revenons 10-15 ans en arrière et la dématérialisation de la musique.

2. Il y aura moins de disquaire mais beaucoup plus de musique. 3. La chaine de distribution du musicien à l'auditeur va se simplifier. Les dinosaures, sangsues et autres parasites seront évacués du nouveau système de diffusion encore plus rapidement. 4. La plupart des musiciens seront des musiciens Indies. 5. Les maisons de disques qui réussiront seront ceux qui reverseront le plus de profits nets aux musiciens. 6. Si aujourd’hui les maisons de disque détiennent X% du marché, d’ici 10 ans, leur part devrait diminuer de 10% alors qu’il y aura beaucoup plus de musicien. L’avantage ira à ceux qui sauront le mieux atteindre leur public. 7. Dans 10 ans nous seront tous musiciens, maisons de disque et disquaire. 8. Il n’y aura plus de différenciation entre musique et MP3. 9. Les musiciens joueront pour un marché mondial.

c'est beau l'utopie.

Dématérialisation = moins de libraires, ça, je ne vois pas comment on pourrait l'éviter. Pour avoir travaillé en librairie, je ne suis pas sûr que c'est une mauvaise chose (pas tapé )Pour les autres intermédiaires du livre, je crois moins à une disparition qu'à une redistribution des cartes : si les éditeurs resteront, les monopoles de la distribution (Hachette, Interforum...) devraient laisser la place à des groupes Internet (Amazon ou Google en tête, et je mettrais une petite pièce sur le second si des restrictions législatives ne lui sont pas imposées (ce que je ne lui souhaite pas plus que ça)).Cette perte de la mainmise sur la distribution est d'ailleurs, à mon sens, ce qui fait le plus peur aux grands groupes d'édition français, dans la mesure où c'est là qu'ils génèrent le plus de profit (du moins, les mauvaises langues le disent . D'où leurs tentatives pour imposer une plateforme numérique commune (la leur) comme standard.Mais pas sûr que la dématérialisation touche tous les pans de l'éditions : le papier reste un support dont la technologie est si évoluée qu'elle est la seule à garantir un confort de lecture optimale quelque soit les conditions. Donc papier pour les textes longs (fictions, essais) ou peut-être reader à encre électronique (Kindle, Sony).Pour les autres ouvrages, le temps d'exposition à un texte est souvent moins long. Edition universitaire, scolaire, professionnelle ou pratique devraient à terme passer sur le numérique, qui offre en plus des potentialités formidables pour ces usages.Full disclosure : prédire le futur est mon métier, mais je me plante plus souvent que je n'ai raison :DSeulement, le client ne le sait que longtemps après m'avoir payé...

Jadis a écrit :Que veut-dire Indie ?

Ben pour moi tout bêtement de nationalité indienne d'Inde. Une sorte de Bollywood littéraire nous envahira en 2020, prenez garde!

Linaka a écrit :

Jadis a écrit :Que veut-dire Indie ?

Ben pour moi tout bêtement de nationalité indienne d'Inde. Une sorte de Bollywood littéraire nous envahira en 2020, prenez garde!

... ou tout simplement indépendants ;-)(Pas oublié que le Râmâyana version Bakker a un peu foiré chez nous )

Haaa okay, je me disais bien que ça n'avait aucun rapport avec le petit nom d'Indiana Jones

Sur les dix points , j'aimerai réagir au point 1. Je ne partage pas son avis: la majorité des gens aiment le papier, tout au moins pour des romans, dans un cadre de loisirs. Je pense qu'il ne faut pas oublier que pour encore pas mal de personnes, le livre est un "objet", que l'on possède donc, et auquel on peut s'attacher. C'est assez difficile avec un écrit "dématérialise". Par contre, pour tout ce qui est journaux, livres d'information etc, je pense qu'effectivement, c'est un domaine dans lequel le livre electronique peut percer (et d'ailleurs les éditeurs de journaux s'y sont préparés).Pour le reste, je trouve qu'il est plutot "optimiste", et qu'il ne parle pas d'un écueil dans son raisonnement : la publicité. Ok, tout le monde pourra, a peu de frais, écrire des livres et être 'autoproduit'. Par contre, si personne n'est au courant de l'existence du livre, je doute que l'auteur puisse vivre de ses revenus. De plus j'aimerai réagir sur l'avis de jadis :

Jadis a écrit :Le 3 me dérange profondément et encore plus la manière dont sont qualifiés les intermédiaires dans la chaine du livre. La chaine du livre donne du boulot (et un boulot vachement intéressant qui plus est) à pas mal de monde. Je ne qualifierais donc pas ces personnes de parasites. Parasites ils deviendront s'ils n'ont plus de boulot, par contre ... Casser les chaines de distribution, c'est vraiment pas anodin. L'ont bien montré certains vendeurs de jeux vidéos en refusant d'avoir la PSP Go en magasin.

Autant je suis d'accord que les termes employés ne sont pas acceptables, autant je trouve plutôt douteux de brandir l'épouvantail de la perte d'emploi pour justifier de l'existence d'un système qui n'a plus peut être d'autre justification que d'exister car adapté a un ancien modèle de distribution.Bref, pour donner mon avis sur le livre électronique : Moi je suis 100% pour. D'ailleurs, c'est pour ca que je ne lis presque plus qu'en anglais, l'offre etant bien plus grande et bon marché aux USA (et donc en anglais) qu'en France .

Ca bouge beaucoup ces derniers jours, j'en ai profité pour vous faire un "petit" récapitulatif ::arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/l-a ... s-liseusesAlors vous passez au numérique ou pas ?

Luigi Brosse a écrit :Ca bouge beaucoup ces derniers jours, j'en ai profité pour vous faire un "petit" récapitulatif ::arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/l-a ... s-liseusesAlors vous passez au numérique ou pas ?

Bonjour,Exemple de synergie papier/électronique : la série Perry Rhodan telle qu'elle paraît en Allemagne actuellement. Chaque numéro paraît à la fois en papier et en PDF (et en plus ils les sortent en version audio !) J'ai un Sony Reader depuis un moins et, autant je ne m'imagine pas lire le Seigneur des Anneaux dessus, autant pour les ouvrages de série pas très long, ça va très bien. Je doute fortement que le numérique remplace un jour le papier mais les deux peuvent aller de paire.En passant, un site avec un gros catalogue de livres numériques SF: www.eons.fr (Payant, mais pas cher)

Gros inconvénient avec le numérique qui n'arrive pas sur le livre papier. C'est l'apparition de "BATTERIE FAIBLE" au moment où le suspense devient insoutenable

Voilà, je me cherche un bon lecteur de ebooks. J'hésite entre celui ci :http://www.amazon.com/Wireless-Reading- ... B0015T963CEt celui ci :http://www.apple.com/ipad/L'un est en couleur, l'autre non. Ce serait principalement pour les bouquins, pas de photos ou d'internet pour moi...Le kindle me plaît particulièrement car il se lis en plein soleil. Une seule question par contre...ils disent qu'avec le kindle on a accès à plus de 400,000 livres formats ebooks, mais la sélection offre t-elle une grande variété de romans en français? Je sais lire anglais mais...je préfère ma langue.Merci

L'ipad a pour moi deux gros points négatifs si on veut s'en servir comme d'une liseuse :- l'écran a beau être tactile multi-touche, il est brillant- pas d'encre électronique- le format est ouvert en effet mais Apple y a ajouté une belle couche de DRM maison. Et il faut passer par leur plateforme. Donc si vous changez de liseuse pour une autre, bah j'ai bien peur que ce soit perdu

Personnellement, le numérique, très peu pour moi. :huh:Comme pas mal de personnes du forum, je suis plutôt une lectrice-collectionneuse-impulsive-obsessionnelle-et-maniaque , j'aime le livre en tant qu'objet et donc, malgré un coté pratique que je ne dénie absolument pas (gain de place dans le sac et dans la bibliothéque...), il n'est pas arrivé le temps où j'échangerais mon bon gros bouquin avec sa belle couverture contre un vulgaire écran numérique...

Sylvadoc a écrit :L'ipad a pour moi deux gros points négatifs si on veut s'en servir comme d'une liseuse :- l'écran a beau être tactile multi-touche, il est brillant- pas d'encre électronique- le format est ouvert en effet mais Apple y a ajouté une belle couche de DRM maison. Et il faut passer par leur plateforme. Donc si vous changez de liseuse pour une autre, bah j'ai bien peur que ce soit perdu

C'est sûr qu'avant d'avoir des ebooks interchangeables entre plusieurs appareils (donc dans un format vraiment ouvert), il va falloir être patient...Mais de toutes façons, ce problème n'a pas été encore solutionné, ni pour la musique (celles achetées sur iTunes ne sont pas de prime abord portables sur un autre système, sans une manip spécifique), ni pour les films.

Sylvadoc a écrit :- le format est ouvert en effet mais Apple y a ajouté une belle couche de DRM maison. Et il faut passer par leur plateforme. Donc si vous changez de liseuse pour une autre, bah j'ai bien peur que ce soit perdu

C'est confirmé pour les DRM ? Parce que hier, c'était toujours dans le flou... Et je ne suis pas sûr que les fichiers du kindle soient portable d'un Kindle à un autre.Quoi qu'il en soit, le catalogue disponible est quasi uniquement en anglais pour le moment. Les français sont encore loin d'être dans la course.

Je fais partie de ceux qui sont sensibles aux beaux livres, avec une belle couverture avec une jolie image dessus. Par contre, beaucoup moins sensibles à l'aspect matériel quand il s'agit d'un livre de poche, qu'on prend du plaisir à lire, mais qu'on ne refeuillettera pas forcément beaucoup après avoir fini de le lire (personnellement, j'aime bien acheter une édition sympa pour les livres qui me plaisent vraiment).Le livre électronique fait une très bonne alternative au second cas (et encore, certains préfèreront quand même avoir de "vraies pages"), beaucoup moins pour le premier puisqu'il ne répond pas aux mêmes exigences. Quand on investit dans une belle édition d'un ouvrage, on n'achète pas que pour le texte qu'il y a dedans, mais aussi pour l'objet lui-même.

Pour les français, y'a déjà beaucoup de grand classique qui sont dispo, et gratuit! Vu que c'est libre de droits... Et rien que pour ça, je pense que les reader ne sont pas une mauvaise chose..Le Ipad m'a l'air brillant, c'est ballot, va falloir qu'il revoie leur copie. C'est quoi "l'encre électronique"? Je ne comprends pas...Pour les adeptes du livre objet, je vous signale qu'on tenait le même discours pour la musique il y a une dizaine d'année, aujourd'hui les ventes ont chuté. Certes pas forcément en faveur du téléchargement payant (mais plutôt du piratage, et aussi de la médiocrité de la musique en général), mais la "dématérialisation", elle, est bien là. Alors que le CD formait plus un objet qu'un livre il me semble. Certes dans la fantasy ont essaye souvent de faire des couvertures coloré, mais ce n'est pas le cas de tous les bouquins, beaucoup de livres n'ont aucune couverture, quel différence donc avec un ebook? Ce que je crains, c'est le piratage, je ne sais pas si c'est possible, mais dans ce cas ça risque d'être catastrophique pour les auteurs. Et ça conduirait aussi à moins de traduction à cause des coûts. Tout le monde n'est pas capable de lire en VO.Pour l'instant, je n'ai pas encore confiance en cette technologie, mais je serais peut-être tenté dans quelques années, surtout pour lire des grand classiques français qui me font de l'oeil depuis pas mal de temps.

C'est confirmé pour les DRM ?

Je n'ai pas vu de communiqué de la part d'Apple mais ils ont cadenassés absolument toutes les applications, et la plateforme ebook aura des drms. Adobe n'a par contre pas trainé pour clairement indiqué qu'il y avait des drms. Sans doute pour se venger que l'ipad ne supporte pas Flash

C'est quoi "l'encre électronique"? Je ne comprends pas...

Pour faire court, c'est une technique bien spécifique pour générer un texte proche de la qualité 'papier'. On n'arrive pas au même résultat bien entendu mais la lecture est bien plus confortable qu'avec un affichage normal. Tu as une définition ici (http://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_%C3%A9lectronique)

Luigi Brosse a écrit :

Sylvadoc a écrit :- le format est ouvert en effet mais Apple y a ajouté une belle couche de DRM maison. Et il faut passer par leur plateforme. Donc si vous changez de liseuse pour une autre, bah j'ai bien peur que ce soit perdu

C'est confirmé pour les DRM ? Parce que hier, c'était toujours dans le flou... Et je ne suis pas sûr que les fichiers du kindle soient portable d'un Kindle à un autre.Quoi qu'il en soit, le catalogue disponible est quasi uniquement en anglais pour le moment. Les français sont encore loin d'être dans la course.

Surtout que quand on regarde la page relative à l'iPad sur le site français d'Apple, il n'y a plus aucune mention des ebooks... On n'est sans doute pas prêt de les voir arriver...

Lorhkan a écrit :Surtout que quand on regarde la page relative à l'iPad sur le site français d'Apple, il n'y a plus aucune mention des ebooks... On n'est sans doute pas prêt de les voir arriver...

Et bien le gros problème, et c'est d'ailleurs ce sur quoi butent les boites qui vendent des liseuses en france, c'est qu'il n'y a pas d'éditeur qui aie le courage de se lancer à fond (donc avec une offre conséquente) sur ce marché. Amazon essaye de faire changer les choses (comprendre mettre la pression) puisque vendre des Kindle est leur intéret, mais les lobby de la culture défendant l'exception culturelle française ont un poids colossal dans l'économie francaise.Aux USA, beaucoup, notamment des "petits" éditeurs spécialisés, ont déjà sauté le pas, et proposent leur livres en téléchargement.

Pour ma part, en espérant que personne ne l'aura déjà évoqué, je pense que le livre ne peut pas se dématérialiser, car je vous un culte au livre objet !C’est un plaisir de pouvoir frôler du bout des doigts un livre ranger bien soigneusement dans sa bibliothèque en se souvenant des moments clés.Par contre, je pense que le livre numérique est idéale pour se faire connaître, ou pour partager ses histoires.Quand je n’ais plus de livre, j’attrape mon mobile et me lance sur les sites de nouvelles et de romans amateurs, certes le plaisir n’est pas le même, mais pour des textes cours c’est tout à fait viable.