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dwalan a écrit :Mise en ligne de l'interview prévu pour le milieu de semaine prochaine.
Grâce à la Poste qui vient de battre un nouveau record (déposé en province mercredi, arrivé à Paris mardi..), la diffusion de cette interview va prendre quelques jours de retard.

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Cela doit être à peu près pareil : chez Doubleday, la version brochée est indiquée à 608 pages pour le tome 2, pour 592 pages pour le tome1.J'aime bien moi aussi la couverture.:)

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J'ai fini Acacia tout à l'heure sur la plage et ce fut un super déjeuner!J'ai mis quelque temps à m'accrocher à l'histoire. Le fait que
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ne m'a pas aidé mais j'ai été scotché par les deux derniers tiers du livre. La comparaison avec Martin me semble justifiée: le manichéisme des personnages souvent corrompus par le pouvoir ou incapable d’agir comme ils le voudraient sous peine de perdre leurs allies, les revirements de situation en quelques lignes m’ont vite fait penser au Trône de fer. Les personnages sont ici moins charismatiques (surement parce qu’il n’y a qu’un tome alors que le trône de fer en comprend quatre et a ainsi pu mieux les approfondir) mais j’ai une très nette préférence pour le monde plus exotique d’Acacia: Les terres de Westeros me font penser à la Grande Bretagne + de lointains territoires barbares, Acacia me fait penser à un mélange d’Europe, d’Afrique, de royaumes enneigés, d’îles lointaines tout en sachant que la plupart est encore inconnue… vivement la suite!En attendant haro sur Tancrède… si j‘arrive à le trouver. L’auteur est professeur à l’université de Nice-Sophia Antipolis, j’étudie à Sophia Antipolis et il reste introuvable!!

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Merci pour l'interview! J'attends avec impatience le tome 2 et je me demande qui peut bien être la 3ème femme importante du tome 2! Quelqu'un à une idée?
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lisant des histoires de hobbits, lisant l’histoire d’un monde qui n’a que des personnages blancs, à part les méchants, toujours noirs et j’étais parfaitement captivé
c'est son opinion, mais je peux contre argumenter, notamment sur la "méchanceté" des suderons (comment ça, que je retourne dans ma section ? mais...bon d'accord)Et merci pour cette longue interview et sa traduction.

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Foradan a écrit :
lisant des histoires de hobbits, lisant l’histoire d’un monde qui n’a que des personnages blancs, à part les méchants, toujours noirs et j’étais parfaitement captivé
c'est son opinion, mais je peux contre argumenter, notamment sur la "méchanceté" des suderons (comment ça, que je retourne dans ma section ? mais...bon d'accord)Et merci pour cette longue interview et sa traduction.
Avant de retourner dans ton antre ;) voilà ma vision. Je crois que ce qui lui importe à mon sens ce n'est pas que les personnages "noirs" soient toujours des méchants ou que les méchants soient noirs mais bien plutôt qu'il n'y ait pas de personnages noirs parmi les gentils. Et j'entends par personnage autre chose qu'un faire valoir qu'une grosse dame qui chouine "Miss Sca'lett" ou d'un mec avec une coupe de cheveux ridicule sert de bouclier à Sonny Crocket :mrgreen:Enfin je peux me tromper mais pour avoir lu certaines pages de son blog et pour avoir un peu échangé avec lui sur le sujet, je ne crois pas. :)

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Witch a écrit :qu'il n'y ait pas de personnages noirs parmi les gentils.
Ah mais non, il y en a... Regardez la tête de Pippin après que le feu d'artifice lui a explosé à la face...Et celle des deux compères hobbits après avoir été malmené par les orcs de l'Isengard...Bref, je pense que l'on peut admettre l'existence de personnages caméléons... (Hein ? Que j'aille me faire pendre ailleurs ? De préférence avec Foradan ??? Bon... :jesors: )Sinon, merci beaucoup pour l'interview.Maintenant, peut-être que je vais enfin pouvoir intercaler la lecture de ce roman dans tout mon bazar à lire... :D
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Et moi je prend comme exemple l'attaque de l'oliphant par Faramir et la réflexion pleine de bon sens de Sam, se demandant si ce jeune haradrim était vraiment méchant ou quels mensonges et menaces l'avaient conduits si loin de chez lui pour faire la guerre d'un autre.Quand à faire des quotas dans les gentils, personnellement je ne suis pas pour (je forcis le trait volontairement), car on aura toujours quelqu'un pour trouver qu'il manque une catégorie chez les gentils (seul Star wars a réussi à concilier les humains, les mutants, les droïdes et les créatures bioioniques), mais ce serait négliger que Tolkien insiste fort peu sur l'apparence des gentils (a priori, beaucoup me diraient que tous les elfes sont blonds, n'est-ce pas ? uhuhu et si je vous dis qu'ils sont loin d'être la majorité, n'est-ce pas un signe que c'est un détail sur lequel le livre insiste peu, et je ne parle pas de l'aspect fort peu elfique des nains et hobbits) : d'ailleurs, puisque qu'il y a le clan des hobbits "pâles", c'est bien par distinction avec les autres à la peau moins claire, mais qui peut me dire lequel des 4 hobbits avaient le teint le plus fade ? (Le vrai Pippin avait 11 ans lors du feu d'artifice, trop jeune pour avoir l'occasion de se cramer les sourcils).Pour moi, le rôle du héros dépasse l'apparence qu'il présente au reste du monde, la création de l'univers dans lequel il évoluera le mettra en confrontation avec d'autres gens, d'autres peuples, parmi lesquels il trouvera ses amis/ennemis, mais il me semble dangereux pour l'auteur de vouloir à tout prix faire du politiquement correct (si l'on peut dire) au risque de perturber le fonctionnement de son monde.La terre du Milieu est ainsi faite que l'on ne parle pas tant de couleurs de peau (l'histoire connue se passe sous une latittude plutôt nordico tempérée) mais des différents peuples et encore, le fait d'imaginer d'autres peuples dont on sait si peu est voulu pour donner un cadre élargi à l'univers et le protéger d'étouffer dans un cadre trop étroit : pour un elfe, un homme du Rohan ou du Harad sont plus proches l'un de l'autre qu'un nain et un hobbit ou que deux elfes d'ascendances différentes.C'est la même chose que si une histoire se passant entre merlin et Arthur manquait de personnage noir, d'asiatique ou d'amérindien.Mais je relis posément tout ça, et je réalise que je fais peut-être un argumentaire injustifié (l'habitude de voir des accusations sur ce thème là) et que la symbolique de la lumière contre les ténèbres est peut-être mal considérée.Car, dans Bilbo, les méchants ne sont pas humains et dans le Seigneur des Anneaux, des éléments indiquent que "les mauvais hommes" n'ont pas forcément eu vraiment le choix libre et éclairé.Et le gobelin n'est pas "noir", plutôt un peu vert façon olive écrasé (merci de ne pas cité le chewing gum à la fraise inventé par PJ).Autrement dit, tel que je comprend ce point de vue "pas de noir chez les gentils" avec un vrai rôle consistant, on pourrait l'appliquer à....énormément de titres célèbres et je demanderai aussi (avec une parfaite mauvaise foi ) "pourquoi dans une histoire de samouraï, il n'y a pas de Comanche/Sioux/Mohican ?"

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@ Foradan Mouais tu te rattrapes (à peine) sur la fin et je sens que cette conversation pourrait être assez longue (avec beaucoup de mauvaise foi des deux côtés ;) ) En effet dans son interview il explique assez bien sa vision des choses mais je pense que cela peut être encore mieux éclairé par ce qu'il dit dans son blog du 20 janvier 2009 qui se trouve làCe sentiment d'appartenir à une communauté avec un tout petit bémol, n'a pas grand chose à voir avec la plus ou moins paleur des hobbits :rolleyes:Je ne crois pas que cela déborde le cadre d'Acacia justement si l'on retient les motivations de D.A.D. Dans une histoire de samouraï pas de comanches OK mais qu'est ce qui interdit d'avoir des comanches samouraï et des noirs commandant de bateau pirate dans un livre fantasy, c'est plutôt ça son questionnement il me semble. Si comme tu le dis (et je suis plutôt d'accord avec toi là dessus)
le rôle du héros dépasse l'apparence
il ne devrait pas être "important" qu'il soit rouge, noir ou jaune (j'aime pas trop le politiquement correct ;) ). Mais généralement il ne l'est pas. Dans le littéraire en tout cas. Et cela peut créer parfois un petit problème d'identification. Pas énorme parce que lorsqu'on lit de la fantasy on est (espérons le) au delà de ce type d'apparence puisque prêt à accepter que le héros a des oreilles pointues ou l'héroïne des ailes infroissables, mais quand même. Alors que pour Tolkien cela n'ait pas été une question d'importance, cela me semble normal vu l'époque à laquelle il a écrit. Mais que pour Durham, maintenant, cela soit "an issue" ça me semble assez compréhensible. Et je crois que c'est au niveau de la fantasy moderne actuelle qu'il parle de cette absence de mélange et de mixité. En jetant un oeil sur les oeuvres des auteurs qu'il cite dans son interview, moi personnellement j'ai été surprise. Mais c'est une autre histoire :) Ca me fait penser à une vieille argumentation sur "Will Smith peut-il incarner James West ? " (le film est mauvais mais c'était pas la question :) ) Ma réponse est oui mais je sais qu'il y a eu débat. Arf trop sérieuse sur le sujet et ça finit par dévier forcément :D désolée

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Witch a écrit :Dans une histoire de samouraï pas de comanches OK mais qu'est ce qui interdit d'avoir des comanches samouraï et des noirs commandant de bateau pirate dans un livre fantasy, c'est plutôt ça son questionnement il me semble. Mais que pour Durham, maintenant, cela soit "an issue" ça me semble assez compréhensible. Et je crois que c'est au niveau de la fantasy moderne actuelle qu'il parle de cette absence de mélange et de mixité.
Puisque c'est un sujet important entre l'auteur, son oeuvre et sa perception de la fantasy, je poursuis là-dessus : de mon point de vue, rien n'interdit l'inédit et l'inattendu en fantasy (pour rappel, les elfes façon Tolkien et les hobbits "aventureux", c'était rien moins que révolutionnaire), mais c'est à chaque auteur de savoir quelle dose d'inédit il met dans son monde.J'ai bien compris son questionnement (et j'avais déjà lu cet article de son blog) et je reprend mon texte ci-dessus : tout comme Tolkien et Lewis, pour avoir l'histoire telle que nul ne l'a écrit avant vous, il appartient aux auteurs qui ressentent ce "manque" de le combler.Car selon moi, il y a plusieurs types d'auteurs : ceux qui font des histoires "à la mode parce que ça se vend" et ceux pour qui cette histoire a du Sens, quand elle prend une place particulière dans la bibliographie et non pas un remake clonesque de ce que d'autres ont déjà fait avant.De ce que je sais, DAD fait parti de ces auteurs engagés, et on ne peut qu'espérer que son exemple inspirera d'autres écrivains. (Ceci dit, rapport de mélange et de mixité, je suis sûr qu'on peut trouver des exemples où les gentils ne sont pas tous stéréotypés grands, blonds, avec une chaussure noire ; mais c'est son ressenti et il n'a peut-être pas lu les quelques livres qui atténueraient son impression).

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Débat intéressant, mais a mon sens, on ne peut pas "juger" Tolkien sur les même critères que ce qu'on utilise pour "juger" DAD.La problématique est la suivante: une héros, un groupe de héros doit-il "contenir" un perso' de couleur? Un ecrivain (et je grossis le trait volontairement) doit-il se plier au régne du politiquement correct ( toute proportions gardé)? La question mérité d'être posée. Car il est vrai qu'en littérature (et ce faisant en fantasy) on n'a pas beaucoup de personnages principaux/secondaire noir.