21
C'est amusant car ces répétition qui vous en ont fait sortir ont contribué à m'y faire entrer en me rappelant certains très vieux couples de ma connaissance.

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Cette lecture était très frustrante pour moi car le livre était bien écrit, les sentiments étaient beaux, les réflexions sur la pensée s'avéraient intrigantes, les descriptions riches à souhait, et pourtant... Je n'ai pas aimé. L'histoire ne m'a pas accroché et les personnages sont restés trop ternes pour moi. Et que dire des dialogues qui sonnaient aussi peu naturels que d'entendre Jacquouille s'exprimer dans le langage de cour du 18ème siècle. C'est vraiment dommage. :(

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Gillossen a écrit :Bah quoi, tu n'aimes pas Perceval le Gallois ? ;)
Pour moi, c'est l'équivalent du film qu'on fait regarder à Malcolm Mc Dowell dans Orange Mécanique...:P

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Lu justement à l'automne dernier en anglais et ça a été une belle purge pour moi (heureusement que ce n'est pas très long). On ne peut pas nier le fait que le roman est travaillé, mais le rendu est totalement à l'opposé de ce que j'aime lire. C'est peut-être une affaire de sensibilité (orientale vs occidentale).

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Acheté en poche à sa sortie, je viens de terminer Le Géant Enfoui. C’est un livre à la marge, surprenant, à la lisières de différents genres, plus proche de la chanson de geste que de Tolkien, du merveilleux que de la fantasy à proprement parlé. Les dialogues sont déroutants, à la limite de l’absurde, et comme une ancre, seule certitude d’un couple dont la mémoire est voilée par une brume magique, le nom d’Axl et l'appellation princesse reviennent. Non, ça ne fait pas «vrai», et oui ça peut paraître lourd, pesant, gênant. Mais justement une menace pèse, l'atmosphère est délétère, malsaine par moment. Les personnages ne m’ont pas paru ternes mais aussi brumeux que les paysages qu’ils traversent. Mystérieux et hantés. Et que dire de Sire Gauvain et de son fidèle destrier, sorte de Don Quichotte de la quête arthurienne? De ses monologues décousus? Pour conclure, j’ai donc suivi le périple de ce couple avec appréhension, portée par l’écriture poétique d’Ishiguro. Et une fois le livre fermé, les questions affluent; sur la mémoire, sur la guerre, sur l’amour, sur la famille. Il méritera une seconde lecture.