141
darkfriend,lundi 02 mai 2005, 14:12 a écrit :Je jette juste un mot en passant, parce que je n'ai toujours pas dépassé le tome 1 de la Tour sombre et j'ai déjà tout oublié... :rouge: mais je trouve que le tableau est sympa! :) Parce que j'avais déjà vaguement remarqué que King s'auto-référence plus d'une fois.... J'ai juste une question : le "T3" tout en bas du tableau, il correspond à quoi? :huh: P.S: remarque en passant : j'avais vraiment bien aimé la nouvelle des Soeurs délurées dans le recueil de "Legends" au point que je vais peut-être m'y remettre un jour...qui sait...! ;)
C'est le T3 du cycle du Talisman des Territoires. Reste qu'il n'est là qu'en supposition à ce jour me semble-t-il... :)

142
Le tableau de correspondances vient d'un fan américain de la saga. :) Donc, c'est sûr, il n'est pas "officiel", et on peut peut-être trouver à redire sur certaines d'entre elles, je ne connais pas assez la Tour Sombre pour en juger. :)

144
Aah, je vais donc pouvoir projeter de commencer le cycle (sans oser me l'avouer, je me retranchais derrière l'argument de la localisation de l'intégralité pour me donner bonne conscience).Impressions dans...quand j'aurai eu assez de temps.

145
Luigi Brosse,jeudi 07 octobre 2004, 23:11 a écrit :Petite question destinée à ceux qui l'ont acheté en francais. Est ce que vous savez si France Loisir en a fait une édition? Parceque mes 4 premiers tomes sont en hardcover de chez eux (FR) et j'aimerais bien poursuivre dans la continuité... sinon bah j'aurais pas le choix j'acheterai la version j'ai lu... <_< Et c'est vrai que quand je l'ai vu en magasin, j'ai vraiment hésité, je ne suis pas un vrai fan de King, mais j'ai bien accroché à la Tour Sombre (justement parce que ce n'est pas du King pur jus). Si ca peut en motiver quelques uns à se mettre à la lecture, allez-y.Ca éveille en tout cas, une très forte envie de lecture en moi tout cela.
Pour Luigi (et ceux comme moi qui sont abonnés à France Loisirs), la série est arrivée au tome 6, les 3 premiers tomes reliés en un book de 1168 pages, puis chaque tome séparé.L'avantage financier, c'est que chaque volume (un seul pour 1, 2 et 3; 1 volume pour 4 et les suivants) se retrouve à 19,50 € et même 16,50€ chacun pour deux volumes achetés. En librairie normale, j'ai vu les 3 premiers tomes ) 19, 21 et 25 €, ça m'a un peu refroidit. (nan, j'suis pas radin, mais là, ça fait 33€ au lieu de 90€ pour les 4 premiers tomes....c'est pas possible, j'ai dû me tromper !! A ce prix-là, j'y vais demain, et avec la différence, je peux m'acheter une nouvelle bibliothèque pour tout ranger :D

146
Les deux premiers tomes révisés viennent tout juste de sortir chez J'ai Lu ! :o Le premier à moins de 6 €, et le second à moins de 8 ! Plus de raison de ne pas se laisser tenter... Ce que j'ai d'ailleurs fait. ;)Et le magazine LIRE consacre un article très intéressant sur King, mais quasiment sans un mot sur La Tour Sombre... :giveup:
Stephen King, le roi de nos cauchemars par Jean-Pierre Dufreigne Lire, mars 2006 Il est peut-être le seul écrivain capable de mêler efficacement un style et des intrigues à faire frémir. Portrait de l’homme qui révolutionna le thriller. Il était une fois, en 1972, au Hampden College de l’université du Maine, à Orono, un jeune professeur de littérature trop long sur pattes (1,98 m), joufflu et binoclard : Stephen Edwin King. A 25 ans, il n’avait écrit que des mémoires universitaires pour l’obtention de ses diplômes. Il s’était vu refuser quelques textes par les éditions Doubleday, dont Rage et Marche ou crève (repris plus tard sous le pseudo de Richard Bachman). Il avait publié quelques nouvelles dans des revues d’étudiants, entamé un récit pornographique et quelques pages sur une collégienne atteignant la puberté et douée de télékinésie. Il jeta ces feuillets au panier. Son épouse, Tabitha Spruce King les trouva et les récupéra, chiffonnés et tachés de café, les lut et découvrit les malheurs d’une jeune Carrie livrée aux moqueries de pimbêches cruelles... Dans ce brouillon d’un talent balbutiant et non reconnu par son auteur même, King ignorait qu’il menaçait déjà d’égaler les grands auteurs d’horror novels, les Poe, Lovecraft, Hawthorne qui avaient bercé son enfance... Ce fut Tabitha qui publia la première. Rencontrée à la bibliothèque de l’université d’Orono, épousée en 1971 sur le campus, elle écrivit un roman sur un savant fou, Small World, qui hésitait entre L’homme qui rétrécit et Chérie, j’ai rétréci les gosses. Après divers petits métiers pour payer ses études - sa mère Ruth, abandonnée l’année de la naissance de Stephen, en 1947, par son mari, officier de marine marchande, a renoncé à une brillante carrière de pianiste pour nourrir sa portée -, Stephen travailla dans une laverie industrielle, chez un pépiniériste, obtint enfin un poste de professeur et put épouser Tabitha. Qu’enseignait-il à ses étudiants de Hampden ? Poe évidemment, mais aussi le Dracula de Bram Stoker, une « pure féerie » selon lui. Sans oublier Dickens comme il se doit dans le monde anglo-saxon. Devant l’horreur vécue à tenter de le faire entrer dans les caboches d’adolescents prépubères, King envisagea la pendaison. Frôlant le désespoir, le jeune professeur affronta une terrible alternative en quatre dimensions : entrer dans une secte (elles abondaient déjà), au parti républicain - lors d’une réunion, il remarqua qu’il était le seul jeune aux cheveux longs, et passa donc dans le clan démocrate -, la drogue ou bien... Il choisit le « ou bien » : et reprit les papiers chiffonnés sauvés par Tabitha et qu’elle disait adorer. Il s’installa devant sa vieille Underwood... Ainsi naquit Carrie, l’ado mal aimée, mal fagotée, sans père (comme Stephen) et à la mère bigote fondamentaliste. Visage de l’Amérique des seventies en jeune fille perdue dans la fosse aux serpents d’un lycée. Qui ne se souvient des premières règles sous la douche, dans le piaillement des garces, du seau de sang de porc et de la destruction d’une ville entière ? Bill Thompson, son premier éditeur en parle avec des larmes dans la voix et la main sur le portefeuille : « Carrie était le premier ouvrage d’un homme qui allait transformer les pires cauchemars du public en rêves dorés pour ses éditeurs. » Au courrier du soir, chez les King, tombe un chèque de 400 000 dollars. Le professeur King gagne un salaire annuel de 64 000 dollars. Il réagit alors comme vingt ans avant Nabokov après le succès de Lolita : il fait un cadeau à sa femme et plaque l’enseignement. Et une dépression nerveuse. Nabokov quitta Cornell et offrit à sa Vera de finir leurs jours dans un palace à Montreux ; King courut dans les rues, ne trouva qu’une quincaillerie ouverte et offrit à sa Tabitha un sèche-cheveux. Puis d’autres livres et un manoir, la William Arnold House, construit au XIXe siècle pour un marchand de chevaux, sur West Broadway à Bangor (Maine) et dans lequel, Tabitha enfant, rêvait d’habiter, car chaque matin elle passait devant pour se rendre à l’école. Dans ses vingt-trois pièces, ses deux tours, et une piscine de 15 mètres, Stephen logera sa famille : une fille, Naomi, deux garçons, Joe Hill et Owen. Plus un chien court sur pattes mais bon basketteur. Et continuera d’y cultiver les monstres. De ses années d’enseignement, les œuvres de King gardent un écho : Simetierre commence sur le campus d’Orono, un de ses collègues, Jack Bennett, se retrouve dans La part des ténèbres, et les policiers, les « David et Goliath » de la fin de Misery, portent les noms des deux professeurs du département d’anglais où il enseignait : Wicks et McKnight. Stephen King raconte dans la postface de son recueil Différentes saisons comment il devint « un écrivain de genre ». Après Carrie, il avait proposé Salem à son éditeur, Bill Thompson. Bill se montra soucieux : « Si vous écrivez une histoire de vampires à la suite d’un livre sur une fille qui fait bouger les choses avec son esprit, vous allez être "classé". Classé ? Comme quoi ? Comme auteur d’histoires d’horreur. Bill, personne ne peut gagner sa vie en écrivant des histoires d’horreur. Lovecraft a crevé de faim à Providence. Je crois que vous allez avoir beaucoup de succès, dit Bill, et que vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. » Année suivante, Shining. Bill ronchonne : « D’abord la fille téléporteuse, ensuite les vampires et maintenant un hôtel hanté et un gosse médium... Vous allez vous faire "classer". » « J’ai alors réfléchi à tous ceux qu’on a "classés" et qui m’avaient procuré tant de plaisir. Je pourrais être en plus mauvaise compagnie. Serai-je un écrivain "important" avec un livre tous les sept ans ou un écrivain "brillant" avec des livres obscurs pour des universitaires qui mangent macrobiotique et conduisent de vieilles Saab aux autocollants défraîchis proclamant McGovern Président ? C’est O.K., Bill. Je serai écrivain d’horreur. » Bill est toujours éditeur et j’écris toujours des histoires d’horreur. Ni l’un ni l’autre n’est en analyse. Et la terreur est plus saine que la cocaïne. » King est un écrivain tout court. Comme Raymond Chandler, auteur de polars, ou Philip K. Dick, le grand science-fictionnaire. Ces trois-là ont en commun la possession d’un style, et une psychologie à bouleverser l’univers de leur « genre ». Ouvre-t-on la porte qu’est la page de garde d’un livre et en deux phrases on sait qu’on est chez eux. Chez King, c’est l’extrême banalité de l’Amérique des classes moyennes, vraie au détail près. Il peint ses shérifs comme Zola brossait ses boutiquiers. Son Amérique est balisée de véritables émissions de télé (principalement pour enfants, Sesame Street ou Mon petit poney), de marques de bière (préférence marquée pour la Coors et la Budweiser), de voitures dont chacune possède une signification : pour les mesquins, une japonaise, pour les « gentils » des 4 x 4 Tomcat. Les tueurs psychopathes roulent en Coronado noire, un requin de métal. Comble du chic et de l’impossible, dans Bazaar, Leland Gaunt, le Mal doucereux, se déplace dans une Tucker mythique, la Talisman, jamais fabriquée à plus d’un seul exemplaire. Plus diabolique qu’une Bugatti Royale. Mais c’est une banale Plymouth Fury 1958 rouge et blanc qui est l’héroïne de Christine, bagnole hantée qu’un gentil garçon s’offre et bichonne et qui lui fait perdre toute timidité. Un peu trop d’ailleurs. Une Plymouth Fury comme celle où le jeune Stephen, binoclard grassouillet, et ses rares copains emmenaient les filles au drive-in voir La créature du lagon noir et les peloter quand elles hurlaient. Et c’est un roadster Buick bleu et blanc de 1958 encore, abandonné devant une station Exxon, qui sert de sas de communication avec un outre-monde lovecraftien dans Roadmaster. L’actualité aussi donne à ses romans leur accent de réalité. Le gros toutou enragé se nomme Cujo parce que King a piqué le surnom du chef de l’Armée Symbionèse de Libération, qui fit la une des journaux avec l’enlèvement de Patty Hearst. Au fil des œuvres, et donc des années, la musique évoquée suit la mode. Dans le tout dernier roman, Cellulaire, King mentionne au passage Eminem et Britney Spears. Et dans son bureau, il existe un album de coupures de presse sur un tueur en série du Nebraska, Charles Starkweather. « C’est l’étranger, dit King, c’est l’Autre. On le voit dans ses yeux. J’ai compris qu’il était aussi moi. Et beaucoup de personnes. » L’Autre est notre Hôte. King est un style, avons-nous affirmé. Il mêle l’efficacité à l’étonnant. Parfois sa phrase ne s’interrompt pas mais il passe à la ligne, écrit en italique un souvenir obsédant ou une voix intérieure qui ordonne, avant de reprendre la narration de la normalité apparente. Et ce, depuis Carrie. Presque du Joyce, surtout une méthode toute simple car notre esprit fonctionne ainsi, mêlant l’action, le discours et l’affolement de la pensée qui surgit de l’inconscient ou du monologue intérieur. A-t-on assez remarqué l’exploit littéraire qu’est Dolores Claiborne ? Un monologue de 400 pages, une leçon de narration par un virtuose du porte-plume. Un interrogatoire policier, genre assez lointain de la création littéraire, dont on n’a que les réponses de Dolores Claiborne, épouse Saint-George, et dont on comprend les questions. Sans chapitres, sans dialogues additionnels, un fleuve de mots qui dit la brutalité faite aux femmes et aux enfants. Il pourrait s’agir d’une confession aux portes du paradis si saint Pierre était fouinard et bureaucrate comme un flic de trou perdu. Sans glose, sans explication inutile, King invente la tragédie à un seul personnage. Les autres n’étant qu’évoqués ou assassinés par Dolores qui possède un sens relatif du péché. Dolores Claiborne est également un livre technique : comment profiter des quelques minutes d’obscurité d’une éclipse solaire - qu’on retrouvera dans Jessie, celle du 29 juillet 1963 - pour tuer Joe Saint-George, son mari soûlard, salaud et brutal (il la frappe aux reins avec une bûche) et aux tentations incestueuses avec leur fille. Dolores avoue l’avoir tué il y a vingt ans alors qu’elle est soupçonnée au présent du meurtre de Mrs Donovan, chez qui elle fait le ménage et qui lui lègue 30 millions de dollars. Il y a prescription pour le meurtre par éclipse et Dolores sera innocentée de celui de sa patronne, dont elle offre l’héritage à un orphelinat. Il est de pires canevas mais peu d’aussi vertueux. Ecrivain « classé » de genre, il s’essaie aussi à tous les genres de son genre : le conte de fées avec Les yeux du dragon, écrit pour les 13 ans de sa fille Naomi, trop jeune pour lire les livres de papa ; le feuilleton, comme son cher Dickens, avec La ligne verte, publiée en six fascicules ; une rénovation de l’heroic fantasy avec les sept volumes de La tour sombre et son héros Roland (nom épique) le Pistolero... Le style de Stephen King a été analysé en 1990 par les étudiants en troisième cycle d’anglais de l’université Paris-VII. Sujet proposé : l’apparition du mal dans Bazaar. Ce par le truchement du malfaisant idiot Ace Merill (neveu d’un héros de Minuit 4 et méchant abruti de la nouvelle Le corps). Tout partait d’un éclat de soleil lointain sur une route du Maine, se reflétant sur un pare-brise. King annonce toujours l’arrivée du mal par une lumière. Il laisse les ténèbres aux traditionalistes de la terreur. Les lumières de King terrifient : les yeux d’ambre du bon chien Cujo, la lueur verte dans les sous-bois des Tommyknockers, l’arc-en-ciel au-dessus des personnages d’Insomnie, le regard de feu de la petite Charlie qui caramélise un poulailler ou les agents du FBI, fillette adorable poursuivie par la CIA et des organisations humanitaires. Illumination impossible des égouts de Ça, yeux de brasillement rouge dans un coin de la chambre de Jessie, étincelles tournoyantes dans la mine de Désolation. Et qu’est-ce que le don du jeune Danny de Shining (d’abord traduit en français sous le titre L’enfant lumière) sinon celui de voir l’éblouissement terrible des avenirs possibles de son père atteint de folie meurtrière avec, en pendant, dans les couloirs de néons de l’hôtel Overlook, les ardeurs assassines d’un passé non encore consumé ? Dans Ça, le monstre tueur et clownesque est traité au passage d’ « empereur des lumières mortes ». Mais n’est-ce pas un écrivain aussi que cet homme qui réfléchit sur l’acte d’écrire pour en modeler des romans d’horreur ? Il existe dans l’œuvre de King une « trilogie de l’écrivain » : Misery (1987), La part des ténèbres (1989) et cette grosse nouvelle, Vue imprenable sur jardin secret, dans le volume Minuit 2 (1990). L’un traite de la volonté de « changer de genre » et de ses dangers, le deuxième de l’usage schizoïde du pseudonyme (voir p. 39, La part des ténèbres), le troisième du cauchemar de tout écrivain face au plagiat. En passant par la « panne de l’écrivain » qui rend tueur fou le Jack Torrance de Shining ou fait sombrer d’autres personnages de Désolation et des Tommyknockers dans l’alcoolisme ou celui de Sac d’os dans le deuil dépressif. Elément secondaire de ce dernier, mais qui sonne comme un aveu, l’auteur en panne, Mike Noonan, va chercher dans le coffre de sa banque de vieux manuscrits non publiés pour fournir son éditeur avide alors qu’il est lui-même en rade. Le lecteur attentif se demande si Roadmaster, précédemment cité, n’est pas sorti d’un tiroir, une année de piètre récolte... Changer de genre, King en eut la tentation. Et pour ce faire il rasa une ville : Castle Rock. Castle Rock est pour King la province pour Simenon, Combray et Balbec pour Proust, le comté de Yoknapatawpha pour Faulkner. Nous la retrouvons dans Dead Zone, Cujo, La part des ténèbres. Elle est citée dans Ça, Le fléau, Les évadés, Les Tommyknockers, Jessie, et des nouvelles, dont Le corps. Une carte du Maine dans Dolores Claiborne et dans Jessie situe précisément cette ville à 20 miles de Portland, où naquit King le 21 septembre 1947. De livre en livre, on retrouve ses magasins : la Blanchisserie du ruban Bleu où travaille Margaret White, mère de Carrie, le Mellow Tiger, taverne fréquentée dans Cujo, Bazaar et Le corps par Ace Merrill qui y cuve sa bière. Chez Nan’s en revanche on prend de copieux petits déjeuners. The Emporium Galorium est la brocante (incendiée dans Le molosse venu du soleil) de cette « vieille fripouille » de Reginald Pop Merrill, oncle d’Ace. Le cinéma Gem est spécialisé dans la SF et les films de John Wayne. Son shérif, George Bannerman, est torturé par son adjoint Frank Dodd, tueur de femmes dans Dead Zone, et meurt dans Cujo... Au fil des romans et nouvelles, la bourgade accumule haines et détresses comme autant de gaz explosifs. Le diable apportera l’allumette dans Bazaar. Avec l’ouverture du Bazar des rêves, M. Leland Gaunt offre à chacun l’ « objet indispensable » (titre original : Needful Things). Il attisera les pires désirs, les pires pensées et fera de Castle Rock (nom chipé à la « forteresse de pierre » de Sa Majesté des mouches de Golding) un charnier et un amas de ruines calcinées. Après Jessie, Dolores Claiborne, romans d’angoisse mais non fantastiques, King souhaite « se ranger » et rase Castle Rock pour en finir avec l’horreur. Il y réunit toute la troupe de ses protagonistes et incendie le décor pour effacer les traces de ses délits. Dieu et Diable merci, l’horreur reprendra vite le dessus avec Insomnie, Désolation, Sac d’os... jusqu’au tout neuf Cellulaire. Où la terreur jaillit via les téléphones portables. King écrivain réaliste on vous dit.

147
Foradan,mardi 27 décembre 2005, 00:51 a écrit :Pour Luigi (et ceux comme moi qui sont abonnés à France Loisirs), la série est arrivée au tome 6, les 3 premiers tomes reliés en un book de 1168 pages, puis chaque tome séparé.
Et le tome 7 (le dernier si je compte bien), paraîtra au prochain trimestre (et je pourrai alors tout lire d'un coup ;) )

148
http://images-eu.amazon.com/images/P/2290345938.08.LZZZZZZZ.jpg
J'ai vu ça aussi, tout à l'heure, tiens, en rayon. Enfin, pour ma part, vu que j'ai à peine terminé l'avant-propos du tome 1, ce ne sera pas ma prochaine lecture. ;)

150
Aslan,lundi 10 avril 2006, 15:44 a écrit :Mais à quant l'ultime mise à jour de la page avec la critique du tome 7 ? :sifflote: ;)
IL me fallait un peu de recul pour en faire la critique... 6 mois devrait être suffisant, alors bientôt sans doute :mrgreen: :rouge: Pour ce qui est de ce tome 3 qui ressort en poche, c'est le meilleur des sept selon moi. Mais le 7 (et ultime) n'en est pas loin ! ;)

151
Je viens de finir le Tome 2 et je suis conquis. A l'origine je ne suis pas un grand fan de King. Mais pour le moment, la Tour Sombre n'est comparable à aucune des mes lectures passées.Roland est un personnage totalement atypique empreint d'une grande tristesse et il en devient vite attachant. Pourtant, difficile au début de concevoir ce qu'est ce monde ( si ce n'est que nous savons qu'il change !) dans le sens où King ne lâche ses renseignements qu'au compte goutte. J'ai même eu l'impression que l'auteur écrivait sans savoir où il allait. J'ai d'ailleurs abandonné le tome 1 à deux reprises. Pour finalement y revenir à chaque fois.Et j'en suis ravi car le tome 2 est admirable.Quoi qu’on en pense, King est un conteur hors pair. Ses personnages vous prennent aux tripes et les sentiments que l’auteur parvient à nous faire passer sont émouvants de sincérité.Les connexions entre les différentes époques de notre monde et celui de Roland sont géniales et je suis déjà curieux de savoir si nous retrouvons cela dans les tomes suivants.Chose bien sympathique également, l’introduction de l’auteur lors du Tome 1. On mesure, avant même d’en commencer la lecture, l’amour que l’auteur porte à son œuvre. Et il n’y a rien d’arrogant à cela, c’est juste sincère. Et ça nous rassure sur le petit bout de chemin qu’on va partager avec lui, le temps de quelques pages.Par contre, les illustrations me gonflent un peu. Elles n’ont pas leur place dans un roman. Du moins, je n’en vois pas l’intérêt.Pour ceux dont le premier tome a pu paraître indigeste, un petit effort. Vous ne serez pas déçu. Promis.Gillo, j’ai cru comprendre que tu avais également entamé ce cycle. A l’occasion, je serais curieux d’en connaître ton ressentis. Comme toutes les grandes œuvres, celle-ci ne laisse pas indifférente. Elle plaît ou non mais suscite les réactions.

152
Daryan,mardi 11 avril 2006, 11:10 a écrit :Gillo, j’ai cru comprendre que tu avais également entamé ce cycle. A l’occasion, je serais curieux d’en connaître ton ressentis. Comme toutes les grandes œuvres, celle-ci ne laisse pas indifférente. Elle plaît ou non mais suscite les réactions.
Enfin !J'ai terminé le 1er tome. Non pas que la lecture ne me plaisait pas. Mais je n'avais pas vraiment eu le temps de m'y mettre sérieusement. J'en suis ressorti... très intrigué ! King laisse entrevoir un monde vraiment très particulier, crépusculaire, aux croisements d'influences très variées, tout comme la Tour semble se tenir au centre de tout. Cette ambiance de western, avec une pincée de Lovecraft, et pourtant tellement loin d'un Deadlands pourtant... :o Roland, mais surtout Jake, et le poids du destin qui paraît être un personnage à part entière, ne peuvent que fasciner, à défaut d'être réellement attachant, forcément.Bon, entre deux critiques de nouveautés pour le site, j'ai hâte de lire la suite, pour moi avant tout ! ;)PS : et la critique du tome 7 ? :sifflote: :ph34r:

153
Je suis en train de lire la version révisée du Pistolero et... Je sais pas quoi en penser. D'un côté, pour des raisons de cohérence, c'est mieux, de l'autre, j'aimais bien le pistolero sans passé et sans avenir. King en dit trop maintenant sur Roland.Il se souvient pas de Sheb et du reste ? Normal, le monde a changé. Il se souvient à peine de son enfance? même chose. Dans l'original, le pistolero était à peine un homme, juste une machine ayant un but, que Jake humanisait justement un peu. Là, bon, c'est trop, je trouve les changements sur le personnage...

154
J'ai presque fini "les 3 cartes". C'est plus à mon goût, des réfèrences savoureuses à "la princesse de Mars", "Shining" (on n'est jamais si bien servi..) et "Terminator" (ma préfèrée pour l'instant :lol: )Le point de vue selon les personnages est troublant, avec des phrases qui s'entrecoupent, la confusion est bien sensible, le style un peu cru par moment (voire longuet 2 pages m'ont suffi pour comprendre qui était barge), de bon augure pour la suite.

155
Je ne sais pas faire de belles phrases, donc je vais tout simplement donner mon avis de lecteur ;) .J'aime bien King, deja pour commencer... il a un style un peu particulier, certains me diront long, voir lourd, mais j'ai bien ...J'avais commencé le pistolero il y a longtemps, mais je n'etais pas encore un bouffeur de livre, comme maintenant, et je l'ai laissé tomber au bout de ... 20 pages ....un gars qui marche dans le désert, c'est cool <_< La je m'y suis remis, il y a peut etre 2 mois, et j'ai lu les 7 tomes d'affilés (j'en suis a la moitié du septieme, pour etre honnête), et que dire a part que je suis conquis ? ceux que King rebutte, foncez !apres le flash back, quand l'histoire reprend son cours, a partir du tome "magie et crystal", ca va etre la folie ! Plusieurs personnages d'autres histoires apparaissent, voire prennent un role important, et c'est du bonheur de voir toute (ou presque) la bibliographie de King converger vers une seule et meme oeuvre, la tour sombre...a croire qu'il a ecrit tout ses romans dans le but d'en arriver là (ce qui n'est, bien sûr, qu'une impression) .Un scenario palpitant, une fin qui promet du grandiose, absolument magnifique .le fait de se mettre lui meme dans l'histoire est un coup de maitre je trouve ....encore plus le fait de raconter sa propre mort, ainsi que le fait d'etre sauvé par les personnages qu'il créera plus tard(car ils rencontrent King juste apres l'écriture de Carrie, alors qu'il a à peine commencer le cycle)....mais ou va t'il chercher tout ca ?

156
on ne peux effectivement sous-estimer l'imagination fertile et débridée de SK...n'en demeure pas moins que la fin du tome 7 m'a laissé un petit arrière-goût, un peu comme s'il avait trop ressenti le besoin d'en finir et s'est "forcé" a trouvé une fin....bien longtemps déjà après la lecture du tome final... l'arrière gout demeure....mais sans trop en ajouter et de toute façon, chaque perception et interprétation se veut avant tout très personnel, bonne lecture à tousslusigmo

158
Et bien, vu que je suis dans mon tome 5, je suis ravi d'apprendre qu'il en reste encore sous la semelle pour l'ultime épisode (d'aillerus, j'ai dû refaire un passage par le tout premier pour enfin comprendre les allusions à Mejis, Susan, Alain et Cuthbert, sans parler du 19, présent sur des pages de garde...).AU passage, petit HS culturel, dans la fin du tome 4, il y a une petite invraisemblance sémantique quand à ce qu'est un tonneau, une barrique et un foudre (quand Sheemie ravitaille Front de Mer avant la Fête de la Moisson) : chez moi, pays du cidre, le foudre fait entre 5000 et 30000 litres (ça ne se déplace pas), le tonneau fait entre 1300 et 1600 litres (un tonneau par charrette), et une barrique fait 250 litres (alors quand je lis que le mulet porte un tonneau qui sert à remplir la barrique...arghhh) / fin du HS

160
Foradan,samedi 24 septembre 2005, 15:38 a écrit :Aah, je vais donc pouvoir projeter de commencer le cycle (sans oser me l'avouer, je me retranchais derrière l'argument de la localisation de l'intégralité pour me donner bonne conscience).Impressions dans...quand j'aurai eu assez de temps.
En réalité je n'ai commencé que tout début 2006..Et bien, c'est vraiment de la fantasy, les persos sont de plus en plus attachants (je veux un ka tet avec un houken comme Ote....d'ailleurs, Ote mérite mille fois sa place de héros de la semaine). On a une sorte d'accélération sur les 2000 dernières pages, avec l'arrivée de personnages qui ne dure pas si longtemps, d'autres qui disparaissent relativement vite (au hasard Walter, Patrick..), mais l'attraction de la tour fonctionne toujours, le deus ex machina et autres interractions des mondes ont une saveur particulière (la palme a "l'humour de Roland" quand Eddie lui demande de faire les courses et qu'il lui ramène "un sanditch avec plein de maillot" et qu'il aurait choisi une sauce qui ressemble moins à... :lol: "bon sang, voilà qui donne faim..Tu dis vrai?" :huh: ).Et cet escalier qui n'en finit pas, et cette histoire qui n'en finit pas, encore un épilogue, encore une postface..et à la fin, on a comme l'envie de tout recommencer depuis le début (à la rigueur on n'y faisant que l'ajout d'une chose dans le gunna du dernier des pistoleros, quelque chose qui ne prend que 3 secondes à ramasser dans la poussière...)Lecture vivement recommandée!!