Salut à tous. Je sors projection. Je vais peut-être passer pour le grincheux du forum, mais je vous livre mes impressions, assez négatives, à chaud. Je précise que je suis (comme beaucoup ici j’imagine) un fan absolu de la trilogie du SDA par PJ, et que je voulais vraiment aimer ce film. La première chose qui m’a gêné réside dans le manque d’inspiration de la mise en scène. Je ne peux que penser aux interviews de PJ où il expliquait qu’il avait tout donné pour le SDA et qu’il fallait que GDT insuffle de nouvelles idées pour le Hobbit. Ainsi, certaines séquences ressemblent beaucoup trop à ce qu’on a pu voir par le passé. La musique illustre bien cet état de fait, faisant largement appel aux anciens thèmes.
► Afficher le texte
La séquence de Gobelinville emprunte beaucoup trop de plans à celle de la Moria. Hélas, le grand gobelin et le pont de bois font pâle figure face au Balrog et au pont de Kazad-Dum.
L’architecture globale du film rappelle celle de la
Communauté de l’anneau, sans les enjeux et le souffle inhérents. On touche ici, selon moi, le deuxième écueil du film. PJ n’a pas su choisir entre l’adaptation directe d’un conte pour enfant au traitement léger, et la transposition en un film épique. On se retrouve donc avec un film au ton souvent humoristique et léger, mais tourné comme une œuvre sérieuse.
► Afficher le texte
Une nouvelle fois la séquence de Gobelin ville me paraît symptomatique.
Des passages me semblent ratés.
► Afficher le texte
Désolé, mais Radagast et son traineau de lapins ne passent pas (ridicules). Il censé éloigner les loups des nains. Pourquoi tourne t-il autour au lieu de partir dans la direction opposée ???
Le rythme et les transitions m’ont parus mal négociés.
► Afficher le texte
L’introduction de Radagast ou l’entrée à Fondcombe par un tunnel s’effectuent de manière un peu « brutale ». Un nain qui fait une plaisanterie sur les orcs: voilà un prétexte maladroit pour exposer l'histoire de Thorin et d'Azog. Dans la deuxième moitié, les nains enchaînent les péripéties, ce qui nuit à l’intensité du tout.
Je ne voudrais pas non plus laisser penser qu’il s’agit d’un navet. Certains points demeurent très positifs. Le casting me paraît une franche réussite. Martin Freeman joue un Bilbo touchant tandis que Richard Armittage offre à son personnage une véritable majesté. Globalement, les séquences réussies sont celles qui se déroulent à l’échelle humaine.
► Afficher le texte
Le séjour des nains chez Bilbo ou la scène avec Gollum, décidément la plus réussie.
Je pense que le film aurait gagné à mettre l’accent sur Bilbo et son position au sein de la compagnie.
► Afficher le texte
Son dilemme intérieur, puis son ascension auprès des nains auraient dû, selon moi, occuper une position beaucoup plus centrale dans la thématique du film. Thorin qui va casser la figure de Smaug et récuper son or : pas terrible comme enjeu.
PJ a toujours le don pour imaginer des plans magnifiques.
► Afficher le texte
Comme le vol des aigles à la fin, ou le sourire de Cate Blanchett (ok pour celui-là ce n'est plus le fan de fantasy qui parle

).
Les gens de chez Weta ont fait du bon travail et l’univers est réussi visuellement (le maquillage des nains par exemple).Bref, des qualités certaines. PJ s'est certainement donné à fond, et on ne peut pas lui reprocher d'être un mercenaire comme tant d'autres réalisateurs.In fine je ressors tout-de-même avec une réelle déception. Certes mes attentes étaient démesurées ; certes j’ai vieilli ; certes le recul me fera peut-être changer d’avis ; certes les deux volets suivants projetteront certainement un éclairage différent sur ce film. Les trois films originaux étaient pour moi de grands films. Celui-ci marquera beaucoup moins mon imaginaire personnel.