Oulha, revenons à de bonnes séries :pJ'ai fini hier soir The Wire.

:mellow:C'est juste énormissime. La saison 5 est d'une intensité incroyable. C'est une fin parfaite, qui relie tout, qui clôture tout et qui en profite pour mettre tout le monde sur le cul. J'avais pas vu un truc comme ça depuis la saison 5 de The Shield. :oMais revenons en au commencement.The Wire, qu'est-ce que c'est ? C'est une série en 5 saisons, diffusée par HBO et créée par David Simon, ancien reporter des affaires policières au Baltimore Sun qui a depuis créé la géniale mini-série Generation Kill (sur l'invasion de l'Irak), The Corner (sur le trafic de drogue à Baltimore) et l'actuel Treme (sur la reconstruction de la Nouvelle Orléans après le passage de Katrina).The Wire parle de Baltimore, ville . Et elle n'est pas tendre. Le cœur de la série, c'est le travail de la police pour lutter contre le trafic de drogue, à coups d'indics, de mise sur écoute (d'où le titre de la série) et de longues heures de planque. Mais c'est aussi tellement plus : ça dépeint également la misère, la politique, l'éducation, la presse et comment tous ces éléments se heurtent et interagissent entre eux. C'est aussi une fresque humaine immense : on y suit plusieurs dizaines de personnage, chacun aussi crédible que les autres, et on découvre comment leurs destins sont détruits ou impactés par les différents drames qui surviennent dans la capitale du crime.Pour être un peu plus clair, voilà en gros le plan de la série :- La saison 1 se concentre sur la police et le trafic de drogue.- La saison 2 s'intéresse à ce qui se passe dans les docks (trafic de femmes, ravitaillement en coke/héro).- La saison 3 parle du milieu politique.- La saison 4, de l'éducation.- La saison 5, de la presse.Mais chaque élément, chaque personnage présenté dans une saison revient (plus ou moins sporadiquement) dans les suivantes, tant et si bien que la saison 5 nous donne un aperçu global de Baltimore. Et tout est relié. Un journaliste qui fait du zèle ? Le maire est tenté d'avoir peur de l'opinion public, joue sur les budgets, coupe ceux de la police ou de l'éducation et les dominos s'effondre les uns après les autres. C'est impressionnant de maîtrise scénaristique et la saison 5 en est le point culminant.Avant d'attaquer la série, j'avais peur d'une chose : que tout ceci soit trop factuel, voire trop intellectualisant et qu'on soit finalement laissé au dehors, en tant que simple spectateur. Que je pouvais avoir tort !Ce n'est pas une thèse sur Baltimore, c'est réellement un drame où l'on se sent vraiment impliqué. Les fins de saison sont éprouvantes (notamment la s2 et s3) parce que des éléments de tragédie interviennent. On reste assis sur le trottoir, au coin de la rue, les larmes aux yeux en se disant que le monde est vraiment pourri.Si The Wire est d'un sombre réalisme, on y voit quand même quelques lueurs d'espoir, des bonnes volontés. Certaines sont vite éteintes à jamais, d'autres essaient de briller toujours plus.Voilà, si je n'ai pas réussi à vous convaincre de regarder ce qui est peut-être une des plus grandes œuvres de fiction (?) télévisée jamais écrites, ou en tout cas une des plus nécessaires, j'espère que quelqu'un de plus doué que moi y arrivera. Parce que cette série est INDISPENSABLE !PS : première saison d'Extras dévorée ! J'y reviendrai un peu plus tard, mais je suis toujours aussi fan de Gervais/Merchant.