Je suis bien d'accord, quoique je n'ai jamais lu la version de SilverbergMirsky,dimanche 20 février 2005, 16:40 a écrit :en dénichant ce sujet, je m'attendais à plus de lecteurs..., visiblement ce bouquin est assez méconnu ... et injustement





Je suis bien d'accord, quoique je n'ai jamais lu la version de SilverbergMirsky,dimanche 20 février 2005, 16:40 a écrit :en dénichant ce sujet, je m'attendais à plus de lecteurs..., visiblement ce bouquin est assez méconnu ... et injustement
En espérant que cela puisse t'éclairer...!Il semble bien que ce Gilgamesh était à la base un personnage "historique". Son nom est semble-t-il d'origine sumérienne et il signifierait peut-être L'Ancien (est encore) dans la force de l'âge. Son attestation historique nous est fournie par une Liste sumérienne des rois qui catalogue tous les souverains de chaque cité, et qui nous indique que Gilgamesh aurait été le cinquième roi d'Uruk après le Déluge. Cette liste peut être considérée comme assez fiable puisque d'autres noms cités ont été attestés par des sources archéologiques. En gros, on situerait ce Gilgamesh historique aux alentours des années 2650 (qui est à peu près l'époque où des remparts ont été élevés autour d'Uruk, fait attribué à Gilgamesh dans l'épopée). Sa personnalité a donné alors un support pour un certains nombres de récits (Gilgamesh n'est pas le seul dans ce cas) plus ou moins extraordinaires, et qui se sont d'abord répandus par la voie orale avant d'être écrits en sumérien. Ces récits, étant indépendants, ne formaient pas encore l'épopée que nous connaissons, mais ils s'interrogeaient déjà sur le sens à donner à la mort. L'épopée a été élaborée au moment ou les akkadiens prenaient définitivement le pas sur les sumériens. La disparition de la langue sumérienne coïncida avec un élan créatif de la langue et de la littérature akkadienne; et c'est ainsi qu'un scribe akkadien a dû rédiger la première version de l'épopée vers 1750, et qui constitue la version ancienne (ou babylonienne) mais dont nous n'avons que quelques fragments mais qui nous indiquent qu'on se trouve maintenant devant une œuvre de longue haleine et qui connaît un succès immense et c'est même un best-seller : on a découvert que, durant la seconde moitié du IIe millénaire, des fragments de l'épopée étaient éparpillés un peu partout dans le Proche-Orient jusqu'en Palestine!
INFO PROGRAMMEsamedi, 8 septembre 2007 à 20:45Rediffusions :15.09.2007 à 14:00 À la recherche du roi Gilgamesh - Le fantôme d'Uruk(Allemagne, 2007, 52mn)ZDFRéalisateur: Frank Papenbroock, Peter MoersL'épopée de Gilgamesh, considérée comme le plus ancien récit de l'humanité, suscite nombre de questions sur ses origines. Histoire ou mythe ?ZDF © ZDF/Peter MoersL'épopée de Gilgamesh, oeuvre attribuée à Sin-Leqe-Unnini et comprenant trois mille vers rédigés en écriture cunéiforme sur douze tablettes d'argile il y a près de trois mille deux cents ans, raconte les exploits du roi sumérien Gilgamesh, personnage brutal et impétueux, vivant dans la démesure et le luxe. Qu'il ait vraiment existé et régné sur Uruk, en Mésopotamie, n'a jusqu'ici pas été démontré. Mais de nouveaux fragments de tablettes ont récemment été découverts, et avec eux autant d'indices. À quoi s'ajoute la découverte récente du site d'Uruk par des archéologues allemands. L'épopée décrit le voyage initiatique du roi, accompagné de son alter ego Enkidu. Ce dernier meurt, et Gilgamesh, au désespoir, part à la recherche du secret de l'immortalité avant de comprendre qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de braver la mort. Assagi, le roi retourne à Uruk où il bâtit un immense rempart pour garantir la prospérité et la paix dans la ville. Aujourd'hui, des recherches archéologiques, présentées dans le film, ont mis au jour les ruines de cet ancien rempart. On verra aussi renaître Uruk, la première métropole du monde, grâce aux images de synthèse, alors que des scènes de fiction font revivre la cour de Gilgamesh, les différents épisodes de son épopée ainsi que les grands moments des fouilles, comme la découverte par l'archéologue britannique Henry Layard, en 1872, à Ninive, des premières tablettes d'argile mentionnant le Déluge, ce qui avait fait sensation à l'époque. Une quête passionnante, entre mythe et histoire.
Tu fais un peu la fine bouche, làdarkfriend a écrit :En fait, j'ai lu l'original (un bien grand mot puisque je me suis contenté de la traduction en français, le sumérien étant une langue plus qu'horriblement difficile, surtout que les connaissances d'aujourd'hui en sont encore largement lacunaires...la grande partie du texte de l'épopée de Gilgamesh est reconstituée à partir de supputations savantes entre crochets, du genre : "Gilgamesh [dit à Enkidou] que [Humbawa] est mo[che]" ect...(je précise que mon exemple reste entièrement fictif... ). Donc c'est pas très agréable à lire mais on saisit quand même l'essentiel de l'histoire...!
*vigoureuses manifestations d'approbation*Je recommande en particulier Quand les dieux faisaient l'homme, de Bottéro et Kramer, qui regroupe la majorité des textes connus concernant les mythes mésopotamiens : on y retrouve les aventures de la déesse Inanna/Ishtar, celles d'Enki/Ea le dieu rusé, et les exploits du dieu Ninurta contre les "Pierres". (L'épopée de Gilgamesh, en revanche, est publiée à part, car il ne s'agit pas à proprement parler d'un texte mythique mais d'une épopée, donc d'une oeuvre littéraire qui utilise un matériau mythique à sa façon.)darkfriend a écrit :Il ne s'agit pas d'une légende mais d'un mythe, ce qui est encore mieux...!(...)P.S. : et, concernant Gilgamesh et plus généralement le Proche-Orient ancien, l'autorité ultime en la matière reste le français Jean Bottéro qui a écrit moult vulgarisation pour le grand public...un auteur très sympathique et passionnant à lire!!
Faut voir : à se demander si les auteurs n'ont pas choisi l'épopée de Gilgamesh précisément parce qu'elle met en scène une déesse de l'amour et de la guerre en petite tenue qui correspond très bien aux clichés actuels de la fantasy pour ados prépubèresLuigi Bosse a écrit :Et en plus, il y a apparemment foule de demoiselles dévêtues...Ah, on me murmure que ce n'est pas le but premier...
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