Merci, pour vos premières réponses.Premier point : Je ne voudrais pas dériver sur la complexité ou la richesse de l'œuvre d'un auteur, puisque pour moi pour le coup ça devient carrément fonction d'un lecteur et de ses goûts.Comme l'a dit quelqu'un sur ce fil de discussion, je suis plus ici sur une notion presque physique de rythme donné à une œuvre par son auteur : Accélération, Freinage, Vitesse Moyenne, Arrêts, Démarrages, Vitesse de pointe, sans considérer votre propre rythme de lecture.Second point pour évacuer ma propre vision de Tolkien dans tout ça : Tolkien est tout à la fois, et c'est ça qui à mon sens en partie nous réunit tous globalement : Certains ont parler déjà d'alternances franches de rythme Comtée (Statique) Voyage jusqu'à Rivendell (Dynamique) Conseil d'Elrond (Statique) Etc ...Mais ce qui fait sa force dynamique c'est la crédibilité de ces périodes de pèlerinage et la façon que certains d'entre nous ont eut de "suivre" nos neufs marcheurs de la Comtée au Mordor. Dynamiquement sortir de Moria et contempler la Vallée des rigoles sombres en soufflant un peu c'est crédible. Je viens de me taper le Balrog et des milliers d'Orcs et à la première lecture je perd GANDALF quand même. Pareil la fuite jusqu'au Gué de Bruinen, y'en a-t-il beaucoup qui ont pu arrêter leurs lecture au moment même ou le cheval de Glorfindel s'élance ? Tout cela est possible parce que la virtualité du monde géographique de Tolkien est si bien posé sans pour autant avoir eu besoin de trop d'écriture statique. Ce qui m'amène à ce point précis d'arrêt ou pas possible de lecture dans ce fil de discussion.Quand le style est dynamique, ne sent-on pas que c'est un peu plus dur d'arrêter de lire ?Sur Fitz : Connaissez vous vraiment les recoins de Castelcerf, pouvez-vous vous y imaginer avec la précision que vous auriez près de la maison de Bilbo ? Et pourtant Castelcerf est tout aussi décrit et statique non ? Par exemple dans un des Tome de Waylander de Gemmell pourtant dynamique globalement, on sait ou on est près de chez lui quand certains tueurs veulent le tuer, on est sur son dos près de la fontaine ou il se nettoie ... je pourrais presque sentir les arbres. Ca c'est un moment statique géographiquement mais dynamique au sens ou comme dans Tolkien, je me tourne à 360° et je sais ou je suis. (Là je parle évidement d'un passage de Waylander ... Chez Tolkien c'est toujours comme ça ... voir par exemple, je sais quand je suis Aragorn, vers ou je regarde pour me demander ou sont Pippin et Merry ou Sam et Frodon ...).Pour revenir aux pérégrinations de Fitz, par exemple, là ou moi je sens que ça accélère c'est quand justement Fitz est sujet même du "VIF" de Hobb, sont loup. Contrairement à son "Art" le "Vif" témoigne pour moi d'autre chose que la statique d'un huis-clos et des intrigues de Castelcerf. Vif=Rapide, me suivez vous ? Le Loup dynamise Fitz, à des multiples reprises Fitz parle d'ailleurs de ça : Je sort des intrigues, je pars à la chasse, je sens le vent et les odeurs du dehors ... Fitz est contraint à la statique, mais grâce au vif il se dynamise parfois. Ce qui est aussi étonnant c'est de voir à quel point Fitz se dynamise aussi aux côtés de Burrich ou de la Reine Kettricken tous deux marqués moindrement par le vif (cours de Haches, Batailles ... )Elric : Concernant notre albinos, s'il s'agissait seulement des premiers tomes je dirais quand même dynamique mais dès que l'intrigue devient métaphysique (voir très imbibée d'alcool ...) pour moi ça redevient statique. Elric quand il voyage dans "les Jeunes Royaumes" est dynamique, quand il manie ou parle avec son épée Stormbringer est dynamique, pour le reste et les tomes surajoutés ensuite ...Conan : Conan est je le pense dynamique de bout en bout, puisque tout y est : Voyages, batailles, récit en nouvelles complètement différentes les unes des autres avec parfois même perte de la notion de laquelle passe avant l'autre ... temps entre Conan enfant et conan vieillard, monde crédible géographiquement ... Mais bon Conan j'ai lu mais j'ai du mal à relire ...Gemmell : Monde crédible, y compris cycle Rigante (je ne parles pas des cycles Troie et Macédoine, ce n'est pas tout à fais pareil ...), multiples personnages et multiples points de vue, accélérations, batailles, caractères bien trempés, histoire passée et a venir .... c'est pour moi un pavé de Fantasy Dynamique moderne. On aime ou on aime pas, ici je ne juge pas (en tout cas moi à 22€ le tome chez Bragelonne, ça m'a couté de tout acheter

). En fait Gemmell me rappelle aussi 20 ans avant pendant ma période Jeux de Rôles ... et la dynamique présente à nos tables à ce moment.Ambre de Zelazny : C'est marrant Ambre me rappelle ma lecture de Dune, dynamique (globalement) sur les premiers tomes, statiques au milieu, et reprise de dynamique sur les derniers tomes. Et personnellement je trouve que le fait d'avoir une si grande et si décrite de famille dynamise un peu en rapport avec Castelcerf, puisque chaque intervenant à en réalité son propre Fief (J'adore Benedict et sa fille qui pour moi sont "dynamiques").Pour revenir sur d'autres point soulevés ici, je ne connais pas "Les aventuriers de la mer" ni la suite de "l'Assassin" ni même Kushiel, Erikson ou Phèdre dont vous parlez.Quand au fait qu'une ambiance vous reste des années ou plus après, j'ai 38 ans, j'ai lu Tolkien y'a 25 ans, en même temps que tout ce qu'il y avait de Fantasy chez mon père (Howard, Moorcock, Zimmer Bradley, le Souricier gris etc ....) et quelque soit le style je m'en rapelle encore ?! J'ai lu les Elfes de Fejtaines, c'est pareil.Pour ce qui est de la dynamique, j'ai lu (plus par distraction style Bande Dessinée) les 4 Tomes sur les Nains de Markus Heitz, tout y est dynamique ( surtout s'il on considère que les voyages se font parfois sous terre en chariot de style Indianna Jones ...) et pourtant c'est différent et moins riche que Gemmell.Il y a parfois aussi une autre notion qui me plait dans le style dynamique, c'est que bien souvent surprise au passage il y a (comme dirait Maitre Yoda). Sans être méchant avec Hobb, je m'attends à des choses qui se produisent assez souvent dans ma lecture. Si je devait lire le SDA et particulièrement la Moria, sans savoir (parce que j'ai lu ce bouquin plus de dix fois ....) ce qui allait se passer dans ce moment dramatiquement dynamique ...encore une fois ce sujet n'est pas là pour disserter de la richesse ou non d'un scénario, de la plume d'un auteur, ou de la complexité de son intrigue, mais pour la rythmique d'une chose.Pour paraphraser Foradan, il y a certains passages de musiques classiques que je peux arrêter sur ma platine, d'autres, c'est impossible ... Deux choses importent : leur agencement et leur quantité, voir leur qualité. (ça fait trois

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