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par kalliste
Elbakinien d'Argent
Après avoir peiné sur le Kraken, récompensé par le Locus 2011, mais que je n'ai pas aimé et pas encore terminé (mais je le ferai) j'avais hâte de découvrir ce nouveau roman et l'univers SF - bien SF pas Space Opera - créé ici par China Miéville.Les hommes ont pu s'installer sur Ariekei, planète éloignée de toute vie interstellaire, tolérés par les Hosts ( les Hôtes) indigènes qui leur ont octroyé - comme ils l'ont fait pour d'autres races 'adaptées' - une portion vivable mais congrue du sol : Embassytown. Les Hosts, êtres étranges sur tous les plans, s'expriment totalement à travers La Langue / The Language, que seuls des ambassadeurs, eux aussi très particuliers, sont capables de reproduire pour ainsi établir des relations amicales et d'équilibre entre ces communautés.Nous parcourons Embassytown et découvrons ses règles de vie grâce aux yeux et aux jeux d'Avice enfant, qui a grandi au sein de divers foyers, comme c'est la coutume en ces lieux.Cette partie consacrée à l'enfance d'Avice a été la partie délicate du roman pour moi. Comme toujours, China Miéville nous propulse directement en situation, et nous devons assimiler peu à peu les images, les personnages et le monde qui s'imposent, sans préparation... le tout servi par une plume très élaborée. Sans compter des mots et des concepts à imaginer. C'est bien à travers de celle qui deviendra Immerser, capable de supporter les voyages à travers la substance même de l'Espace, que nous recevons des informations sur ce monde, par touches, comme si nous savions déjà comment tout fonctionnait. Il m'a donc fallu parcourir quelques dizaines de pages et assister à l'arrivée du nouvel ambassadeur pour me sentir bien à l'aise dans cette lecture.Je ne vais pas en dire plus, sinon que je l'ai appréciée.Une histoire sur la capacité de s'exprimer et surtout de se faire comprendre grâce et par les mots... et ce qui en découle.J'aurais d'ailleurs bien aimé entendre certains de ces mots prononcés à haute voix...