A y est, j'ai enfin fini d'écouter le podcast spécial clichés ! Le moins qu'on puisse dire c'est que le débat était passionnant, et plein de remarques intéressantes. Je me suis même prise à prendre des notes !Du coup, ça soulève quelques questions/remarques de ma part : la première c'est qu'en vous écoutant nommer des oeuvres qui justement évitent les clichés (le trône de fer, la compagnie noire), j'ai eu l'impression qu'en très très très simplifié, le cliché c'est un peu toujours le bon côté des choses, et pour l'éviter, il faut des personnages sombres, plein de défauts, de vices, qui assument complètement leur dark side (je caricature mais c'est fait exprès !

). Evidemment, de nombreuses oeuvres prouvent le contraire, on peut trouver des héros très bien travaillés qui nous feront oublier le cliché, et des bad boy qui voudraient s'affranchir d'un cliché et qui n'en seront que plus pathétiques. Vous l'avez en tout cas très bien dit, quand c'est bien écrit, quand les personnages sont bien travaillés (ou l'univers, les intrigues...), on peut très facilement pardonner ou oublier des clichés qui pourraient être présents.Après, il y a toute la réflexion sur le lien entre les clichés, et l'image dont bénéficie la fantasy. Clairement, on peut dire que certains clichés (le héros orphelin, la quête, les races, les dragons, les combats à l'épée....) portent préjudice à la fantasy, dans une certaine mesure, car ces sujets risquent d'être considérés comme "peu sérieux" par certains, qui seront alors tentés de penser que les lecteurs de fantasy ne sont que des gens qui vivent dans leurs rêves, incapables de s'intéresser au monde qui les entoure. On pourrait (presque) comparer ça au style "Harlequin", qui pourrait se résumer par une histoire d'amour et de c..., et donc n'intéresser que des filles très fleur bleue, pour peu qu'on se contente d'un à priori. Après je ne peux pas en parler, je connais pas bien le style, mais ce que je sais, c'est que toutes les personnes qui lisent du Harlequin ne sont pas des cruchasses, que ces personnes sont capables de porter un regard critique sur leurs lectures (et y prendre quand même du plaisir) et que ça les empêche pas d'avoir de nombreux autres centres d'intérets à côté. Vous l'avez abordé dans le sujet, et je suis tout à fait d'accord, on est en France assez peu ouvert d'esprit quand il s'agit de sortir des sentiers battus de la littérature classique. C'est d'ailleurs une remarque qu'on pourrait faire sur d'autres sujets (quand on voit par exemple comment les allemands se préoccupent de l'environnement et de l'écologie par rapport à nous), mais là n'est pas la question. En tout cas, cliché ou pas cliché, il en faut pour tous les goûts, et quand on voit aujourd'hui la diversité d'oeuvres en fantasy ou de thématiques abordées, je me dis que y'a quand même pas de raison que chacun puisse pas y trouver quelque chose d'intéressant. Et grâce à des sites comme Elbakin, où on parle fantasy de manière ouverte et intelligente, on peut espérer que bientôt, les journalistes feront preuve d'un peu plus de tolérance par rapport à la fantasy...;)Pour en revenir au sujet, vous abordez également les archétypes et les stéréotypes dans ce débat. Là j'ai plusieurs questions. Déjà, d'où sortez-vous les définitions d'archétype dont vous parlez un moment (mentor, gardien du seuil...), ça m'intéresse ! Et donc si on considère qu'un archétype est une sorte de modèle, comment définit-on le stéréotype alors ? J'aurai aimé en savoir plus sur ce sujet, car je confond beaucoup les deux. Vous m'avez déjà bien éclairé sur l'archétype, mais si quelqu'un peut me dire, par rapport par exemple aux personnages ou aux archétypes que vous citez, ce qu'est un stéréotype (ou donner des exemples, encore mieux !

), ça m'intéresse ! Et dernière question, est-il possible de se passer complètement des archétypes dans un roman fantasy ?Voilà, je fais pas avancer le débat, mais je le redis, votre podcast était fort intéressant. Un peu de HS d'ailleurs pour dire que j'aime bien les Légendaires (même si c'est le foutoir !

), que je remercie Aka pour le résumé d'Eragon qui m'a définitivement persuadé de jamais m'y remettre,et que moi aussi je connais Draculito (même si jamais vu, je voyais les bandes annonces !).