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Tout d'abord, j'ai hésité à rattacher ce message au sujet sur les clichés de la fantasy - qui fait déjà 9 pages... - ou un autre fuseau, mais pour le moment, autant lui ouvrir une fenêtre à part... Voilà, certains le savent déjà, mais j'ai vécu une expérience assez... déstabilisante il y a quelques semaines, après avoir été contacté par une journaliste de presse écrite pour lui parler de la Fantasy... Bien qu'elle reconnaisse ouvertement ne rien connaître au genre, j'ai rapidement senti au téléphone qu'elle avait déjà des idées toutes faites et bien ancrées. :mellow:Est-ce qu'on lit de la fantasy pour s'évader de notre quotidien (et je ne nie pas que c'est une dimension du genre pour beaucoup de lecteurs !), pourquoi je ne lis pas plus de romans "normaux" (sic...), est-ce bien "normal" de lire encore des romans comme ça à près de 30 ans... Et puis, évidemment, fantasy = fantasy épique dans son esprit, avec des Elfes courant dans les bois sous la pleine lune (J'exagère à peine)... J'ai vite senti que mes réponses la contrariaient car elles ne correspondaient pas à ce qu'elle attendait. Sans vouloir jouer les martyrs bien sûr, et tout en admettant n'avoir pas forcément toujours été très pertinent,
ce ne fut pas une conversation très agréable, au contraire. Je passe rapidement sur l'impolitesse de la dite journaliste qui n'a même jamais répondu à mes mails ultérieurs envoyés pourtant à sa demande - pour lui donner par écrit quelques références glissées au téléphone - ce qui fait que je ne sais même pas si elle a utilisé ou non ce que j'ai pu lui dire (et j'avoue n'avoir guère envie de le savoir...), mais du coup, difficile de ne pas songer après ça que la fantasy pâtit toujours d'une image fort réductrice dans les médias... et sans doute toujours autour de nous. Dans un autre sujet, quelqu'un faisait remarquer que certains fans en faisaient peut-être un peu trop pour défendre la fantasy, et notamment la qualité littéraire de ses romans. Mais, je suis désolé, même s'il est sans doute impossible de comparer légitimement La guerre des boutons, le Trône de Fer et Wallander, il n'empêche que des auteurs comme Miéville, Bakker, Holdstock, Damasio, Colin, et d'autres écrivent bien, tout simplement. Et pas "bien pour de la fantasy". Il n'est pas question non plus de tomber dans l'angélisme. Évidemment qu'il y a beaucoup de livres médiocres, comme écrit à la chaîne, et à la traduction passable qui plus est. Après, dans le cas présent, j'ai bien conscience que ce n'était pour elle qu'un petit sujet et pas une enquête de fond. Que moi-même je connais très mal un genre musical comme le Jazz et que je ne fais aucun effort pour combler ce manque. Que l'on ne peut pas tout savoir sur tout et que l'image renvoyée par la fantasy, ce n'est pas d'une importance capitale. En fait, je me rends compte que 15 jours après, je suis toujours aussi frustré par la tournure des évènements et que je ne sais pas trop quelle orientation donnée à ma réflexion. Mais, au moins, je me "débarrasse" d'un poids en postant ici, désolé. 