Milieuterrien a écrit :Ah mais Druss, si le reproche que tu adresses au film est de ne pas valoir 19/20, il faut le dire tout de suite !Parce que si je décompte la proportion des critiques que tu lui adresses de la proportion des louanges que tu lui concèdes, on est loin loin loin des 13 sur 20 !
Comment peux-tu savoir ce que je pense réellement ou complètement du film, puisque je n'ai jamais donné mon avis complet sur ce forum, que je ne fais que réagir à des posts (les tiens essentiellement, mais passons).
Witch, la compétence dont il est question, ce n'est pas un pouvoir magique (j'en ai, rassure-toi ! Sauf que je n'en connais pas la recette), c'est juste la tolérance acceptable par une approximation. J'ai vu dernièrement à Loches l'oeuvre d'un paysagiste du XIXè siècle dégageant une extraordinaire impression de fidélité et de précision dans ses représentations panoramiques. Mais quand on regarde de près les silhouettes qui peuplent son décor, la plupart sont réduites à une point-virgule de peinture et ne ressemblent à rien sous la loupe.
Le problème c'est que le film n'est même pas fidèle de loin

Quand la photographie est arrivée, ces peintres-là ont peu à peu disparu au profit d'autres qui ont fait fortune en ne peignant qu'UN point-virgule sur TOUTE la toile, et en se vantant d'avoir accompli une révolution copernicienne en mettant leur point-virgule à l'envers. Leur truc ? Réussir à faire croire au spectateur que la beauté du tableau est dans son regard et que s'il ne la voit pas, c'était qu'il a des toiles d'araignée sous la paupière. C'est avec cette farce que les banquiers et vendeurs de frigos américains ont réussi à vider les domiciles européens de plusieurs siècles de toiles de maîtres et à remplir leurs propres galeries en y mettant autre chose que de la toile de jute. Le Pot de Chambre de Duchamp célébré à New-York ? Juste un poing brandi contre cette grandiose arnaque. Les carrés ton sur ton qui pullulent sur les murs de nos musées de province ? Juste l'industrialisation de cette arnaque.
C'est beau tout cette culture, je me sens moi-même illuminé par tant de science sans aucun rapport avec le sujet qui nous réunit ici.
Bref, quand l'adaptation se situe à trois kilomètres du modèle original, peu importe que le modèle soit une grue cendrée ou une cendre de grutier.
Oui donc finalement, c'est bien ce que je dis. Peu importe qu'il ait pris pour modèle une grue cendrée, puisqu'il voulait dessiner une cendre de grutier (quoique ça puisse être, je n'ai pas compris l'analogie), mais alors qu'il n'appelle pas ça une grue cendrée...
Si on regarde de près le Hobbit, on s'aperçoit bien souvent que ce qu'on croit être des trahisons sont en réalité des fidélités ou des raccourcis ingénieux.
Au moins tout ça.
Je vais donner un exemple parmi cent : J'ai sursauté quand j'ai vu Bilbo commencer son bouquin d'un "Au commencement était un trou de hobbit", car normalement celui qui écrit cette phrase est Tolkien et non pas Bilbo.
Oui donc en somme, pour argumenter sur la fidélité, tu prends le seul exemple qui n'est pas une erreur. Joli. Pour rappel, le Hobbit et le SdA ont été écrit par Tolkien comme s'il était un éditeur, qu'il se fait le porte-plume du texte de Bilbo... mais bon encore faut-il avoir lu le SdA :sifflote:J'attends de voir les justifications aussi éclairées sur la présence surnaturelle d'un orque mort (par exemple et pour ne prendre qu'un GROS morceau parmi les GROS morceaux d'infidélité du film).