Effectivement ! Le débat n'a pas de fin.
Si c'est un récit dans lequel le surnaturel est accepté (au moins par une fraction des protagonistes) alors la fantasy urbaine est bien de la fantasy. Que ce soient des démons ou des tout autre monstre, ceux qui les chassent ne trouvent pas leur existence surprenante. Butcher Bird est dans ce cas, tout comme Les Rivières de Londres, etc.
Pour ma part je préfère employer le terme de "merveilleux" dans ce cas, le terme de "fantasy" urbaine" ne m'a jamais vraiment parlé (peut-être parce que dans les années 80, c'était essentiellement des elfes sur des motos et ce genre de chose...). Mais je sais que le mot semble trop connoté négativement pour beaucoup de monde. Au final, oui, tous les points de vue sont compréhensibles. Ils dépendent essentiellement de notre culture de base en la matière, de nos lecture, notre âge, nos références... Il est certain que pendant longtemps, les mondes secondaires ont été l'apanage de la fantasy "classique", héroic fantasy, sword and sorcery... Mais peu à peu, la technologie pré-industrielle et rétrofuturiste s'y immisce de plus en plus (avec des résultats très intéressants), et la nature fantastique de ces univers est de moins en moins évidente. Sur le site d'écriture où je sévis, les webmestres ont retenu trois divisions un peu différentes des classifications classiques : "surnaturel" (pour le fantastique "classique"), "mondes alternatifs" (pour tous les récits situés dans des mondes secondaires, sans distinction de genre) et "science fiction" (pour la SF classique et l'anticipation même "légère"). La raison était l’émergence de récits de plus en plus inclassables à ambiance steampunk, clockpunk, victorienne, regency... Les défis de classification sont de plus en plus grands (autant dans le mileu des auteurs professionnels qu'amateurs) et dans le fond... nous vivons une époque passionnante !
