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Réédition en vue chez Mnémos en février.

Devenue une œuvre culte de la fantasy, il était enfin temps de proposer au public français une édition prestige intégrale de l'ensemble du cycle qui comprend les 3 romans : La Cité pastel — Le Signe des locustes — Les Dieux incertains ainsi que l'ensemble des nouvelles se rattachant au cycle Viriconium. Ce cycle unique en son genre a marqué une première génération de lecteurs par son style recherché, son environnement baroque et son atmosphère de lente apocalypse hors du temps. À l'instar d'écrivains comme Ursula Le Guin et son Terremer et Gene Wolfe et sa tétralogie du bourreau, M. John Harrison élève la fantasy au rang de grande littérature.

Intéressé je suis

Je n'en avais pas encore entendu parler. Est-ce que quelqu'un ici l'a lu en anglais ou dans la précédente édition? Les comparaisons avec Le Guin et Wolfe sont alléchantes mais nous savons tous que s'il suffisait d'une comparaison élogieuse pour faire un bon ouvrage, nombre de pastiches de Tolkien seraient des œuvres mémorables.

Je les ai lu dans l'édition Garancière.Les deux premiers sont crépusculaires à souhait et rappellent les meilleures pages de Moorcock. Les troisième est assez bizarre et complètement inclassable.

Ça m'a l'air intéressant en tout cas.

Ouais, ça m'a l'air très intéressant. En tout cas, la couv' fait envie.

Découvrir un classique me tente toujours ,par contre la comparaison avec Wolfe, si elle est justifiée, laisse à penser à un ouvrage trop élitiste pour moi.On verra ce qu'en dit la critique !

Et voilà la chronique là encore !:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/roman/vi ... grale-4621

Il me faut une remise à niveau du pouvoir d'achat pour atteindre celui des collègues en 1980 et il me la faut maintenant... :alaide:Je sens que il fera partie des prochains achats en mai si je parviens à ne pas craquer d'ici là.

Encore un livre qui finira dans ma bibliothèque, merci pour la critique .

Perso je ne sais pas pourquoi mais il ne me tente pas plus que ça...

Mais chez Harrison, il y a surtout une notion de « flou artistique », de progression par la bande, qui fait que le manque de repères, qui plus est de plus en plus marqué au fur et à mesure que l’on passe d’un récit à l’autre dans le cadre d’une intégrale, représente un véritable moteur de progression en soi pour le lecteur. A lui de garder pied ou de lâcher prise. Mais s’il est prêt à le faire...

Précisément. Et j'avoue que lors de ma première tentative de lecture, je me suis fracassé là-dessus.Mais je suis un lecteur qui n'aime pas être balloté, être jeté comme un malpropre dans un récit.Du coup, grâce à cette critique, je vais retenter une seconde lecture.Par contre, je n'ai pas été particulièrement impressionné par le style; un peu de mal également avec les personnages.Merci pour la critique !

Impressionné n'est peut-être pas le mot, mais disons que j'ai trouvé ça largement au-dessus de la moyenne. Maintenant, si tu n'as aimé ni les persos, ni l'intrigue, ni le style, ça me semble mal parti.

Gillossen a écrit :Impressionné n'est peut-être pas le mot, mais disons que j'ai trouvé ça largement au-dessus de la moyenne. Maintenant, si tu n'as aimé ni les persos, ni l'intrigue, ni le style, ça me semble mal parti.

Je m'y suis replongé hier soir et j'ai saisi ce qui m'avait gêné lors de ma première tentative : les descriptions. Elle sont assez ramassées et l'univers de Viriconium étant bien exotique, il faut être bien attentif à chaque phrase, qui donne une tonalité d'ensemble. Cela laisse beaucoup de place à l'imaginaire du lecteur qui peut enrichir cela à sa guise, et donc nécessite à mon avis une lecture lente.En fait, l'auteur ne délivre que le strict nécessaire, ça peut être un peu déroutant mais ça participe au flou artistique décris dans la critique.

C'est assez vrai.

J'espère que je n'ai rebuté aucun lecteur potentiel de Viriconium avec mes commentaires car j'ai franchi allègrement le premier tiers (correspondant au livre 1 la cité pastel) et je suis plutôt conquis !Plus on avance, plus le flou s'estompe, le lecteur arrive à bien prendre ses marques et Viriconium prend toute sa saveur : un monde post-apocalyptique fantasy qui peut hanter, le livre une fois refermé.La cité pastel est parcouru en filigrane par le thème de la poésie, de son rapport à la connaissance.Le signe des locustes (livre 2 - en cours de lecture) serait plus un questionnement sur la réalité et le rêve.Le thème du temps est également très présent. Mais bon, entendons-nous bien, ce ne sont que mes impressions et Viriconium est bien un roman de fantasy, pas une thèse !Viriconium est une lecture qui devrait s'imposer à tout amateur de fantasy, n'hésitez pas à vous y frotter, cela enrichit le regard sur le genre fantasy (au delà du ressenti "j'aime/j'aime pas")PS: je referai un petit tour ici quand j'aurai bouclé ma lecture.

Bon, arrivé péniblement à la fin du livre 2, je n'irai pas au bout de Viriconium. Je continue à penser que "ça se tente" mais que ce n'est pas une lecture facile.Au jeu des étiquettes je me demandais dans quel coin de fantasy classer cette oeuvre : science fantasy ? fantasy apocalyptique ?Je dirai... fantasy psychédélique ! Ah ouais, ça doit être ça, de la fantasy sous ecstasy.

On n'est toutefois pas obligé de consommer pour apprécier.

Je n'en suis pour l'instant qu'au quatrième chapitre du premier livre mais la plume se savoure. Pour l'instant l'univers est riche sans que la lecture en soit particulièrement ardue mais j'attends la suite pour me prononcer vu que la cité pastel est considéré comme le plus accessible des trois. J'envisage en tout cas le reste en me pourléchant les babines en espérant ne pas être déçu.

Je viens donc de terminer Viriconium. J'ai particulièrement apprécié la cité pastel et le signe des locustes. Le style de l'auteur est en effet très clairement au dessus de la moyenne et l'amertume poétique présente tout au long de l'ouvrage en fait une expérience prenante. Le deuxième récit, entre brume, incertitude, flou et folie est une étrange mais belle lecture. Si les nouvelles, bien qu'à mon goût inférieures, restèrent un bonne surprise, j'eu bien plus de difficultés à accrocher aux Dieux incertains qui en rebuteront certainement plus d'un.