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Merci pour la critique... Cependant j'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la note et la critique... 6.5 c'est pas vraiment élevé alors que la critique n'est pas spécialement négative (pas super positif non plus d'accord).Je n'ai pas lu Bohème mais pour avoir lu d'autres Gaborit, je m'étais fait la réflexion que l'auteur savait très bien créer des univers, avait un talent pour inventer mais peu pour conter. Est-ce le cas ici?
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Il y a la note, il y a la critique, et les deux donnent le ressenti du chroniqueur; d'une part, 6.5, ça donne 13/20, ça fait une mention au bac, d'autre part, j'ai envie de dire qu'une note de 8 ou 9, ça se mérite.Apparemment, il manque quelques petits machins trucs et bidules pour monter d'un cran "aurait pu mieux faire".Mais tout cela reste subjectif, un autre lecteur mettrait 5 et un autre 7.5.(remarque finale: une note pas très élevée pour une livre qui a bien déçu, ça donne 3 ou 4, et les livres qui dépasse 8 sont pas si nombreux, 9 encore moins, et 10, c'est rarissime).
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Je suis d'accord et je ne pense pas que ce livre méritait un 8 ou 9. Le 6.5 de la critique, je ne le remets pas en cause loin de là... Je n'ai pas lu Bohème... Mais après c'est un ressenti... Celui que Belgarion avait au final pas si mal accorché que ça à l'oeuvre de Gaborit.. Maintenant à lui de le dire... Enfin je pensais lire Bohème un jour donc je me ferai mon propre avis (peut être lui metrrai-je un 5:p)
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En fait Bohème est difficile à classer car il est très prometteur avec de bonnes trouvailles mais présente aussi plusieurs défauts qui m'ont empêché de m'en enthousiasmer. Comme je le soulignais dans la critique le monde inventé par l'auteur est très intéressant. A l'inverse, comme tu le dis Misanthrope, c'est peut-être le talent de conteur qui manque avec un ton très froid.Concernant le décalage allégué entre la note et la critique, c'est vrai que les dernières phrases sont plutôt positives en ouvrant de nombreuses possibilités de lecture. Mais le chapitre d'avant l'est quand même moins:
Il est cependant dommage que le format du livre, un seul, ne permette pas le développement de nombreux pans de l'intrigue liés à l'échryme qui est un mystère important qui aurait mérité plus d'explications. De même, on peut regretter le peu d'approfondissement de personnages secondaires intéressants comme le comte ou le capitaine des hussards Léon, laissés de côté au profit de la figure centrale du livre, Louise Kelchelev. Avocate duelliste, l'héroïne est dotée d'une forte personnalité et d'une psychologie très travaillée qui éclipsent l'intérêt de ses adjudants. Enfin, le ton froid de l'auteur, qui correspond parfaitement à l'atmosphère polaire et sombre du livre, accentue paradoxalement l'intérêt limité de certains héros auxquels on a du mal à s'attacher.

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Je n'ai pas lu ce Gaborit-là, mais c'est la constatation que j'ai à la lecture des autres...Seredbelgarion a écrit :En fait Bohème est difficile à classer car il est très prometteur avec de bonnes trouvailles mais présente aussi plusieurs défauts qui m'ont empêché de m'en enthousiasmer. Comme je le soulignais dans la critique le monde inventé par l'auteur est très intéressant. A l'inverse, comme tu le dis Misanthrope, c'est peut-être le talent de conteur qui manque avec un ton très froid.
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Bravo à Belgarion qui a vraiment réussi à retranscrire l'essentiel d'une œuvre atypique dans sa critique : chapeau bas !
Le roman en lui-même est divisé en 2 parties pour un total de 280 pages (donc on peut tenter l'expérience sans se perdre dans des centaines de pages qui pourraient déplaire aux éventuels futurs lecteurs) :* Les rives d'Antipolie qui se résume en une quête des secrets de l'Ecryme dans une Europe divisée entre régimes autoritaires nationaux et mouvements révolutionnaires internationaux (chacun espère trouver dans la cité cachée de Bohème un avantage décisif dans les conflits qui s'annoncent)* Revolutsyia qui pourrait constituer un mélange fantastique entre l'Octobre de Sergeï Einsentein et le Docteur Jivago de David LeanBohème est une intéressante uchronie (qui utilise d'ailleurs le calendrier révolutionnaire français...) qui mélange des aspects steampunk avec ses trains, ses ballons et ses dirigeables, ses échassiers et ses scaphandriers, des aspects post-apocalyptique avec cette Europe rongé par un brouillard toxique qui ne cesse d'engloutir de nouvelles terres et de nouvelles structures, et des aspects fantastiques qui s'accentuent dans la 2ème partie avecIl s'agit d'un traitement original de l'Europe de l'Âge Industriel avec beaucoup de bonnes trouvailles, au-delà des mystères de l'Ecryme.Le roman aborde à la fois les exactions des régimes autoritaires et les dérives des mouvements révolutionnaires.Aborder des thématiques politiques et sociales, c'est assez rare en fantasy pour être signalé.Mathieu Gaborit nous offre aussi une belle galerie de personnages de Louise Kelchelev la froide avocate duelliste à Igor Bladiek le complètement barré conteur populaire.Mais on d'autant plus de mal à s'attacher à eux que l'auteur lui-même se semble pas trop s'attarder sur leur sort : des personnages secondaires intrigants qui disparaissent au fur et à mesure que d'autres apparaissent...Ex: le hussard Léon Radurin, l'assistant Igcho, la famille Koropouskine, les frères Bobovitch, Diotch le savant fouComme Belgarion je trouve que tout cela manque d'approfondissement et qu'on se retrouve avec un roman très inabouti.Mais il est tellement atypique qu'il pourrait quand même valoir le détour : aux futurs lecteurs de se faire un avis ! ;)Un univers qui mélange fantasy et steampunk, de nombreuses trouvailles ingénieuses, des pistes intéressantes notamment concernant es problèmes politiques et sociaux, des héros auxquels on a du mal à s'attacher...Cela rappelle les œuvres de China Miéville AMHA (mais ce dernier boxe dans une catégorie supérieure).EDIT :Malgré mes grosses réserves j'ai passé un bon moment surtout en écoutant durant la lecture "Les Braves Cosaques", "Plaine ma Plaine", "Korobeiniki" , "le Rocher sur la Volga", "Troika", "Le Chant des Partisans", "Kalinka" et autres classiques...


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Comme les autres, je suis un peu mitigé. :pAutant le monde uchronique de Bohème est intéressant et original, autant l'écriture ne lui rend pas hommage et le développement est inégal. Le monde Bohème avec ses trains dirigeables, royaumes, etc... m'a beaucoup séduit surtout l'idée des traverses, mais il aurait gagné à être approfondi. Les éléments se posent ici et là au gré du récit avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine et sans trop d'explication. c'est comme ça un point c'est tout.
D'où mon impression de lire une série dévénements se déroulant dans des lieux bien précis reliés malhabilement entre eux avec l'impression que l'auteur voulait raconter une histoire sans s'ennuyer avec tous les détails qui, pour lui, coulaient de source (mais qui manquent cruellement au lecteur). En plus l'écriture est, comme relevée plus haut, froide et monotone. Il décrit de façon très objective ses événements mais alors pour faire passer une émotion au lecteur... l'auteur écrit aussi mal les passages guerriers que les intermèdes sexuels, c'est dire... :sifflote:A l'exception de quelques passages, comme un huis clos chez un seigneur des traverses assez glauque et bien écrit mais plombé par une fin brouillone avec des éléments contradictoiresMention spéciale aux ellipses du récit qui nous font faire des bonds dans le temps avec, (rarement), un flashback explicatif d'une ligne pour éviter un chapitre . Les mêmes ellipses oscultent (souvent) des parties essentielles du récit pour avancer plus rapidement rendant l'apparition de tel personnage et tel événement complètement vaine. ça, c'était un exemple "d'ellipse subtile", maintenant une "ellipse lourde":Bilan: on ressort des ces intermèdes complètement lobotomisé et baveux avec la nette impression de s'être fait avoir d'une telle façon qu'il serait malséant d'expliquer ici tout en ayant rien compris à ce que venait faire ce personnage au milieu du récit à part, bien sûr, grapiller quelques pages.
Et il doit bien avoir une dizaine de chapitres sur autant de personnages qui apparaissent et disparaissent (ou plus souvent restent à un endroit) et dont on n'entend plus parler. Et je ne parle même pas des personnages secondaires récurrents qui servent pas à grand chose de plus. Cela plombe le récit tout autant que les ellipses. :(Le roman est original sur le fond mais souffre d'une forme désastreuse, (il manque environ la moitié du récit...
). Gaborit aurait dû sortir son récit sous la forme plus commune d'un dyptique plus approfondi plutôt que de nous imposer un one shot brouillon coupé en deux qui n'a de coupé que le nom. ;)Je précise que j'ai bien aimé le bouquin...PS: je trouve la note gentille. 

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Tes souvenirs sont plus précis que les miens Duarcan. ;)Tu mets bien en évidence, avec des exemples très précis, le principal problème du bouquin : le manque de rigueur !Mathieu Gaborit semble pressé d'en finir alors même qu'il vient juste de démarrer son nouveau livre.Donc les personnages font un petit tour et puis s'en vont, clairement sous-utilisés et sous-exploités.On a l'impression de survoler un univers dans lequel on pénètre on zoomant sur tel ou tel personnage.Et faute de fil conducteur on saute d'ellipse en ellipse et le récit se désagrège lentement mais sûrement.C'est d'autant plus dommage que le monde de l'Ecryme entre uchronie steampunk et ambiance révolution russe était intéressante...J'ai l'impression que ce contraste en univers passionnant, personnage intrigants et manque de maîtrise du récit est un peu la marque de fabrique de l'auteur : ne viendrait-t-il pas du monde du jeux de rôle par hasard ???
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Pas de mérite pour les souvenirs, je viens de le lire ;)Oui, il vient du jeu de rôle, tout comme le roman... Après recherche, Gaborit a sorti un jeu nommé Ecryme en 1994 et Boheme en 1997... Sans l'excuser, ça explique peut-etre l'aspect zoom sur personnage, s'il l'a écrit pour les fans de son jeu...

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C'est vache et ça ne veut rien dire : Jaworski a aussi commencé comme auteur de jeux de rôle, mon cher... on ne peut pas dire que ça l'ait spécialement handicapéAlbéric a écrit :J'ai l'impression que ce contraste en univers passionnant, personnage intrigants et manque de maîtrise est un peu la marque de fabrique de l'auteur : ne viendrait-t-il pas du monde du jeux de rôle par hasard ???


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Je rejoins tout à fait les avis exprimés ci-dessus.J'avais voulu le lire il y a quelques mois, mais j'ai été tellement déçu que je ne l'ai même pas fini :(Pourtant au départ je trouvais que l'univers crée par l'auteur avait du potentiel, malheureusement tout (l'uchronie comme les personnages) reste complétement superficiel. Et le ton froid et complétement détaché m'a totalement rebutée. Un peu comme si l'auteur voulait se débarrasser vite fait de son histoire. C'est dommage parce qu'il y avait vraiment les prémices d'un monde très intéressant et beaucoup de bonnes idées à développer
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@ Duarcan : quelque chose dans ce genre là ! 
@ Tybalt :Les rôlistes ont tendance à se concentrer principalement sur l'univers et son ambiance.C'est pas une critique, c'est une constatation... Après la construction du récit en pâtit ou pas !Si les ouvrages suivants de l'auteur sont d'un niveau supérieur, ils n'ont jamais été à mon sens totalement maîtrisés et aboutis.Mais les défauts constatés dans les avis précédents étaient visibles chez une bonne partie des auteurs de la même génération.EDIT :Concernant Jaworski, il fallait quand même un sacré culot d'élaborer un jeu de rôle sur les guerres de religion.C'est quand même beaucoup plus original et ambitieux qu'un énième truc médiéval-fantastique...

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J'ai aimé ce livre, mais je suis restée sur ma faim. Le monde est riche, les inventions tout à fait intéressantes (l'écryme, les Pierrots, les corbeaux, etc...), mais l'auteur ouvre des portes qu'il ne referme pas. Bien sur, je ne parle pas de la fin très ouverte (j'adore), mais des personnages secondaires qu'il nous désigne comme les porteurs d'une mission capitale. Je m'explique. Il y a une menace, il y a un sauveur, mais on ne sait ni d'Eve ni d'Adam comment ils sont arrivés là ni comment ils vont intervenir. Pour tout dire, je cherchais désespérément s'il y avait une suite quand je suis tombée sur ce post. Ca, c'est ce que je trouve dommage.En ce qui concerne le style froid de l'écriture, j'estime qu'il sert bien l'histoire. C'est clair, précis, on visualise parfaitement les décors. Il va droit au but et cela s'adapte bien à un monde en crise et à la révolution qui éclate. Et la fin... omg!! Et la fin !!!!Il faudrait que je lise d'autres livres appartenant au steampunk pour pouvoir affiner mon avis, mais je trouve qu'il mérite un 7 voir un 7.5.La lecture m'a fait décoller et ça, c'est la plus belle chose qu'on attend d'une fiction, non ? J'ai adoré l'univers malgré les défauts énoncés ci dessus. alors, bonne lecture à tous.
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@ SpiritjoJ'ai trouvé ton avis très intéressant, ne serait que pour le fait que j'avais omis de parler des Pierrots.En steampunk français, il y avait Confession d'un automate mangeur d'opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit.L'histoire se déroulait à Paris, et si la 1ère partie se rapprochait d'un Wild Wild West français, la 2ème partie elle pourrait avoir des similitudes pour le meilleur comme pour le pire avec Bohême.Il y avait aussi l'uchronique Trilogie de la Lune de Johan Heliot qui était intéressante, mais là on s'éloignait vraiment du fantastique pour entre dans la Science-Fiction...