Je profite de ma lecture récente de
A Dance with Dragons pour vous faire partager mon avis. Le hasard a fait que j’ai lu dans la foulée les
Rois Maudits, saga qui a inspiré Martin. Cela m’a permis d’isoler certains défauts du dernier tome, par comparaison. Avant tout, précisons que j’ai globalement beaucoup aimé ce livre. Certains chapitres comptent parmi les meilleurs du cycle.
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Les chapitres de Theon sont parmi les plus émouvants. Et dire qu’auparavant je pensais que Martin était un sadique… On en vient presque à penser que Ned Stark a eu de la chance.
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La procession de Cersei ou comment tuer symboliquement un personnage. Du grand art.
Des scènes amusantes :
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Le barbecue de Quentyn Martell, une scène de sexe d’Asha (ok pour cette dernière, c’est subjectif).
C’est peut-être du à mon passage à la VO, mais il me semble que Martin devient meilleur écrivain au fur et à mesure (je me rends compte à quel point la traduction dénaturait le style). Bref, on reste largement au dessus de la masse de la production fantasy et on retrouve les grandes qualités de Martin.Je ressentais toutefois un malaise diffus lors de la lecture, que je n’avais pas même ressenti à la lecture du tome 4 (pourtant critiqué pour ses lenteurs). Je suis d’accord avec Gillossen pour dire que le principal problème de ce roman vient de son manque de cohérence globale. Malgré le choix de la scission géographique, l’action demeure très éclatée. On n’a plus l’impression que les actions de tel personnage auront des répercussions sur d’autres. Martin doit déjà jongler avec une foule de personnages, et peine à faire avancer son histoire. Pourquoi en ajouter de nouveaux ? Ceux-ci se révèlent dispensables et prennent la place qui aurait pu servir pour les éléments repoussés au tome 6.
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Quentyn Martell dont l’histoire trouve une issue amusante mais qui est vraiment inutile.
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Aegon semble sorti du chapeau de Martin. A-t-il une autre fonction que de permettre éventuellement de tuer Daenerys plus tard ?
Il me semble également (mais c’est peut-être mon impatience de fan) que Martin a tendance à détailler de plus en plus les voyages de ses personnages. Cela rallonge considérablement l’intrigue. On a ainsi l’impression que ce tome s’arrête au moment où ca devient intéressant et où il va se passer quelque chose.
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Tyrion par exemple. Même si j’adore le personnage, on ne peut pas dire que ce qui lui arrive soit important jusqu’à la fin. Certes il permet d’introduire Aegon…
Je ne peux ici m’empêcher de faire la comparaison avec les
Rois maudits. Druon n’hésite pas à recourir aux ellipses longues et à laisser de côté certains personnages jusqu’à ce qu’ils aient de nouveau un rôle significatif. Peut-être faudrait-il que Martin suggère un peu plus les péripéties de certains personnages, au lieu de tant les détailler. Certains chapitres, bien que servis par une très bonne écriture, n’apportent que peu d’informations.L’épilogue, assez réussi, me laisse un bon pressentiment pour la suite de la série. En effet, l’histoire ne peut plus, me semble t-il, stagner.
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On en arrive au point où il y a presque plus de morts que de vivants.
Au final, un très bon roman, mais qui laisse un léger goût amer.