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Je viens de le terminer et c'est de nouveau un Kay de très haut vol, son prix Elbakin.net est amplement mérité. L'univers est bien approfondi et détaillé et les personnages sont consistants, attachants et bien mis en valeur. Une lecture dépaysante, qui m'a ravi, il me tarde de lire la suite :).

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En général, je n’aime guère les fictions historiques : trop d’auteurs utilisent l’Histoire avec un grand H comme béquille pour des textes plus riches en anecdotes qu’en intrigues et tendent à mettre en valeur leur vision de l’Histoire à travers quelques grands hommes. Qui bien souvent manifestent une approbation sans réserve du personnage principal afin de valoriser celui-ci. En outre respecter un cadre historique signifie globalement en respecter les principaux évènements, ce qui fait qu’on connaît souvent la fin de tels romans dès les premières pages.Il se trouve que Monsieur Kay n’apprécie guère non plus cet état de fait, et opte pour la fantasy inspirée de l’histoire : Sa Kitai est directement inspirée de la Chine des Tang. Bon, en fait, sa Kitai proche de la copie carbone, simplifiant la géographie et changeant les noms des personnages. Mais au moins il n’y a pas cette prétention à faire de l’histoire.Dans ses deux premiers tiers, l’intrigue est prenante avec un imbroglio politique intéressant. Si le récit se concentre sur Tai, l’auteur n’hésite pas à régulièrement changer de personnages le temps de quelques paragraphes, afin de nous montrer d’autres points de vue, modelés par les différences culturelles et sociales. L’écriture est riche et maîtrisée. Si l’on n’échappe pas à quelques stéréotypes, certains personnages parviennent à les dépasser, comme la Précieuse Concubine.Et puis le derniers tiers arrive avec ses facilités, avec un personnage à qui moult péripéties politiques étaient promises et qui ne fait que passer, tout se résolvant ou presque sans qu’il ne fasse rien.
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Je ressors donc de l’œuvre avec une impression de pétard mouillé. Alors certes, c’est un bon livre, meilleur que bien des fictions historiques et qui m’a donné envie d’en savoir plus sur cette période historique de la Chine. Mais on est loin du chef d’œuvre incontournable.
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Pas besoin de balises spoiler : ce que tu dis, c'est le pitch en quatrième de couverture. ça n'empêche pas que le personnage soit très passif par rapport aux périls annoncés. Si on transposait cela dans un James Bond, cela donnerait, arrivé aux deux tiers du film :"Bonjour James. vous pouvez annuler votre vol. Le spectre s'est rendu. Oui, tous ses membres. Oui, vous pouvez garder la voiture. Mais veuillez rendre les explosifs à Q. Oui, vous pouvez prendre le temps de serrer la fille comme d'habitude avant de rentrer faire votre rapport. Bonsoir."

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Strannik a écrit :Pas besoin de balises spoiler : ce que tu dis, c'est le pitch en quatrième de couverture. ça n'empêche pas que le personnage soit très passif par rapport aux périls annoncés. Si on transposait cela dans un James Bond, cela donnerait, arrivé aux deux tiers du film :"Bonjour James. vous pouvez annuler votre vol. Le spectre s'est rendu. Oui, tous ses membres. Oui, vous pouvez garder la voiture. Mais veuillez rendre les explosifs à Q. Oui, vous pouvez prendre le temps de serrer la fille comme d'habitude avant de rentrer faire votre rapport. Bonsoir."
En fait le personnage principal du bouquin, c'est la Kitai. Le protagoniste n'est qu'une "cellule" de l'organisme vivant.Effectivement, cela peut déplaire à la lecture et ce parti pris n'est pas forcement mise en avant par les résumés et autres quatrièmes de couverture qui présente un peu Tai comme n'importe quel héros qui va plier le destin des royaumes.Moi j'ai apprécié le livre pour cet aspect. Tout ce que tu dis es très juste mais c'est délibéré en fait.Mais c'est clairement un choix de narration qui peut pas plaire à tout le monde.

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Strannik a écrit :Pas besoin de balises spoiler : ce que tu dis, c'est le pitch en quatrième de couverture. ça n'empêche pas que le personnage soit très passif par rapport aux périls annoncés. Si on transposait cela dans un James Bond, cela donnerait, arrivé aux deux tiers du film :"Bonjour James. vous pouvez annuler votre vol. Le spectre s'est rendu. Oui, tous ses membres. Oui, vous pouvez garder la voiture. Mais veuillez rendre les explosifs à Q. Oui, vous pouvez prendre le temps de serrer la fille comme d'habitude avant de rentrer faire votre rapport. Bonsoir."
Oui, c'est plutôt comme si tu voyait un film de James Bond avec comme personnage principal monneypenny : elle n'est que spectatrice, mais ça donne un coté plus "humain" au récit. En effet c'est un parti pris fort qui, je le conçois, peut ne pas plaire à tout les lecteurs ! ;)

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Cela s'apparente a un procédé que l'on retrouve plus communément en SF, autrement dit, le personnage que l'on suit est plus un guide pour découvrir l'univers.

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bonjour, Assez d'accord avec Strannik. J'ai commencé cette lecture plein d'espoir et puis...Voilà, c'est terminé. Oui, il y a de bonnes choses, un monde orientalisant inspiré des Tang. Mais dans le genre fantasy orientale, Le clan des Otori où même Le cycle de L'Empire de Feist m'avaient fait plus r^ver. Bref, déception, un pétard mouillé.à+;)

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Encore une petite claque. Je commence à en avoir ras le bol de lire du Kay, de prendre des claques :(:lol:Sérieusement, c'est un délice. Comme les deux premiers livres que j'ai lu de lui (Les Lions d'Al Rassan et la Chanson d'Arbonne). Le parti pris de la narration peut dérouter, de prendre un personnage "principal" qui n'est pas vraiment un héros, mais la découverte de la Kitaï, de son fonctionnement, de ses traditions... Quelle joie que de découvrir cela ! Au fil de ma lecture, j'ai eu la sensation de lire un conte. Un énorme conte de 600 pages mais un conte tout de même. Chaque chapitre est fini par une sorte de morale qui nous amène à réfléchir sur le destin de l'homme, de la nature, de son entourage... Comme la fin d'un conte. Les petites touches de poésies présentes toutes les cinq pages rajoutent l'effet mélodieux à l'ouvrage. Le destin de Taï est fabuleux. On le voit évoluer au fil des pages dans cet univers assez détaché de lui. Il évolue, il se perd, il s'interroge et nous le suivons dans ce méli-mélo concernant la survie de son pays avec plaisir.
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C'est du grand Kay. Cet auteur est fantastique. Pour l'instant c'est un sans-faute le concernant. Trois livres lus, trois livres dévorés, trois livres adorés. J'ai déjà hâte de me plonger dans un nouvel ouvrage de sa part :)