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Allez, je rattrape mon retard critique avec....Godzilla !Icône cultissime du cinéma asiatique, Godzilla avait déjà connu les « honneurs » d’une adaptation à l’occidentale. Roland Emmerich s’y était essayé mais n’avait accouché que d’un gentil nanard, très sympathique autour d’un bol de chips entre potes, et bien plus comique que dramatique (on pense notamment à l’équipe de français de Jean Reno, joyeuse caricature hilarante). Autant dire que l’idée de recommencer la chose n’enthousiasme guère. Pourtant, c’est un jeune réalisateur prometteur, Gareth Edwards, l’auteur de Monsters, un film apocalyptique atypique, qui a emporté la mise et a étonnamment réussi à nous mettre l’eau à la bouche. En plus des bande-annonces stylisées et impressionnantes, l’anglais a réussi à réunir un casting diablement excitant. Véritable succès au box-office, le film n’a cependant pas fait l’unanimité dans le milieu de la critique. Joe Brody et sa femme vivent au Japon en tant que consultants pour une centrale nucléaire. Ils élèvent paisiblement leur fils jusqu’à ce qu’une catastrophe survienne à la centrale et que la zone soit déclarée inhabitable. Bien des années plus tard, Ford Brody, le fils, a grandi. Il est rappelé par les autorités japonaises au sujet de son père qui a, encore une fois, tenté d’infiltrer la zone interdite. Joe est convaincu que l’incident n’avait rien de naturel et qu’une « chose » a fait s’écrouler le complexe. Alors que les Brody tentent de découvrir la vérité, l’armée s’alarme de la réapparition d’une ancienne menace qu’ils croyaient disparue.Pendant près de trois quarts d’heure, Godzilla semble promettre énormément. Gareth Edwards filme avec brio ses protagonistes et distille patiemment le mystère autour de la catastrophe. Bien qu’il n’évite pas les clichés avec la cellule familiale américaine typique, son sens pour la montée en puissance des événements fait des merveilles. Jusqu’à la grande découverte de ce qui se trame dans la zone contrôlée par les militaires, le métrage remplit parfaitement son rôle de divertissement de qualité. A ce titre, Bryan Cranston, même s’il dispose d’un temps congru à l’écran, s’affirme facilement comme le meilleur acteur du casting, et cela malgré un manque d’originalité certain dans la présentation de son personnage et surtout sa fin « expéditif ». C’est là que l’on comprend que si, même avec ces défauts, Cranston constitue un des sommets du film…le reste doit s'avérer bien décevant.A compter de la révélation du MUTO et du début de l’action, Gareth Edwards jette simplement son scénario et ses acteurs à la poubelle. Comme ça, d’un coup, d’un seul. On enchaîne les incohérences grandes comme des montagnes et les facilités scénaristiques les plus improbables. L’histoire devient confuse et totalement insipide…tout ce qui reste, c’est en fait l’affrontement des monstres et l’arrivée de Godzilla. Sur ce sujet, Edwards met le paquet et se fait plaisir. Sa caméra capture magnifiquement les monstres et le réalisateur sait parfaitement jouer avec le spectateur pour à la fois mettre l’eau à la bouche en en montrant le moins possible et pour mettre la créature mythique en valeur dans le même temps. Le procédé marche du tonnerre et, en somme, tout ce que l’on retient du reste du métrage tient dans la réalisation superbe du britannique qui enchaîne des tableaux saisissants de beauté crépusculaire débridée (le saut HALO, une véritable merveille, l’arrivée de Godzilla ou encore l’affrontement dans un San Francisco en ruines) avec des combats réellement impressionnants.Malheureusement, Edwards gâche toute la beauté formelle de son film par son scénario inexistant et stupide… Entre le second MUTO mis par les militaires dans la décharge de déchets nucléaires – alors que la bête se nourrit de nucléaire justement ! – et la récupération de la bombe atomique à San Francisco alors que ce sont les militaires eux-mêmes qui l’y ont amené – ils sont très intelligents quand même -, on patauge dans l'imbécillité. Comme l’histoire n’existe que pour voir des monstres s’affronter, les personnages humains s’avèrent rigoureusement inutiles. D’où l’immense sentiment de gâchis : Pourquoi un tel casting pour en faire ça ? Aaron Taylor-Johnson ne sert à rien, se contente de suivre le mouvement, le spectateur n’éprouvant aucune empathie pour un personnage totalement bâclé…et encore, il faut voir le rôle d’Elizabeth Olsen et de Ken Watanabe, deux immenses acteurs confinés pour l’une à un néant absolu (elle ne fait rien, mais juste rien…à part manquer un appel sur son portable alors qu’elle devrait être rivée dessus…) et l’autre à répéter en boucle des phrases stupides et permettant simplement d’opérer une justification « magique » à l’arrivée de Godzilla dans l’affaire (« Il vient rétablir l’équilibre ! »…euh dans la Force ?). Tout ce concentré de talent pour l’ignorer…une honte. On pourrait croire qu’Edwards allait délivrer un message sur le nucléaire ou l’écologie pour se rattraper, mais non…rien…rien du tout. Le nucléaire n’est qu’une ficelle scénaristique facile et déjà vue partout ailleurs à toutes les sauces.Que dire en conclusion ? Godzilla pourrait devenir dans les années à venir l’exemple typique du film raté. Magnifique sur un plan formel et totalement ridicule sur son scénario et ses acteurs. Evidemment, le spectateur aura son compte de scènes iconiques mais le film en lui-même reste toujours creux, insipide et anecdotique. Là où Pacific Rim alliait un gigantisme hallucinant avec un sens épique certain tout en recyclant des archétypes pour offrir un divertissement de qualité, Godzilla prend le pari de ne se concentrer que sur quelques scènes spectaculaires et de jeter le reste à la poubelle. Un énorme pétard mouillé en somme et une douche froide sur les promesses entrevues chez Gareth Edwards.Source : Just A Word
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J'ai regardé ce film avec mon cerveau en mode OFF, tout simplement parce que j'avais déjà vu la version de 1998, je connaissais un peu Godzilla, et que de toute façon je m'attendais plus à quelque chose de spectaculaire que "poussé au niveau intellectuel" (et j'ai eu raison).Mais après tout, ça reste un film pour enfant, ou très jeunes, à mes yeux (plus que les films de Super-héros si vous voulez un ou plusieurs exemples dans la catégorie "Science-Fiction").Les personnes qui veulent des figurines de Godzilla à 35€ chez Leclerc sont rarement des adultes... du coup le scénario je m'en foutais un peu cette fois ci. La BO, les effets spéciaux et le jeu d'acteurs étaient quasi-parfait, sauf à un ou deux moments peut-être.Par exemple, Autre chose :Sinon, j'ai quand même passé un bon moment, bien que le film soit un peu long.
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Oui enfin le film d'Emmerich est pas une référence, hein. ^^Godzilla c'est surtout une série de plus de 20 films au Japon, qui a parcouru les époques, et d'un niveau de qualité variable, allant du chef d'oeuvre au plus... embarrassant.Un_nain_capable a écrit :J'ai regardé ce film avec mon cerveau en mode OFF, tout simplement parce que j'avais déjà vu la version de 1998, je connaissais un peu Godzilla

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Pour illustrer mon "spoiler" du dessus :Oui, je savais pour les versions précédentes mais je ne les ai pas vues. J'imagine que certaines versions doivent être dures à trouver...edit : je me souviens aussi de cette version (le dessiné animé des années 90) que j'avais bien aimé à l'époque
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