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Merci pour cette bonne critique. Le ton laisse clairement entendre que le roman est peu conventionnel et déroutant mais les autres écrits de l'auteur et le ton enthousiaste de lac ritique plaident en sa faveur. Je me laisserais bien tenter... ;)

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Je trouve la couverture terrible ! Les flammes en style peinture, les personnages qui se distinguent dedans, c'est superbement rendu :wub:Du coup je suis passée sur le site de l'éditeur, j'ai lu l'extrait proposé... qui s'arrête de façon très frustrante et donne donc très envie de lire la suite, pour peu que l'on ait accroché à ce qu'on a lu avant :rolleyes: Je me laisserais probablement tenter quand il sortira la semaine prochaine.

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C'est vraiment tentant ! Le résumé original et cette couv' qui attire le regard... :)
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Et voila, c’est lu… à 85% :rouge: J’ai beaucoup aimé : le concept des différentes histoires à travers l’Histoire m’a plu, et j’ai adoré retrouver des éléments de certains chapitres 1000 ans après. C’est bien écrit, et la plupart des histoires sont marquantes, à travers une scène ou une autre.Le problème, pour moi, c’est l’exercice de style de l’auteur (d’où les 85%). Le premier chapitre est déroutant, mais je me suis amusée de la construction de ses phrases. Jusqu’à ce que ça devienne plus fatiguant qu’agréable de chercher à comprendre ce que raconte le narrateur. J’ai dû arriver à la moitié, puis j’ai décroché et je suis passée à la suite. 5841 années plus tard, rebelote : nouveau style particulier, mais là je n’ai pas eu la motivation d’aller plus loin que les deux premières pages…J’y reviendrais un peu plus tard, mais pour le moment j’avais bien plus envie de suivre les chapitres "normaux" que ces deux-là. Et qu’on ne s’y trompe pas : 10 histoires très bien sur 12, ça fait un sacré score, je recommande donc sans problème ! :)

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Pour les amateurs d'Alan Moore voilà quelques news si jamais vous n'en avez pas entendu parler. Les éditions Inculte vont se charger de la traduction du prochain roman de l'auteur. J'ai eu le plaisir de rencontrer le responsable de la maison d'édition et nous avons pu échanger quelques mots à ce sujet. En tout cas, ça s'annonce complètement dingue ! Pour en savoir plus, voici un petit article sur le site ActuaLittéComme dirait le traducteur qui est sur le coup (Claro): "Jérusalem, avant d’être une ville ou un livre, c’est quoi exactement ? Trois millions cinq cent soixante-six mille neuf cent quarante-neuf signes. 3 566 949. C’est aussi simple que ça." D'ailleurs on va pouvoir suivre son boulot de traduction. Pour les curieux c'est par ici. Le résumé du roman, Jerusalem: In the half a square mile of decay and demolition that was England’s Saxon capital, eternity is loitering between the firetrap tower blocks. Embedded in the grubby amber of the district’s narrative among its saints, kings, prostitutes and derelicts a different kind of human time is happening, a soiled simultaneity that does not differentiate between the petrol-coloured puddles and the fractured dreams of those who navigate them. Fiends last mentioned in the Book of Tobit wait in urine-scented stairwells, the delinquent spectres of unlucky children undermine a century with tunnels, and in upstairs parlours labourers with golden blood reduce fate to a snooker tournament.Disappeared lanes yield their own voices, built from lost words and forgotten dialect, to speak their broken legends and recount their startling genealogies, family histories of shame and madness and the marvellous. There is a conversation in the thunderstruck dome of St. Paul’s cathedral, childbirth on the cobblestones of Lambeth Walk, an estranged couple sitting all night on the cold steps of a Gothic church-front, and an infant choking on a cough drop for eleven chapters. An art exhibition is in preparation, and above the world a naked old man and a beautiful dead baby race along the Attics of the Breath towards the heat death of the universe.An opulent mythology for those without a pot to piss in, through the labyrinthine streets and pages of Jerusalem tread ghosts that sing of wealth and poverty; of Africa, and hymns, and our threadbare millennium. They discuss English as a visionary language from John Bunyan to James Joyce, hold forth on the illusion of mortality post-Einstein, and insist upon the meanest slum as Blake’s eternal holy city. Fierce in its imagining and stupefying in its scope, this is the tale of everything, told from a vanished gutter.

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Je n'ai pas trouvé la traduction du résumé sur internet, du coup je prends le temps de vous le retranscrire comme j'ai le petit catalogue avec moi. JÉRUSALEMEt si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre - Jérusalem - devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au "centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au cœur de nos mémoires et de nos aspiration. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art. Claro (traducteur)