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Posté : mer. 11 juil. 2018 14:10
par Aslan

Posté : jeu. 12 juil. 2018 14:08
par Goldberry

Posté : jeu. 12 juil. 2018 20:52
par Mirkie
Merci pour ces deux saisons ! C'est intéressant, questionnant, ça aide, et parfois... ça rassure ! (à propos de rassurer : un épisode sur le perfectionnisme ? :sifflote: Ou comment avancer plutôt que de reprendre pour la dixième fois son premier chapitre... )

Posté : lun. 16 juil. 2018 18:25
par Mélanie Fazi
Merci à tous pour vos retours ! Je crois que nous sommes de plus en plus à l'aise avec le format et j'imagine que ça doit se sentir. Noté pour la suggestion sur le perfectionnisme, je crois que c'est un problème que rencontrent beaucoup d'auteurs.

Posté : lun. 20 août 2018 18:49
par Dakeyras
Bonjour ,J'ai découvert cette émission il y a peu et j'ai quasiment tout écouté.Pour des idées de futures émissions , je pense à un thème en particulier Pourquoi écrire ?En effet, je viens de lire l'essai d'Ursula le Guin dans lequel elle dit qu'elle aurait délaissé l'écriture si elle n'avait pas "percée" dans des revues puis chez des éditeurs. Et là je ne suis pas d'accord... Pour moi, on écrit avant tout par plaisir, par passion, et même si chaque auteur à sa propre valise de raisons d'écrire, il y en a une qui revient souvent c'est celle de se libérer d'une obsession et d'images. mentales, de mots , de phrases et d'ambiances.Que l'on veuille être lu c'est normal, tout comme un musicien veut être écouté, mais le désir de "percer" commercialement parlant, ce n'est pas une fin pour tous les artistes. Au contraire, je dirais qu'une fois dans l'engrenage commercial, on perd des lecteurs, on perd une certaine liberté, on est soumis à un éditeur, à des révisions (je ne parle pas de simples corrections) et à (pour quelques rares cas) des contrat alimentaires, du temps plein qui fait que l'on est obligé d'écrire pour tel public avec des délais etc... si certains s'en accommodent, ce n'est pas le cas de tout le monde. Paradoxalement, il y a une certaine fierté à voir son texte imprimé avec une belle couverture dans les rayons d'un magasin...edit : en fait il y a déjà une vidéo pourquoi écrire et je vais l'écouter de suite pour voir de quoi vous parlez exactement ! :)edit 2 : en fait c'est pourquoi un éditeur !

Posté : lun. 20 août 2018 21:00
par Mélanie Fazi
Dakeyras a écrit :Pour des idées de futures émissions , je pense à un thème en particulier Pourquoi écrire ?
Eh bien ça tombe très bien, c'est le thème du double épisode qui ouvrira la saison 3 en septembre. :)
Dakeyras a écrit :En effet, je viens de lire l'essai d'Ursula le Guin dans lequel elle dit qu'elle aurait délaissé l'écriture si elle n'avait pas "percée" dans des revues puis chez des éditeurs. Et là je ne suis pas d'accord... Pour moi, on écrit avant tout par plaisir, par passion, et même si chaque auteur à sa propre valise de raisons d'écrire, il y en a une qui revient souvent c'est celle de se libérer d'une obsession et d'images. mentales, de mots , de phrases et d'ambiances.Que l'on veuille être lu c'est normal, tout comme un musicien veut être écouté, mais le désir de "percer" commercialement parlant, ce n'est pas une fin pour tous les artistes. Au contraire, je dirais qu'une fois dans l'engrenage commercial, on perd des lecteurs, on perd une certaine liberté, on est soumis à un éditeur, à des révisions (je ne parle pas de simples corrections) et à (pour quelques rares cas) des contrat alimentaires, du temps plein qui fait que l'on est obligé d'écrire pour tel public avec des délais etc... si certains s'en accommodent, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Je ne me rappelle plus dans quelle mesure on répond à cette question-là dans l'épisode (l'enregistrement date de quelques semaines) mais il me semble que ces deux approches ne sont pas incompatibles et qu'elles coexistent même souvent chez les écrivains. Ce n'est pas le choix ou la démarche de tout le monde, mais "percer commercialement" peut vouloir dire, tout simplement, essayer de gagner assez pour en vivre. Ça peut passer par des compromis mais je ne pense pas que ça rende nécessairement et absolument moins créatif.Tout dépend du degré de succès dont on parle, mais je trouve qu'être publié peut être un moteur puissant pour devenir encore plus créatif, parce qu'on se confronte aux attentes et retours des lecteurs, et que l'envie de départ peut s'en trouver transformée -- ou déplacée, disons, sur un terrain nouveau qui peut être tout aussi fécond. J'entends souvent par exemple l'idée reçue selon laquelle un texte de commande serait nécessairement moins personnel qu'un autre qui serait né sans aucune consigne. Ma propre expérience et celle d'autres écrivains tend à prouver que ce n'est pas nécessairement vrai (en ce qui me concerne, j'ai écrit certains de mes textes les plus personnels pour des anthologies : on me donne un canevas de départ, mais c'est moi seule qui décide de ce que j'en fais, et ça me fournit souvent un point de départ auquel je n'aurais pas pensé seule).Pour moi un écrivain publié, c'est celui qui a trouvé un équilibre entre la passion de départ et les contraintes du milieu éditorial -- sinon, on garde ses textes dans ses tiroirs et on écrit uniquement pour soi. Il me semble un peu illusoire d'opposer les deux démarches. "Percer", ça peut vouloir dire aussi vendre assez pour s'assurer que notre éditeur acceptera de publier nos livres suivants, placer assez de textes dans des anthologies pour être remarqué et se voir proposer d'autres occasions. Et ça fait naître une autre envie : continuer pour ajouter à ce qu'on a déjà publié.

Posté : mar. 21 août 2018 20:13
par Dakeyras
Je suis d'accord avec ce que vous dites , notamment la créativité et la motivation qui peuvent augmenter grâce à la publication.Cependant , plus je lis, plus j'écris, plus je partage des textes, plus je me renseigne sur les premières revues de SFFF (astounding, weird tales etc..) plus je relativise: qu'est ce qu'un bon texte ? Personne n'est objectif. Pour un éditeur, je pense que la première chose en vue c'est l'aspect commercial et c'est normal : qui publierait un livre qui ne rapporterait pas d'argent ? Seulement aujourd'hui pour vendre, il faut tout de même écrire d'une certaine façon...Il y a les codes de l'écriture, de la narration mais il y a aussi les codes commerciaux (ex: les conseils de Bernard Werber sur son site bon...certains sont cools mais d'autres sont clairement pensés pour les auteurs qui veulent faire du commercial = quand je lis qu'il faut éviter d'être poétique ça me choque). Et ça, je pense vraiment que ça nuit à la liberté d'un auteur , à ce qu'il veut vraiment écrire, raconter et diffuser comme message.Juste un exemple : pas mal d'auteurs (dont Ursula Le Guin) furent refusés au début de leurs carrières. Pas parce qu'ils n'avaient pas une bonne écriture mais pour deux raisons :1- trop littéraire pour les genres SFFF2- trop révolutionnaires dans les thèmes abordés les messages, les visions politiques/socialesDonc en gros, pour être publié à l'époque, il fallait écrire moins bien, pas comme on le souhaitait au départ et ne plus il faut rester "cool" dans les sujets traités pour pas choquer les lecteurs....Ajoutons à cela une donnée très importante : les directeurs de publication décidaient TOUT de A à Z. En gros, c'est dans bifrost ou dans les meilleurs récits des revues cités (j'ai lu) que j'ai pu lire que des directeurs avaient clairement les pleins pouvoirs et que ce qui était édité relevait clairement de leurs propres goûts personnels...Je ne vois donc aucune objectivité là dedans et aucune liberté d'écriture. Je ne critique pas car je peux comprendre l'aspect économique et commercial mais pour moi, cet aspect c'est justement celui qui fausse tout et ce n'est pas la vision que j'ai de l'art en général. Je sais, je suis idéaliste et doux rêveur mais dans mon "monde" l'art est gratuit ou peu onéreux, fait avec passion et liberté comme pas mal d'auteurs des 17-18 début 19èmes siècles qui n'avaient pas un sou et qui écrivaient tout de même tous les jours ! Et ils n'ont eu un succès qu'après leurs morts...cela veut dire que pendant, les éditeurs, les critiques etc...les critiquaient. Bon...A l'heure actuelle, quand je lis des romans contemporains en SFFF (frenchie) je suis consterné par un fait indéniable : tous les auteurs racontent les mêmes histoires, de la même façon, avec les mêmes messages (surtout politique, on ne trouve quasi qu'une vision socialiste en SFFF sauf exceptions et pas françaises d'ailleurs...)Mais j'ai l'esprit ouvert et je connais mes contradictions : je sais qu'on aime partager ses textes (pour le moment, ma famille et mes amis ou des passionnés de SFFF suffisent), je comprends la fierté de voir son roman en librairie, je sais aussi que les contrainte peuvent parfois booster les auteurs mais globalement, l'édition, la vraie, la grosse, ce sont surtout des contraintes, des cahiers des charges et des avis tous plus subjectifs les uns que les autres. J'adore l'histoire (si quelqu'un retrouve d'où ça vient) du vieil homme solitaire perdu dans les bois qui construit un bateau. Un explorateur passe par là et lui demande comment il le fera naviguer vu que la mer est à 1000 lieues et qu'il est seul pour le transporter. Le vieux répond que ce n'est pas son but. C'est quoi son but alors ? Bah construire un bateau.:)Certains n'adhèrent pas, moi ça me plait cette mentalité.

Posté : mer. 22 août 2018 10:35
par Mélanie Fazi
Dakeyras a écrit :Juste un exemple : pas mal d'auteurs (dont Ursula Le Guin) furent refusés au début de leurs carrières. Pas parce qu'ils n'avaient pas une bonne écriture mais pour deux raisons :1- trop littéraire pour les genres SFFF2- trop révolutionnaires dans les thèmes abordés les messages, les visions politiques/socialesDonc en gros, pour être publié à l'époque, il fallait écrire moins bien, pas comme on le souhaitait au départ et ne plus il faut rester "cool" dans les sujets traités pour pas choquer les lecteurs....Ajoutons à cela une donnée très importante : les directeurs de publication décidaient TOUT de A à Z. En gros, c'est dans bifrost ou dans les meilleurs récits des revues cités (j'ai lu) que j'ai pu lire que des directeurs avaient clairement les pleins pouvoirs et que ce qui était édité relevait clairement de leurs propres goûts personnels...
Je n'ai pas le temps de développer beaucoup mais pour rappel, un refus peut tenir aussi à une question de ligne éditoriale (sujet qu'on abordera d'ailleurs dans la saison à venir). Un éditeur n'a pas vocation à *tout* publier, et encore heureux, pour moi c'est une bonne chose qu'il ait des goûts, des attentes, qui ne soient pas ceux de l'éditeur voisin. C'est ce qui fait sa personnalité, sa particularité. Un texte publié, ce n'est pas juste un bon texte, c'est celui qui a trouvé le bon éditeur au bon moment, l'éditeur qui se sent en phase avec ce texte et saura le défendre. Ça m'est encore arrivé récemment, un refus pour cause de non-correspondance avec la ligne. C'est la règle du jeu. Ça ne veut pas dire que l'éditeur est un incapable ou le texte trop révolutionnaire, au contraire cet éditeur savait très bien ce qu'il voulait et c'était tout à son honneur, mais ce n'était le bon endroit où proposer ce texte-là.Et si un éditeur est trop frileux pour un thème ou une approche, eh bien il y en a d'autres dont ce sera le domaine. Il y a autant de lignes éditoriales qu'il y a d'éditeurs, ce serait absurde de tous les mettre dans le même panier. Des éditeurs qui cherchent avant toute chose des textes originaux, il y en a. Dire qu'ils seraient tous à la recherche de textes formatés de la même manière pour faire beaucoup de ventes, c'est faux. Rien qu'en SF je n'ai pas l'impression par exemple que La Volte demande à ses auteurs de lisser leur style pour éviter de heurter le lecteur.Pour le reste, l'expérience m'apprend qu'opposer l'art d'un côté, les contraintes commerciales de l'autre est une vision un peu simpliste voire naïve qui ne colle pas tellement avec la réalité. Et dans la vraie vie, les écrivains qui n'ont pas un sou sont trop stressés par le quotidien pour être très créatifs. Cette vision idéalisée de l'écrivain qui crève la dalle dans sa mansarde et qui est génial quand même me paraît dangereuse. Ce n'est pas un hasard si beaucoup d'écrivains se battent actuellement pour de meilleures conditions de rémunération, voire dans le cas de certains auteurs de BD, abandonnent car ils n'ont plus les moyens d'exercer leur métier à temps plein. Opposer la passion avec les contraintes commerciales me paraît illusoire là aussi : pour vouloir exercer à temps plein un boulot aussi exigeant et qui rapporte si peu, il faut être sacrément passionné au contraire.Mais on en reparlera peut-être après la diffusion des épisodes sur ces sujets. :)

Posté : ven. 14 sept. 2018 12:39
par Gillossen

Posté : sam. 15 sept. 2018 07:23
par Sylvadoc

Posté : sam. 15 sept. 2018 08:33
par Knight
Joie !

Posté : mar. 18 sept. 2018 10:04
par Tybalt
Un sujet très riche, pour ne pas dire débordant ! J'ai déjà hâte d'écouter la suite :)

Posté : ven. 21 sept. 2018 15:10
par Gillossen
Pour info, on va scinder le sujet en trois, un fuseau par saison. :)

Posté : lun. 1 oct. 2018 08:08
par Aslan

Posté : sam. 13 oct. 2018 10:15
par Aslan
La saison 3 a désormais son propre sujet, comme les deux autres ! :)

Posté : lun. 15 oct. 2018 08:04
par Sylvadoc

Posté : lun. 15 oct. 2018 12:16
par Gillossen
Et encore un sujet passionnant ! :)

Posté : mar. 16 oct. 2018 10:49
par Tybalt
Un épisode bien intéressant encore une fois ! La notion de sous-texte est très vaste, on le voit au fil de l'émission, et je pense qu'elle pourrait facilement donner lieu à une ou deux autres émissions en se concentrant sur tel ou tel aspect plus restreint du sous-texte. Une émission sur l'intertextualité (et aux références et allusions d'un texte à d'autres textes) pourrait être passionnante.Autre idée : une émission sur l'originalité (encore un thème facile à couvrir en un quart d'heure :D).Encore bravo et merci pour ce podcast précieux !

Posté : jeu. 1 nov. 2018 09:00
par Sylvadoc
Nouvel épisode en ligne : Soumettre un manuscrit:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -manuscrit

Posté : lun. 5 nov. 2018 12:15
par Gillossen
L'une des grandes questions !