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http://christinarosendahl.files.wordpress.com/2011/10/the-windup-girl-by-paolo-bacigalupi.jpg
In September 2010, the novel won the 2010 Hugo Award for Best Novel category, tying with China Miéville's The City & the City.[3] In May 2010, the novel won the Nebula Award for Best Novel.[4] In 2010, the novel won the John W. Campbell Memorial Award for Best Science Fiction Novel.
Et ça arrive finalement en février prochain Au Diable Vauvert. :)
Fin du xxie siècle, après le grand krach énergétique, la calorie est devenue l’unité la plus recherchée. Anderson Lake travaille en Thaïlande pour AgriGen, une multinationale agroalimentaire. Sa couverture de gérant d’usine lui permet de passer au peigne fin les marchés des rues de Bangkok à la recherche de denrées que l’on croit disparues. Là, il rencontre Emiko.Emiko est la Fille automate, une belle et étrange créature abandonnée. Emiko n’est pas humaine, elle fait partie du Nouveau Peuple, c’est un être artificiel élevé en crèche et programmé pour satisfaire les caprices décadents d’un homme d’affaire de Kyoto.Considérés comme des êtres sans âme par certains, comme des démons par d’autres, les automates sont des esclaves, des soldats et des jouets pour les plus riches dans ce futur proche et effrayant où les sociétés de calories dirigent le monde. L’ère du pétrole est passée, et les effets secondaires des pestes génétiquement modifiées ravagent la terre.Qu’arrive-t-il quand les calories deviennent monnaie ? Quand le bioterrorisme devient un outil de profit pour les entreprises ? Quand les dérives génétiques dudit bioterrorisme forcent l’humanité à basculer dans l’évolution posthumaine ?

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Hum, ça me tente bien aussi ça. Vous avez déjà lu des livres de cet auteur ?
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Je ne suis pas énormément fan de science-fiction, mais ce résumé me plait beaucoup également :) Mais le nom de l'auteur ne me dit rien du tout...

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Comme Malta je suis pas très sf (surtout parceque je n'en ai quasiment pas lu), mais, en surfant sur des sites anglophones, j'en ai lu beaucoup de bien :)Je pense que je vais me laisser tenter :sifflote:

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En un futur où la planète a été ravagée par des épidémies telles que la rouille vésiculeuse ou la cibiscose, où les hommes survivent sur les cendres de leur glorieuse civilisation désormais privée de pétrole et où le niveau de la mer a englouti des villes comme New-York, le Royaume Thaïlandais survit dans un protectionnisme dirigé d'une main de fer par les chemises blanches, le bras armé du ministère de l'environnement. Pourtant, sous le regard de la Reine Enfant, le pays connait des dissensions, notamment par l'opposition du ministère du Commerce et d'Akkarat, son ministre, aux pratiques des chemises blanches. Le destin du Royaume va se jouer non pas entre ces deux mastodontes, mais dans ces individus qui composent son Peuple : Jaidee, le Tigre de Bangkok, capitaine des chemises blanches, Hock Seng, réfugié yellow card des chinois de Malaisie, ou encore Kanya, seconde inflexible de Jaidee. Entre eux s'immiscent des farangs, des étrangers des multinationales caloriques dont la mainmise sur la semence transgénique fait plier des nations entières, c'est le cas d'Anderson qui travaille pour AgriGen. Mais c'est finalement un grain de sable qui viendra tout renverser, un grain de sable nommé Emiko, une femme du Nouveau Peuple, créée artificiellement pour assouvir les désirs de son maître, abandonnée à Bangkok dans l'horreur et le désespoir des bas-fonds, la fille automate va tout changer.Encore largement inconnu sous nos latitudes, Paolo Bacigalupi a tapé très fort outre-atlantique avec son premier roman, La Fille Automate. Auréolé des prix Hugo, Nebula ou encore Locus, Au diable Vauvert nous propose aujourd'hui la traduction d'un livre de près de 600 pages condensant une science-fiction pasionnante où les idées fusent comme des nuées de missiles vers le lecteur désarmé. Inutile de tourner autour du pot, La Fille Automate n'est rien de moins qu'un chef-d'oeuvre.En plantant son action en Thaïlande, Bacigalupi prend le risque de perdre le lecteur avec des termes étrangers qui alourdiraient dangereusement son récit comme pour le Fleuve des Dieux de Ian McDonald. Mais utilisés avec parcimonie et une grande intelligence, il n'en est, heureusement, rien. Mieux, la touche d'exotisme apportée nous met dans une ambiance toute particulière toujours accrue au fil des pages par les descriptions splendides de la ville de Bangkok menacée par la montée des eaux. La rencontre entre l'archaïsme thaïlandais, les traditions et les rites et un futur ravagé par les épidémies crée une atmosphère formidable et enivrante. Disséminant par touches son background, entre les pandémies dévastatrices, la restructuration mondiale et la redistribution des ressources énergétiques, l'auteur opère un tour de force rarement vu ailleurs et englouti son lecteur sous un flot de bonnes idées.Parmi celles-ci, les maladies qui ont dévasté les cultures et les hommes, menant la société à se concentrer sur le besoin le plus primordial, l'alimentation, et portant des multinationales biotechnologiques au sommet. L'auteur imagine une Terre transfigurée non seulement par l'effondrement des ressources fossiles mais aussi par une redistribution du jeu politique mondial en fonction de corporations et non plus de nations qui se cantonnent désormais à l'encadrement des sociétés et autres ministères. C'est aussi la construction d'un royaume Thaïlandais en réaction à ses changements et un régime extrême basé sur le protectionnisme qui impressionne. Imaginant une société étouffante et carrément totalitaire par nécessité, Bacigalupi illustre l'argument "la fin justifie les moyens". Point de bons, point de mauvais, seuls restent ici différents points de vue pour se défaire d'une situation extrême: protectionisme ou ouverture ? Liberté ou censure ? Quarantaine ou épidémie ? Les choix sont durs pour nos protagonistes.En prenant le parti de montrer des étrangers mais aussi des thaïlandais, Bacigalupi couvre un large évantail d'opinions et de destins. Il nous conte par le détail les atrocités de ce monde nouveau, des massacres de Malaisie par des fous religieux aux combats pour le charbon contre le Vietnam en passant par l'explosion des Etats-Unis. Loin d'être là juste pour servir le background, les différents personnages s'avèrent extrêmement fouillés, attachants et finalement formidables. Dans cette course contre la montre, c'est bien entendu cette fille artificielle, ce tic-tac japonais, Emiko, qui touche au plus juste. Abandonnée aux plaisirs sadiques et pervers d'un club miteux où les séances dégradantes s'enchainent pour elle, Emiko prend le lecteur aux tripes, prisonnière de ses gènes mais d'une volonté à toute épreuve. Un personnage tragique flamboyant que seul le capitaine Jaidee peut prétendre atteindre en terme de réussite. Jouant sur les thèmes du profit à outrance, de l'autodestruction de l'humanité et des plus vils instincts humains (certaines séquences avec Emiko sont presque insoutenables), Bacigalupi brasse tout ce qui fait l'essence de la science-fiction, un garde-fou qui avertit, qui montre les dangers et les éceuils de notre société et de notre nature. Autant de récifs que nous pointe un capitaine à la plume impeccable. Et pourtant, avec grande classe, Bacigalupi arrive à tirer de l'espoir de ce raz-de-marée d'émotions, pour sauver ces hommes aux coeurs de tigres qui refusent ce futur et les autres, eux, disparaitront. Sans crainte, car l'évolution remplacera les charognes d'hier. Maîtrisé de la première à la dernière page, peuplé de figures formidables, bouillonant d'idées et d'une intelligence de tous les instants, La Fille Automate n'est rien de moins qu'une gifle de lecture, de celles qui vous font dire qu'il existe de formidables auteurs. Paolo Bacigalupi compte parmi eux.

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Le problème de ce livre, c'est la couverture de la VF
http://images-booknode.com/book_cover/676/la-fille-automate-676042-250-400.jpg
Elle est à mon sens bien trop broche de celle de la communauté du Sud de Charlaine Harris :Partie basse du visage d'une femme très pâle, seule la bouche, d'un rouge éclatant, ressort... Même le nez semble être issus du même modèle ;)
http://true-blood.hypnoweb.net/photo/145/galerie/Les_livres/T1-sophia81.JPG
N'aimant pas ladite saga, j'aurais pu ne pas m'approcher de la fille automate en pensant avoir affaire à un livre de Charlaine Harris

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Atanaheim a écrit :N'aimant pas ladite saga, j'aurais pu ne pas m'approcher de la fille automate en pensant avoir affaire à un livre de Charlaine Harris
Ce qui prouve bien que, quand même, à un moment, faut pas juger les livres selon leur couverture non ? (huuum cette phrase me dit quelque chose :D) Sous peine de passer à côté de très bons moments de lecture peut-être ?

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Je suis d'accord...Sauf que... (évidemment qu'il y a un sauf que, sinon ça ne serait pas drôle)...Sauf qu'à mon avis ça prédestine le livre à un public d'initiés finalement assez restreint (et dont une partie a peut-être acheté la VO). A mon avis, mais je peux me tromper, 70% des gens qui passent au rayon SF/Fantasy des grandes enseignes prendront un bouquin "Warhammer" parce que "la couverture à quand même de la gueule".Je grossis peut-être le trait mais il est fortement probable qu'il y ait de ça.Malheureusement, je prévois des ventes décevantes à ce livre, en deçà de ce que l'éditeur souhaite . Avec la couverture de la VO ça aurait sans doute été un peu mieux.... Mais on ne saura jamais ;)Allez on rattrapera partiellement cette couv' "contestable" par de gros bandeau rouges "ce livre a raflé tous les prix du monde et Robin Hobb likes this"... Ha non Robin Hobb c'est pour tout livre dans lequel il y a au moins une épée. :DUne couverture c'est quand même la première chose que l'on voit quand on tient le bouquin en main. Ça nous soulait quand on rendait un devoir et qu'on nous rabâchait que l'intro devait être bien travaillée parce que c'était la première chose que le correcteur lisait et que ça devait lui donner envie... N'empêche... C'était vrai. Et ça l'est encore plus pour un truc qui coûte 20-30 euros...Un livre c'est aussi un objet, ce n'est pas qu'une idée...Je suis d'accord, l'idée devrait primer. Mais si l'objet est beau, en plus, c'est plus satisfaisant.J'ai quelques uns des livres avec des couvertures moches mais qui sont bons (récemment j'ai acquis les 4 volumes des cités de lumières par exmple)... Mais j'aurais eu encore plus de plaisir à les manipuler s'ils avaient eu des illustrations à la hauteur du contenu.

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Je pense que tu as parfaitement raison, d'autant que vu la ressemblance avec les couv' de Charlaine Harris, je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas un choix fortuit de la part de l'éditeur.Oui, je sais, je vois le mal partout.Mais je suis en train de lire le bouquin en VO, et la fille automate en question, Emiko, n'est pas une vampire pâle comme un cachet d'aspirine. Pour le rouge à lèvres, on dira qu'Emiko se maquille, m'enfin... Bref. A quoi rime cette couv'?Pour revenir aux choses intéressantes, le bouquin en lui-même, bah Littlefinger m'ôte les mots de la bouche, comme souvent. Qu'ajouter après un avis si complet et si bien écrit ? (et à mon sens si juste, soit dit en passant.)Qu'il a raison. POur moi, ce livre confine au chef-d'oeuvre, tout y coule de source. Sans en faire des tonnes, l'auteur instille une ambiance (dans un style limpide tout en étant subtil), suscite l'intérêt pour ses personnages, même les moins aimables. Il ne mâche pas le travail au lecteur, il faut donc quand même se concentrer un minimum pour saisir toutes les implications, le rôle que joue chaque personnage, etc. Mais la "difficulté" n'est jamais artificielle, la complexité (relative, hein... n'exagérons rien.) est toujours justifiée par la trame narrative.Il me reste une centaine de pages à lire, mais j'ai déjà pris une bonne claque. :) Vraiment, ce livre vaut le détour, voire l'immersion de longue durée. ;)A noter que la nouvelle Pump six du même Bacigalupi paraîtra dans le n° d'automne de la revue Fiction (Moutons Electriques, donc).

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Merci Littlefinger !! ^^Et chouette, c'est sorti en VF, le titre est facile à retenir alors dès que je peux atteindre une librairie, je vais acheter ça... ^^

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Les avis sont très convaincants :)Vu que ma médiathèque l'a commandé, le titre fait un bond sur ma LAL. Mais un petit bond vu ce qu'il me reste encore à lire chez moi :sifflote:

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Non mais si maintenant vous nous incitez à acheter de la sf, je ne vais plus m'en sortir !! Merci aussi Littlefinger et à ceux qui ont fait remonter le sujet que j'avais raté à l'époque.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Non, et puis pour Bacigalupi, ça va certainement finir en propagande aussi !!Je l'ai terminé au début de la semaine, et je ne peux que confirmer mon excellente impression.:wub:

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Lu la nouvelle "Le Calorique" du Fiction n°8.L'histoire se passe dans le même univers que La Fille automate, mais le long du Mississippi. Elle rassemble en 25 pages toutes les bonnes choses du roman. Inutile de dire que c'est excellent.Encore 3 nouvelles du monsieur disponible en Français :La Fille-flûte dans Fiction n°2Groupe d'intervention dans Fiction n°6Gens du sable et de la poussière dans Fiction n°12