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En prenant l'exemple rendu public aujourd'hui avec Jane Austen, et même si Bilbo ou le Seigneur des Anneaux, ce n'est pas 19eme, je pose la question ! ;)
LONDRES (AFP) - Jane Austen, célèbre auteur britannique du début du 19e siècle, ne trouverait pas aujourd'hui d'éditeur, comme l'a vérifié un écrivain frustré en envoyant des manuscrits à une vingtaine d'éditeurs.Selon la presse britannique, David Lassman, qui peine lui-même à se faire publier, a ainsi envoyé le premier chapitre suivi d'un synopsis de trois romans différents de Jane Austen, en se contentant de changer les titres et les noms de personnages.Sur 18 éditeurs, 17 ont renvoyé des lettres de refus type ou n'ont pas répondu. Seul l'un d'entre eux a reconnu le style d'Austen ("Orgueil et préjugés", "Raison et sentiments"), recommandant à l'auteur du manuscrit d'éviter le pastiche.Un éditeur, malgré son refus, a jugé la prose "très originale". Et l'agence littéraire qui représente J.K. Rowling (Harry Potter) s'est dite "peu assurée de pouvoir placer ce manuscrit auprès d'un éditeur", selon la presse."Arriver à faire publier un roman est très difficile aujourd'hui, sauf si vous avez un agent littéraire", a souligné M. Lassman à la presse, se disant sidéré du nombre de refus essuyés par la grande dame.David Lassman, 43 ans, est le directeur du festival Jane Austen à Bath (sud-ouest de l'Angleterre).Il a même eu l'audace d'envoyer le premier chapitre légèrement modifié d'"Orgueil et préjugés", l'oeuvre la plus célèbre d'Austen, en conservant sa première phrase, archi-connue en Angleterre: "C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier...".
Ca pourrait également "marcher" avec d'autres auteurs comme Dunsany, ou même Howard...

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A mes yeux l'édition ressemble quand même plus à un coup de chance qu'à une preuve de talent.Combien de talentueux auteurs n'arrivent pas à se faire éditer...et combien de mauvais se font éditer (ça c'est plus facile à voir :/) Mais outre ce test "caché" avec un ancien auteur on peut aussi se demander si les maisons d'éditions éditerais du tolkien si ce n'était pas marqué en grand "Tolkien" dessus. Parce que malgré toutes les qualités, le style est différent de celui utilisé aujourd'hui, il y'a des passages que certains peuvent trouver lourd ou indigestes ce qui pourrait justifier le refus d'une maison d'édition qui cherche à éditer quelque chose dans "l'air du temps" (facilement vendable)

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Personnellement, je ne connais pas l'ecrivain Jane Austen, mais si cet auteur est cense etre un "célèbre auteur britannique du début du 19e siècle", il est tres surprenant que sur 18 editeurs, un seul ait reconnu le style d'Austen. Ceux qui travaillent dans les maisons d'edition ne sont-ils pas censes avoir une certaine culture litteraire ?! A moins que ceux qui n'ont pas repondu aient reconnu les romans d'Austen et aient choisi d'ignorer ce qu'ils auraient pris pour de la provocation ? En tout cas, tout ca n'est pas tres reluisant pour les editeurs.Quant a la question de savoir si Tolkien serait edite aujourd'hui, c'est difficile a dire. Le contexte est tres tres different aujourd'hui : Tolkien est l'un de ceux qui ont invente la fantasy alors qu'aujourd'hui, beaucoup d'ouvrages de fantasy paraissent.

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La littérature a évoluée depuis Austen (200 ans c'est énorme), il est normal que les éditeurs suivent cette évolution, et même s'il s'agit de romans comme Orgueil et préjugés (parfois devant le SDA dans le coeur des anglais, c'est dire quelle importance il a). D'ailleurs, hormis cela, les textes sont peut être tout bonnement mauvais... On ne retient du passé, à mesure que l'on s'éloigne dans le temps, que le meilleur du meilleur, c'est-à-dire ce qui a fait évoluer l'art, et ces oeuvres sont dépassées aujourd'hui malgré tout. Par rapport à cela, je ne doute pas un instant que Tolkien serait publié aujourd'hui, car sans lui le genre ne serait pas ce qu'il est, et à ce jour Tolkien écrirait de façon un peu plus moderne. Je crois qu'au fond la question n'a pas de réponse, on ne peut sortir les choses de leur contexte.

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Ce qui me choque, c'est davantage le fait que les editeurs n'aient pas reconnu Austen que le fait qu'ils aient refuse le manuscrit. Qu'ils soient tenu par des imperatifs commerciaux (il faut bien vivre !) c'est une chose mais qu'ils ne reconnaissent pas un grand classique de la litterature britannique...
à ce jour Tolkien écrirait de façon un peu plus moderne
Oui, sans doute. Bien que son style soit par certains cotes assez archaique, meme pour l'epoque (mais ca fait aussi partie du charme de l'oeuvre ;) ). Et je suis d'accord sur le fait que cette question n'a pas de reponse : sans Tolkien, la fantasy (en tout cas, la conception que nous en avons) existerait-elle seulement ? A mon avis non.
on peut aussi se demander si les maisons d'éditions éditerais du tolkien si ce n'était pas marqué en grand "Tolkien" dessus.
A mon avis pour ce qui concerne par exemple les lLivre des contes perdus et autres HoME, la reponse est clairement "non" : ces livres sont publies parce que les editeurs savent qu'ils trouveront acheteurs parmi les fans de Tolkien.

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Que les éditeurs n'aient pas tous pris la peine de mentionner qu'ils avaient reconnu le texte dans leur courrier de retour ne signifient pas qu'il n'y en a qu'un sur 18 à y être parvenu, du moins, à mon avis. :)Certains se sont peut-être dit qu'ils gagneraient du temps avec une lettre de refus basique plutôt que de prendre la peine de "démonter" un mauvais plaisantin.

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J'espère pour le niveau de l'édition que d'avantage qu'un sur 18 a reconnu le style (inimitable ) de Jane Austen parce que dans le cas contraire c'est très inquiétant... Cela expliquerait l'absence de réponse, parce que s'il y a bien un auteur anglais de cette période qui n'a pas vieilli, c'est miss Austen ( comment ça je suis fan ? :p)Pour ce qui est de Tolkien, je ne sais pas... Envisagons un monde ou le SDA n'aurait pas été écrit et où malgré tout la fantasy connaitrait le boom actuel : les éditeurs publieraient-ils un ouvrage aussi long et avec ce style ? Impossible de trancher tant se faire éditer dépent parfois d'un coup de coeur de telle ou telle personne.

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Long, le SdA ? Euh... par rapport au Trône de Fer ou à la Roue du Temps... Et l'éditeur de Tolkien le connaissait depuis Bilbo (on peut même dire que le SdA est - en partie - un livre de commande). Il ne l'aurait peut-être pas publié, sinon. D'autant que pour l'époque le roman étéit très long.Maintenant, dans cette affaire, ou les éditeurs (enfin, leur comité de lecture) ne connaissaient pas leur boulot (à savoir repérer un texte bon et "vendeur"), ou ils n'ont aucune culture littéraire (ne pas reconnaître un classique). Mais s'ils ont reconnu le classique et n'ont répondu que par une lettre de refus basiques, ils sont idiots, parce que ce genre de canular est récurrent et sert à chaque fois à être publié et à les faire passer pour des neuneus. Ils auraient dû répondre, même si ça les énervait, et garder la copie de la réponse.

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Depuis quelque temps, la Fantasy est le genre qui se vend le mieux dans la littérature de l'imaginaire. J'avais lu l'éditorial de je ne sais plus quel numéro de Bifrost dans lequel le mec expliquait bien que la science-fiction se vendait de moins en moins et la Fantasy de plus en plus. Dans un tel contexte, j'imagine que le Bilbo et le Seigneur des Anneaux n'aurait aucun souci à se faire pour une parution. Par contre, ses autres bouquins n'auraient aucune chance sans le prestige de l'auteur.

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Druuna a écrit :Depuis quelque temps, la Fantasy est le genre qui se vend le mieux dans la littérature de l'imaginaire. J'avais lu l'éditorial de je ne sais plus quel numéro de Bifrost dans lequel le mec expliquait bien que la science-fiction se vendait de moins en moins et la Fantasy de plus en plus. Dans un tel contexte, j'imagine que le Bilbo et le Seigneur des Anneaux n'aurait aucun souci à se faire pour une parution. Par contre, ses autres bouquins n'auraient aucune chance sans le prestige de l'auteur.
Oui mais l'argument ne se tient pas étant donné que sans Tolkien la Fantasy telle qu'on la connaît n'existerait sûrement pas, ou plutôt si Tolkien écrivait aujourd'hui, comme il est question dans ce sujet, elle ne serait pas encore amorcée. Et à propos, il ne faut pas oublier que l'augmentation des parutions et des ventes dont tu parles est corrélée à l'adaptation cinématographique de l'oeuvre de Tolkien qui a ouvert plus d'une passion pour la fantasy. Et donc si le SDA n'existait pas ou pas encore...

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Ce n'est pas tout à fait le sujet parfait pour parler du "vieillissement" des œuvres mais je n'ai pas trouvé mieux.Rappel du contexte : Je disais (et je maintiens) que La Belgariade est un livre qui a mal vieilli. Un embryon de débat en est sorti. Et comme je voulais continuer à intervenir, je transporte le tout ici.
DarkoverGirl a écrit :JConcernant le problème de vieillissement d'une oeuvre, je vais reprendre un exemple que j'utilise souvent : le Dracula de Bram Stocker. J'ai adoré, mais pendant tout le début de l'histoire je ne pouvait pas m'empêcher de me dire que Harker était vraiment idiot : un chateau en Transylvanie, un mec étrange tout pâle qui vit la nuit et ne mange pas, aucun serviteur... et ça lui met pas la puce à l'oreille ???!!! Mais bien sur que non, puisque tous ces clichés viennent en partie de ce roman : ce n'est pas cette œuvre qui n'est pas originale, c'est que tout le monde a pompé dessus !!
Oui mais en fait non comme on dit.Une œuvre culte peut mal vieillir. Quand le style littéraire n'est pas en phase avec notre époque par exemple et qu'il devient pénible de lire le texte avec notre regard contemporain.Pour Stocker, en revanche, ce n'est pas le cas. La qualité de la plume est toujours flagrante et le récit reste très agréable à lire. Les situation ont été vues et revues depuis certes. Pourtant, dans les nombreux clones de Dracula, la majorité des œuvres est-elle plus profonde ? les personnages sont-ils plus travaillés, etc. ?Pour moi, la réponse est non. Peu sont les livres à avoir égalé les qualités de l'original.En ce qui concerne la Belgariade, soyons honnête. Nombreux sont les livres à avoir atteint un niveau littéraire supérieur. Nombreux sont les récits mieux construits, à l'histoire un peu moins simpliste. Nombreux sont les textes dans lesquels la psychologie est plus aboutie. Nombreux sont les romans dans lesquels l'univers est plus complet.Bref, nombreux sont les auteurs à avoir surpassé (et parfois de très loin) le cycle d'Eddings. Même en se limitant aux livres de type "constitution d'une équipe de héros à toute épreuve" on trouve des choses de meilleure qualité. D'ailleurs, il y avait déjà mieux avant. Ne serait-ce qu'avec Tolkien...

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Atanaheim a écrit :En ce qui concerne la Belgariade, soyons honnête. Nombreux sont les livres à avoir atteint un niveau littéraire supérieur. Nombreux sont les récits mieux construits, à l'histoire un peu moins simpliste. Nombreux sont les textes dans lesquels la psychologie est plus aboutie. Nombreux sont les romans dans lesquels l'univers est plus complet.
Je n'ai pas trouvé l'écriture simpliste, j'ai même surligné certains passages (bon OK, les prologues par contre, y'a tout à jeter). C'est juste que ça s'adresse à des ado et jeunes adultes, et je comprends que ceux qui l'ont lu à cette période de leur vie le soutiennent, j'aurai aimé à l'époque je pense. La Belgariade se lit moins facilement à mon humble avis quand on a commencé à lire des récit beaucoup plus fouillés, plus travaillés, avec des vraies problématiques de dilemme, et une psychologie adulte. Le retour en arrière peut être rafraîchissant, mais je n'ai pas du tout aimé la douche.Eddings est tout sauf le roi du suspense en plus, donc quand on a beaucoup lu, il y a peu de prises pour nous accrocher.Bref, je ne pense pas qu'il a mal vieilli, du tout, mais qu'il s'adresse à un public particulier.

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A un public jeune ou un public plus adulte qui souhaite commencer à lire de la fantasy ^^ Après oui on trouve mieux maintenant mais pour moi ce cycle n'a pas mal vieilli. La Malorée si par contre! Mais pas la Belgariade je trouve grâce justement a des personnages très fort ^^

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Je commence par répondre au sujet en lui même et à la question de la publication aujourd'hui d'Austen et Tolkien.Je suis persuadée qu'aucun éditeur n'accepterait de publier La Princesse de Clèves actuellement. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'au XVIIe siècle c'était très novateur et que maintenant c'est tout ce qu'il y a de plus classique (au sens de "déjà vu"). Il y a des oeuvres immortelles, mais qui sont publiées à un moment donné parce quelles correspondent à leur époque ou parce que l'éditeur a du flair. Mais les éditeurs peuvent faire des erreurs : il n'y a cas voir le nombre de maisons d'éditions qui doivent encore se mordre les doigts d'avoir refusé le manuscrit d'une certaine Mrs Rolling, ou il y a plus longtemps Gallimard s'est gourré en refusant le manuscrit d'un dénomé Proust et a du galéré des années pour récupérer les droits de La Recherche ! Concernant les éditeurs qui ont ou non reconnu le styles d'Austen, pour avoir fait quelques stages dans l'édition, je sais que la plupart du temps, les lettres de refus sont des simples modèles dans lesquels on change juste le nom de l'auteur et le titre du manuscrit.En ce qui concerne l'actualité d'une oeuvre maintenant... Quand Anataheim écrit
Pour Stocker, en revanche, ce n'est pas le cas. La qualité de la plume est toujours flagrante et le récit reste très agréable à lire. Les situation ont été vues et revues depuis certes. Pourtant, dans les nombreux clones de Dracula, la majorité des œuvres est-elle plus profonde ? les personnages sont-ils plus travaillés, etc. ?
Je suis tout à fait d'accord mais je tiens à souligner que quand on s'intéresse à la littérature on fait un certain nombre de liens au moment où on nous dit "vampire". Et "Compte Dradula", "Transylvanie", "Etrange château", "ne mange pas" et "vit la nuit" en font certainement partie. Du coup, quand on lit l'oeuvre de Stocker on retrouve tout ça avec une impression de déjà vu. Mais quand on réfléchit un peu on se rend compte qu'une bonne partie de ce qui a été vu découle de son oeuvre à lui... et que c'est la sienne la meilleure ! Concernant la Belgariade, c'est devenu un classique du genre et les quelques livres que j'ai lu à propos de la Fantasy citent ce cycle comme un classique qui reprend non sans talent les poncifs du genre. C'est clair que ce n'était pas novateur à l'époque et que ça ne l'est pas plus maintenant. Mais pour reprendre un sujet récent "peut-on encore être surpris en Fantasy ?" la réponse qui me vient en pensant à la Belgariade c'est "est-on obligé d'être surpris pour apprécier une oeuvre ?" et ma réponse est clairement non ! Quand je regarde une comédie romantique, je sais comment ça va finir dès les 10 premières minutes, mais c'est agréable de voir l'histoire se dérouler comme on s'y attend, ne serai-ce que parce que c'est confortable et que des fois c'est ce qu'on a envie de voir. Bein des fois c'est pareil en fantasy. Et puis quand on commence dans un genre, c'est souvent bien de commencer par un classique : qui dira le contraire à propos de Tolkien ? (Attention, j'ai pas mis la qualité des deux au même niveau !!!)Pour nuancer mon propos je dirais deux choses : -Je me suis ennuyée en lisant la Malorée -Oui, il y a (beaucoup) mieux que la Belgariade ! Pour reprendre les propos de Lhénée avec lesquels je suis tout à fait d'accord :
La Belgariade se lit moins facilement à mon humble avis quand on a commencé à lire des récit beaucoup plus fouillés, plus travaillés, avec des vraies problématiques de dilemme, et une psychologie adulte.
Désolée pour l'aspect long et rébarbatif du post, mes vieille habitudes de fac reprennent le dessus ! ^^

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DarkoverGirl a écrit :Mais pour reprendre un sujet récent "peut-on encore être surpris en Fantasy ?" la réponse qui me vient en pensant à la Belgariade c'est "est-on obligé d'être surpris pour apprécier une oeuvre ?" et ma réponse est clairement non ! Quand je regarde une comédie romantique, je sais comment ça va finir dès les 10 premières minutes, mais c'est agréable de voir l'histoire se dérouler comme on s'y attend, ne serai-ce que parce que c'est confortable et que des fois c'est ce qu'on a envie de voir. Bein des fois c'est pareil en fantasy.
Voilà, La Belgariade est à la Fantasy ce que la bluette sentimentale est au cinéma !! :D :D :D

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Eldermê a écrit :Personnellement, je ne connais pas l'ecrivain Jane Austen, mais si cet auteur est cense etre un "célèbre auteur britannique du début du 19e siècle", il est tres surprenant que sur 18 editeurs, un seul ait reconnu le style d'Austen. Ceux qui travaillent dans les maisons d'edition ne sont-ils pas censes avoir une certaine culture litteraire ?! A moins que ceux qui n'ont pas repondu aient reconnu les romans d'Austen et aient choisi d'ignorer ce qu'ils auraient pris pour de la provocation ? En tout cas, tout ca n'est pas tres reluisant pour les editeurs.
En fait, les éditeurs reçoivent tellement de plagiats qu'au lieu de prendre le temps de répondre, ils font une lettre type. J'en avais discuté avec des francophones, certes, mais en Angleterre, ça doit marcher pareil ^^Après je veux pas dire, mais des romans comme la Horde ou Gagner la Guerre ont un vocabulaire assez soutenu (mais très fluide à mon goût), et sont pourtant de très bonnes ventes en France =) Je ne pense que le style de Tolkien dépaillerait tant que ça.Ensuite oui, il reste classique par certains aspects, mais on édite des livres encore plus clichés de nos jours. Et puis, il a des forces autre que l'innovation à son époque, le père Tolkien (Foradan va me tuer T_T)Au pire, il s'auto-éditerait.

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On ferait un colloque entier sur l'originalité, ou non, du Seigneur des Anneaux, et tout le monde ne serait pas d'accord.L'important, c'est qu'il y a des bons livres, et qu'il y a de bons lecteurs : si l'éditeur a un bon livre et que ses clients sont de bon lecteur, le livre aura ses chances.