Et bien je viens ajouter mon avis à la liste et comme Belga je dirais merci à Aléthia pour ce bon moment. Led, je dois avouer que je ne vois pas comment on peut tenter de comparer avec Carey ou Elliott. Il s'agit là de deux auteures qui construisent des univers complexes et touffus, avec une kyrielle de personnages ainsi que des intrigues et des enjeux alambiqués (sans que ce soit négatif)Cashore il me semble ne se situe pas dans ce type d'ambition (ça lui viendra peut-être, qui sait, si je peux je lui poserai la question

) et elle réussit à accrocher son lecteur en toute simplicité. Et bien évidemment cela ne ressemble pas non plus au Nom du Vent, là encore on ne boxe pas dans la même catégorie quand même !
Graceling est évidemment une lecture jeunesse et ce n'est pas parce que Pullmann est classé dans cette catégorie que tout le monde a son sens du détail et de la profondeur. Il nous est proposé une histoire simple et cohérente, des personnages attachants (même si sans doute assez stéréotypés) et un final qui tient bien en haleine. Et en ce sens on devrait lui tresser des lauriers pour son écriture fraiche et de bonne qualité qui la met, au niveau du style, bien au dessus d'une Meyer si on doit vraiment la classer dans la catégorie "bibliothèque rose". Entre une Bella qui chouine et se pame devant des paillettes et Katsa, il y a un univers pour moi et je préfère franchement les valeurs véhiculées par Cashore même si ce n'est pas central dans son roman. La philosophie bien à l'américaine pronée par Meyer me semble bien plus bêtifiante que le sens du dépassement et de la débrouillardise "sans les garçons" effleurée par l'auteure de Graceling. Cela ne fait pas de son bouquin un chef d'oeuvre mais un très bon moment qui reste en mémoire. J'y ai retrouvé l'envie de connaitre plus avant le monde proposé, comme dans The Gift de Alisson Croggon. Moi j'aime bien que l'on propose aux jeunes lectrices (et lecteurs d'ailleurs) de fantasy des héroïnes qui ne soient pas nunuches et des héros qui ne soient pas un nième ... euh comment s'appelle le garçon dans Eragon ? Le défaut est sans doute le côté un peu lisse mais je dois dire que moi aussi j'ai bien perçu l'ambiance un peu glauque qui montait
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au fur et à mesure que l'on s'approchait du royaume de Leck
et j'aurais plaisir à lire la préquelle
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qui visiblement parlera des débuts de ce "charmant" garçon
et je trouve d'ailleurs dommage que l'auteure en dise autant sur son blog ce qui pour moi confirme la visée "jeunesse" avec un souci de fidélisation du lectorat et l'annonce à l'avance de ce qu'il va trouver dans le deuxième livre (génération teaser

)