Bon, moi aussi, je suis allé voir Troy hier donc je livre également ma petite critique du film (rassurez-vous, je serez bien plus tendre qu'avec Hidalgo!

)Personellement, je n'attendez pas le film avec impatience : bande-annonce sans envergure, effets spéciaux surfait, casting pour minette, réalisateur de Air Force One (ha! ha! ha!) et de En pleine Tempête aux commande... Bref, un gros pudding indigest américain en perspective.Et pendant la première de film, c'est exactement ça! Une horreur, un nanars puissance 10. La scène d'ouverture est affligeante : musique atrophiée (James Horner nous livre une de ses pires partitions), effets numérique en veux-tu en voilà totalement inutiles surtout, mise en place bancal (les armées qui s'approchent sont filmées avec une telle platitude que s'en est déprimant). Brad arrive, tue le mec et basta. Une longue mise en place pour rien du tout en fin de compte. Après, c'est partis pour 35 minutes de bavardes filmé par un pantouflard qui font bien prendre conscience que JAMAIS on ne rencontrera le souffle épique d'un Gladiator (comparez la scène de l'entrée dans Troie de Paris et Hector avec l'entrée à Rome de Joaquim Phoenix et vous comprendrez). La photo du film est hideuse (couleurs crades sans que ce soit l'effet recherché).Les bavardages sont mal foutus, on comprend que dalle, les anacronismes se multiplient (la Grèce n'existait pas à l'époque, Achille renie Athéna, navires tellement nombreux qu'on y perd toute crédibilité, enjeux politique supprimés au profit de l'histoire d'amour...) et certains moments sont tellement ridicule que j'ai explosé de rire plusieurs fois (Brad Pitt se contente au début du film de concentrer l'intensité de son jeux dans les sourcils, Orlando Bloom confirme qu'il ne sera jamais un grand acteur...)Bref, c'est pas la joie tout ça. On se ratache comme on peut aux actrices (toutes convaincantes) à Eric Bana (sexy en diable), à Sean Bean (qui confirme tout le bien qu'on pensait de lui) et à quelques moments sympatoches (le premiers combat bien gore quand les navires arrivent, les scène avec Bana...)Pourtant, au bout d'1 h15 de ron ron, le film décolle. Par miracle, la mise en scène se réveille (ça reste relatif mais au moinzs, ça bouge). En effet, à partir du combat où Paris se fait blesser, on finis par rentrer dans l'histoire/. Les enjeux dramatiques sont enfin dévelopé, on y retrouve une certaine élégance des combats rapprochés, une certaine barbarie et même des petites intincelles de souffle épique. Le film acquière un rythme suffisemment soutenu pour entrainer le spectateurs. Les combats sont un plagiat déprimant du Seigneur des Anneaux (ceux qui pensaient que Troy serait plus impressionnant peuvent faire la gueule) mais au moins, ça bouge. Entre deux scène de bataille, on a droit à un peu de parlotte mais cette fois, "l'émotion" y est (quand achille a le poignard sous la gorge, quand Paris se sent lache d'avoir fuit, quand Hector se confie à sa femme, le bucher funéraire...). Les scènes de batailles deviennent un peu répétitives à la longue mais Petersen arrive plusieurs fois à remporter le morceau (les boules de feux entre autres). Les 40 dernieres minutes sont pasionnantes avec un très beau combatt à mort entre Achille et Hector (notemment ce qui précède le combat, brillement monté en creshendo). Puis la prise de Troie, un rien décevante marque la fin du film. De manière agaçante d'ailleurs. Les anachronismes reviennent en force (la guerre de Troie a duré 10 ans en vérité, pas un mois! Amaggedon se fais tuer?!?!? Paris survis? Non mais ça pas la tête?!) et la mort d'Achille rappelle une nouvelle fois à quel point Petersen n' ap as la classe d'un Jackson (scène de mise à mort par des flèches qui fait regretter celle de Boromir).Troie est donc un film bien pire que ce que l'on pouvait penser et bien meilleur également. Paradoxale, donc.NOTE : 3/6 (2/6 pour la première partie, 4/6 pour la seconde)