'occasion de la réédition de "Même pas Mort" et de "Manesh" en grand format à couverture souple, alors que j'ai connu deux expériences malheureuses avec ces deux oeuvres à cause du format peu pratique de la première édition, je pense que c'est le bon moment pour ouvrir la discussion.En ce qui me concerne, il s'est passé exactement le même phénomène dans les deux cas, bien que les deux oeuvres soient au final assez différentes :1) le style est riche, très riche. Ce qui fait qu'il faut s'accrocher au début pour rentrer dedans.2) le livre (grand format des moutons électiques) est superbe en tant qu'objet, mais absolument infâme au niveau de l'ergonomie. La jaquette qui glisse, le format carré rigide et l'épaisseur du livre sont réellement très incofortables, ce qui nuit beaucoup au plaisir de lecture (surtout en déplacement). A croire que ce format a été spécialement étudié pour décourager les gens de lire ailleurs que chez eux, assis devant une table.La combinaison des ces deux facteurs a été un frein pour entamer la lecture de ces deux oeuvres pendant plusieurs années. J'ai par exemple acheté Manesh à sa sortie, et je ne le lis réellement que maintenant, après avoir essayé plusieurs fois, parce que le format du livre me rebutait (mal au poignet, mal aux mains, pages qui glissent...), et que cela ne me poussait pas à m'accrocher pour réellement rentrer dans l'histoire (et m'habituer au style de l'auteur). Evidemment, j'aurais pu attendre une sortie poche, mais cette sortie n'était pas garantie au moment du lancement de Manesh, et a pris au final plusieurs années (j'ai fait ce pari pour "rois du monde", dont je n'ai pas acheté la suite en attendant finalement le format poche). Or, ma démarche en achetant Manesh (c'était moins le cas avec "même pas mort", puisque la notoriété de J.P. Jaworski était déjà construite à ce moment) était aussi de soutenir l'auteur : le récit avait l'air prometteur (et pour l'instant les promesses sont tenues), et je ne voulais pas que cette série s'arrête après le 1er tome à cause de ventes jugées décevantes du grand format. Mais vu les deux expériences malheureuses que j'ai eues, je n'investirai probablement plus dans ces formats à l'avenir, même pour soutenir un auteur ou une démarche. Et c'est sur ce point que je m'interroge actuellement : ceux qui lisent les grands formats des moutons électriques (mais peut-être aussi d'autres éditeurs?) rencontrent-ils les mêmes problèmes que moi? Et si oui, le format "couverture rigide carrée avec jaquette" ne peut-il pas se transformer en désavantage pour lancer un nouvel auteur, alors qu'il était censé faire partie de son attrait (bel objet)? Un format à couverture souple comme celui de la réédition ne serait-il pas plus approprié (avec la possibilité de réserver la couverture rigide pour les tirages de têtes et autres éditions spéciales pour les collectionneurs...)?

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Bonjour,Après moult problèmes d'additions (je ne suis probablement pas très réveillée) et une faute d'orthographe à mon pseudo (vraiment pas réveillée), voici mon premier message ici, après avoir bénéficié de nombreuses idées de lectures en tant que lectrice du forum.J'ai lu tant le sentier des Astres que tous les tomes des rois du monde dans l'édition grand format rigide des moutons. Je n'ai pas vraiment lu d'autres livres chez les moutons avec des couvertures souples (à part les papillons géomètres, mais le livre est beaucoup plus petit et par conséquent c'est très différent) mais bien sûr, j'ai lu des grands formats à couverture souple chez d'autres éditeurs.Et je préfère de loin les livres en couvertures rigides. J'aime beaucoup l'édition rigide des moutons : de manière générale, les livres ne sont pas trop gros (et donc désagréables à lire, j'avais par exemple trouvé l'édition collection des lames du cardinal trop épaisse, bien que splendide), le papier est très agréable, la police de bonne taille, le format aéré est confortable pour les yeux. La jaquette n'est en effet pas très pratique : je l'enlève systématiquement avant ma lecture et je la pose à côté. Si je lis hors de chez moi, je pars sans la jaquette.Un livre au format souple est déjà souvent moins beau. Certes moins lourd, mais comme je lis principalement chez moi, ça n'a pas vraiment d'importance. Et puis j'ai tendance à les trouver beaucoup plus fragiles (je pense par exemple aux couvertures souples fines, comme à celle du Nom du vent), qui ont tendance à marquer les plis... Tu ne peux par ailleurs pas les poser à plat en espérant qu'ils restent ouverts, ce que je trouve plutôt confortable pour lire (et je ne lis pas avec une chaise et une table).Ce qui me gêne plus, c'est la tendance des moutons à faire de belles éditions à des prix indécents. Déjà dévoreur à pas loin de 20 euros ça m'avait fait mal. Mais là, la réédition de Dévoreur agrémentée d'une nouvelle est certes magnifique mais à un prix prohibitif pour moi.Dernière chose, c'est bête, mais un livre en première édition en couverture rigide, c'est pour moi un livre sur lequel l'éditeur mise. C'est plus cher à fabriquer, donc à vendre, c'est un plus bel objet : ce n'est pas toutes les publications. Quand je ne connais pas l'auteur, mais que je sais l'éditeur sérieux, je trouve que ça donne un gage de qualité. C'est bête, mais c'est une des raisons pour lesquels les autres cycles des moutons n'ont jamais été dans mes priorités : pourquoi eux n'ont pas été publiés en beau format ?

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Personnellement je n'ai aucun problème de lecture avec les grands formats à couverture rigide. J'adore ces formats-là d'ailleurs, ils ont une certaine élégance - chez les Moutons notamment - avec un réel travail sur la couverture.
Dernière chose, c'est bête, mais un livre en première édition en couverture rigide, c'est pour moi un livre sur lequel l'éditeur mise. C'est plus cher à fabriquer, donc à vendre, c'est un plus bel objet : ce n'est pas toutes les publications. Quand je ne connais pas l'auteur, mais que je sais l'éditeur sérieux, je trouve que ça donne un gage de qualité. C'est bête, mais c'est une des raisons pour lesquels les autres cycles des moutons n'ont jamais été dans mes priorités : pourquoi eux n'ont pas été publiés en beau format ?
Je rejoins entièrement Zajabel là-dessus. Surtout chez les Moutons, les belles éditions à couverture rigide résultent de deux choix :- Un auteur connu, reconnu qui mérite d'être au "panthéon" de l'éditeur (Jaworski, Douai, Faye...)- La mise en avant de nouveaux auteurs sur qui les Moutons misent une pièce (Platteau, Le Breton)Je lis allongé sur mon lit, assis sur mon canapé, dans le métro/car quand je le prends, à mon bureau au travail... Dans tous les cas j'arrive à poser le livre quelque part s'il est en couverture rigide. Déjà dans une bibliothèque, cela fait plus jolie puis je rejoins une nouvelle fois Zajabel : ça s'abîme plus difficilement. Entre mettre 25 euros dans un tome de Jaworski en rigide et 25 euros chez Bragelonne... Mon choix est vite fait.
La jaquette qui glisse
Déjà pour cela il existe une solution radicale : tu enlèves la jaquette le temps de la lecture. Je le fais pour tous mes formats rigides des Moutons/Mnémos... Et également pour mes mangas. La jaquette c'est un faire-valoir, une plue-value de "l'objet-livre". Le laisser pendant la lecture, c'est risquer de l'abîmer !
Ce qui me gêne plus, c'est la tendance des moutons à faire de belles éditions à des prix indécents. Déjà dévoreur à pas loin de 20 euros ça m'avait fait mal. Mais là, la réédition de Dévoreur agrémentée d'une nouvelle est certes magnifique mais à un prix prohibitif pour moi.
Je te rejoins une nouvelle fois encore... Mais à l'inverse, le prix de leurs rigides de la collection voltaïque - en dehors de quelques exceptions - est au même niveau que les grands formats à la couverture souple (et souvent plastifiée de manière dégueulasse) des autres éditeurs. C'est appréciable. Acheter un livre en grand format à plus de 20 euros avec une couverture cartonnée, moi personnellement c'est un investissement qui me fait réfléchir. Il faut vraiment que l'auteur, l'oeuvre, m'intéresse pour que je me lance. Encore une fois, sans aller dans le format rigide, les autres grands formats des Moutons ont une plus belle édition que les autres maisons d'édition (ce n'est que mon avis).

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Aerendhyl a écrit :Je te rejoins une nouvelle fois encore... Mais à l'inverse, le prix de leurs rigides de la collection voltaïque - en dehors de quelques exceptions - est au même niveau que les grands formats à la couverture souple (et souvent plastifiée de manière dégueulasse) des autres éditeurs. C'est appréciable.
En effet.
Acheter un livre en grand format à plus de 20 euros avec une couverture cartonnée, moi personnellement c'est un investissement qui me fait réfléchir. Il faut vraiment que l'auteur, l'oeuvre, m'intéresse pour que je me lance.
Ou qu'il n'y ait pas de poche ou d'e-book ;) Je suis assez pénible niveau livre : je n'achète jamais si je n'aime pas l'édition : et quand il y a plusieurs éditions, je choisis toujours celle que je trouve la plus belle. Et ce n'est pas rare que la plus belle édition soit du poche.Cependant, certains livres en couverture souple sont magnifiques. Dans les livres magnifiques, je mettrais les Kay chez l'Atalante mais pour le coup c'est eux que je ne trouve pas très pratiques (alors même que j'adore la couverture et la qualité du papier).
Encore une fois, sans aller dans le format rigide, les autres grands formats des Moutons ont une plus belle édition que les autres maisons d'édition (ce n'est que mon avis).
Ils sont beaux mais je ne les trouve pas forcément plus beau que ceux de l'Atalante ou d'ActuSF.

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Après ce sont les goûts et les couleurs :rolleyes:Je suis très très fan du travail de Melchior Ascaride il faut dire. Il est vrai que l'Atalante fait de très belles couvertures mais le prix est légèrement plus élevé - ce qui me freine. Je suis les publications en rapport à Kay et le prix (toujours entre 25 et 30 euros) est refroidissant mais se justifiant sûrement par le prix d'achat des droits, du moins je pense. Je crois qu'au niveau du travail de l'édition, je place les Moutons et Critic dans mes préférés. Les couvertures sont souvent très jolies et l'objet-livre de qualité. Mnémos, c'est tout ou rien, je peux très bien tomber sous le charme ou alors trouver l'ensemble horripilant. ActuSF, j'ai vraiment du mal quant aux choix des illustrations mais encore une fois ce sont mes goûts propres :)A l'inverse, Bragelonne... Je trouve souvent que c'est assez kitsch et un rapport qualité-prix en dessous du reste des éditions :rolleyes: Pour autant, si une oeuvre m'intéresse vraiment, je passe outre :D

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Effectivement, je ne voulais pas trop me prononcer sur l'aspect esthétique, qui dépend du goût de chacun.En ce qui me concerne, les problèmes que je rencontre (une fois la jaquette enlevée, et vous avez eu raison de le signaler car il m'a fallu du temps à me résoudre à le faire, car j'ai horreur de laisser traîner des jaquettes vides... Mais là, on rentre aussi dans le subjectif ^^) sont surtout :- que ce n'est pas pratique à glisser dans un sac à dos (je me trimballe actuellement Manesh, et cela prend beaucoup de place). - que les pages me glissent littéralement des mains lorsque je suis au début ou à la fin du livre (qui a tendance à se refermer tout seul, du coup), lorsque je lis le livre à deux mains- que je me fais mal à la main lorsque je lis le livre à une main (ce que la légèreté et la rigidité du livre permet, bien plus qu'un grand format type intégrale Bragelonne par exemple).Je me retrouve donc constamment à osciller entre la lecture à une ou deux mains, sans trouver de position réellement confortable pour lire. Côté préférences personnelles, j'aime assez les éditions souples avec bords rabattables, comme la réédition de Manesh ou de même pas mort des moutons électriques, ou encore les semi-poche de chez j'ai lu avec lesquels on peut faire de très jolies choses moins faciles à réaliser en édition rigide (je pense notamment à "Martyrs" d'Oliver Peru qui contient de magnifiques cartes en couleur).:)

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J'apprécie particulièrement ce genre d'éditions qui ont le mérite, non négligeable à mon goût, de mieux vieillir que certains ouvrages plus souples (qui se tordent dès qu'il sont placés sur une étagère). Je les lis aussi bien dans le train que sur un bureau ou dans mon lit sans éprouver de difficultés particulières. J'enlève les jaquettes quand je lis afin de ne pas en avoir d'autres dans l'état de celle de mon édition du Seigneur des Anneaux. Concernant les prix, hormis l'exemple de Dévoreur, ils me semblent tout à fait acceptables en comparaison de ceux pratiqués par d'autres, au vu de la qualité de l'objet.

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D'après mon expérience, les éditeurs français sont plus soucieux de la qualité de leurs livres brochés que les anglo-saxons.Ma première édition de Storm of Swords (UK Hardcover , qui aurait été inestimable si elle avait encore été nickel, est tombée en morceaux vers 2006 (la colle a lâché, les fils se sont détachés...).Pour les Wheel of Time, j'avais les 1 à 7 en version poche, à partir du 8 j'ai acheté à la sortie du livre donc en hardcover. Bah le 9 et le 11 ont beaucoup souffert.Alors que comparativement, mes Mnemos, mes Brage, mes Atalante et mes Moutons sont encore en bon état.