Je commence par répondre au sujet en lui même et à la question de la publication aujourd'hui d'Austen et Tolkien.Je suis persuadée qu'aucun éditeur n'accepterait de publier La Princesse de Clèves actuellement. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'au XVIIe siècle c'était très novateur et que maintenant c'est tout ce qu'il y a de plus classique (au sens de "déjà vu"). Il y a des oeuvres immortelles, mais qui sont publiées à un moment donné parce quelles correspondent à leur époque ou parce que l'éditeur a du flair. Mais les éditeurs peuvent faire des erreurs : il n'y a cas voir le nombre de maisons d'éditions qui doivent encore se mordre les doigts d'avoir refusé le manuscrit d'une certaine Mrs Rolling, ou il y a plus longtemps Gallimard s'est gourré en refusant le manuscrit d'un dénomé Proust et a du galéré des années pour récupérer les droits de La Recherche ! Concernant les éditeurs qui ont ou non reconnu le styles d'Austen, pour avoir fait quelques stages dans l'édition, je sais que la plupart du temps, les lettres de refus sont des simples modèles dans lesquels on change juste le nom de l'auteur et le titre du manuscrit.
En ce qui concerne l'actualité d'une oeuvre maintenant... Quand Anataheim écrit
Pour Stocker, en revanche, ce n'est pas le cas. La qualité de la plume est toujours flagrante et le récit reste très agréable à lire. Les situation ont été vues et revues depuis certes. Pourtant, dans les nombreux clones de Dracula, la majorité des œuvres est-elle plus profonde ? les personnages sont-ils plus travaillés, etc. ?
Je suis tout à fait d'accord mais je tiens à souligner que quand on s'intéresse à la littérature on fait un certain nombre de liens au moment où on nous dit "vampire". Et "Compte Dradula", "Transylvanie", "Etrange château", "ne mange pas" et "vit la nuit" en font certainement partie. Du coup, quand on lit l'oeuvre de Stocker on retrouve tout ça avec une impression de déjà vu. Mais quand on réfléchit un peu on se rend compte qu'une bonne partie de ce qui a été vu découle de son oeuvre à lui... et que c'est la sienne la meilleure ! Concernant la Belgariade, c'est devenu un classique du genre et les quelques livres que j'ai lu à propos de la Fantasy citent ce cycle comme un classique qui reprend non sans talent les poncifs du genre. C'est clair que ce n'était pas novateur à l'époque et que ça ne l'est pas plus maintenant. Mais pour reprendre un sujet récent "peut-on encore être surpris en Fantasy ?" la réponse qui me vient en pensant à la Belgariade c'est "est-on obligé d'être surpris pour apprécier une oeuvre ?" et ma réponse est clairement non ! Quand je regarde une comédie romantique, je sais comment ça va finir dès les 10 premières minutes, mais c'est agréable de voir l'histoire se dérouler comme on s'y attend, ne serai-ce que parce que c'est confortable et que des fois c'est ce qu'on a envie de voir. Bein des fois c'est pareil en fantasy. Et puis quand on commence dans un genre, c'est souvent bien de commencer par un classique : qui dira le contraire à propos de Tolkien ? (Attention, j'ai pas mis la qualité des deux au même niveau !!!)Pour nuancer mon propos je dirais deux choses : -Je me suis ennuyée en lisant la Malorée -Oui, il y a (beaucoup) mieux que la Belgariade ! Pour reprendre les propos de Lhénée avec lesquels je suis tout à fait d'accord :
La Belgariade se lit moins facilement à mon humble avis quand on a commencé à lire des récit beaucoup plus fouillés, plus travaillés, avec des vraies problématiques de dilemme, et une psychologie adulte.
Désolée pour l'aspect long et rébarbatif du post, mes vieille habitudes de fac reprennent le dessus !
