« – Tu pleures ?Les montagnes sont bleues derrière ses yeux. Une couleur de pluie passée qui regarde, une fois au sol, le souvenir amer de son nuage.– Peter, répète-t-elle, tu pleures ? »Offrant une nouvelle vision du personnage, complémentaire et à la fois détachée de celle imaginée par James M. Barrie, Michael Roch revisite le mythe du garçon qui ne veut pas grandir.Moi, Peter Pan est un roman contemplatif, onirique et d’une poésie saisissante à lire en empruntant le chemin vers la deuxième étoile à droite avant de filer tout droit jusqu’au matin…Un sujet pour vous inciter à lire ce court roman de 118 pages de Michael Roch (que certains d'entre vous connaisse peut-être déjà).Avec un extrait de ma critique au passage (je vous jure j'ai pas d'action au Peuple de Mü) :

Moi, Peter Pan offre des larmes de crocodile et de fées. Léger comme une brise d’été, poétique sans compter, voici l’histoire de Pan, celle d’un gamin qui n’en est plus un mais qui veut quand même le rester.Voici le héros de notre enfance affrontant les démons de l’âge adulte.Magnifique.

(Et Elbakin, je crois pas vous l'avoir vu le chroniquer, et je crois que c'est pile-poil dans vos cordes)

Un roman qui laisse songeur, rêveur mais avec un arrière goût de trop peu.

Dès les premiers mots, je me suis senti transporté ! Retrouvant la joie des contes pour enfants, celle de découvrir le Monde imaginaire à l'époque. Les mots choisis résonnent de façon très poétique. Me prenant au jeu de le lire à voix haute, il y avait comme une forme de musicalité s'en dégageant.
Il faut dire aussi que les échanges menés entre Peter et les différents protagonistes m'ont laissé songeur, avec une approche très philosophique d'une vision de la vie, de l'enfant, de la découverte du monde. Une approche pas du tout élitiste, bien au contraire, bien aidée par la plume de l'auteur qui est un véritable délice.

Malgré tout, il y a un sentiment de trop peu. Comme s'il manquait un cadre à ce beau discours. Un roman sans vraiment d'histoire, où le héros n'est pas vraiment Peter mais plus le propos tenu. Sans être désagréable, l'idée de Peter Pan et du monde imaginaire n'est qu'un prétexte pour l'ensemble et il manque cette magie pour nous dire que tout autre exemple aurait desservi les mots de l'auteur.

Cela reste une bonne découverte, peut-être à essayer sur un autre type de texte, bien plus développé. Peut-être que ce n'est pas trop ce que j'attendais au final