En lisant la critique de Belgarion, je trouve qu'il passe un peu trop à côté des défauts de ce tome. Il rappelle certes que les aventures de frère Chandelle ne sont pas les plus intéressantes du récit, et pourtant il s'agit sans doute là de son meilleur tome. La bataille de Kaurène est certes un apogée d'humour noir, mais je trouve que Cook est allé un poil trop loin. Il nous avait présenté Peter de Navaya comme un grand chef de guerre, alors se réveiller en retard le jour de la bataille, c'est moyen quand même. Il nous avait présenté son second comme un grand général et ses guerriers comme des professionnels, or cela ne s'est pas vu pendant les combats. Bref, il y a un goût de too much.
► Afficher le texte
Quand à l'intrigue principale, elle ramollit un peu. Le départ de Piper pour l'Empire et ses relations avec Katrin sont parfois un peu lourdes. Perso, je préférais l'ambiance feutrée de Brothe. Les tribulations du 9e inconnu et la transformation de Herris sont un peu longuet sur les bords. Quand au cliff de fin, il me paraît complètement inutile. Je ne vois pas pourquoi Piper s'expose ouvertement devant Renfrow et je ne vois pas vraiment pourquoi ils veulent libérer les anciens dieux alors que le Windwalker n'est plus de la partie.
Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce cycle, c'est que l'auteur nous raconte l'histoire d'un monde qui se meurt, un monde qui se gèle, un monde où périssent des millions de gens à cause du froid, et pourtant les dirigeants n'y accordent aucune importance et continuent leur bisbille comme si de rien n'était. Le pire, c'est que ce genre d'attitude est vraiment d'époque. Terrifiant.