Alors tout comme Kif l'anglais n'est pas ma langue maternelle et je fais partie des gens qui aiment le beau français parlé comme écrit. Cela dit à un certain niveau, avec une réelle fluidité, il m'arrive souvent de trouver certains ouvrages en anglais plus facile à lire que du très bon français. Ce que je veux dire c'est que pour des ouvrages faciles et divertissants, je ne vois pas l'intérêt de me passer de la VO et de risquer un appauvrissement supplémentaire quand il n'y a déjà pas beaucoup de style au sens littéraire (je pense à Patricia Briggs, même si tu n'es pas forcément bit-lit

)Mon choix pour la VO, qui remonte à assez longtemps, a tout d'abord été motivé par les mauvais choix des maisons d'éditions françaises : séries traduites dans n'importe quel ordre, saucissonnage des tomes anglais et enfin traduction de piètre qualité. Niveau traduction les choses se sont améliorées semble-t-il donc c'est moins un argument. Par contre pendant longtemps tout simplement les livres de fantasy en anglais étaient plus de plus beaux "objets" en fait : couv colorés, en relation avec le contenu. Parce que Siudmak à toutes les sauces c'était plus que lassant !!!L'offre était aussi plus variée, ce qui est sans doute, je te l'accorde Nigelle, une chose différente à l'heure actuelle. Mais j'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait moins de "mépris" à l'égard de la fantasy dans le monde anglo-saxon. Du coup que cela laissait la place à de plus grandes variétés d'inspiration. Cela n'empêche évidemment pas de promouvoir les bons auteurs francophones et je suis la première à avoir recommandé autour de moi, les Crépusculaires, La Horde et récemment Gagner la guerre (que je n'ai même pas encore lu pourtant !) Et puis en y réfléchissant, le simple fait de lire en anglais et je suis déjà en voyage, une autre langue, une autre façon de penser, des expressions qui n'existent pas dans mon quotidien francophone mais qui illustrent parfaitement certaines situations et sont du coup en elle-même fantasy. C'est peut-être uniquement dans ma tête hein et si ça se trouve j'ajoute une dimension qui n'existe pas pour un anglophone de naissance. Mais il y a des choses comme ça qui ne s'explique pas vraiment, c'est un peu le "What else" de Georges Clooney. C'est différent mais ça me fait le même effet que le "Et toi à quoi tu joues ?" d'Alexandre Astier (le roi Arthur dans Kaamelott) Bon je digresse mais au final, je crois vraiment qu'il y a de la place pour les deux : la découverte de talents français et celle de talents anglophones. Je ne crois pas qu'un francophone me parlerait comme Durham par exemple. Les questionnements ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes. En tout cas tant qu'il y a des gens comme toi Nigelle pour orienter mes lectures en français

tout va pour le mieux dans un monde fantastique
