C'est vrai que le fait que la suite ne soit jamais sortie ne m'encourage pas à le lire...
Et bien, mets-toi à la VO!

Outre la présence de quelques approximations et d'un ou deux contre-sens, la traduction fait l'économie de l'imprécation propre à l'univers:
"What the vulk" -qui donne lieu à de savoureux jeux de mots- et atténue, me semble-t-il, le langage grossier du prêtre Damien Vryce

Mais là je chipote parce que dans l'ensemble elle est plutôt bonne.Autrement, si bien sur les 3 tomes forment un arc, chacun a une fin propre et peut être envisagé comme un
stand alone. En effet, chaque tome est à peu près construit sur la même trame narrative, celle de la "quête" où les persos principaux entament un voyage périlleux dans des contrées hostiles et inconnues pour défier une puissance maléfique. Dit comme ça, ça n'a pas l'air bien excitant, surtout pour ceux qui, comme moi, affectionnent la high fantasy, mais à côté des autres qualités du récit, l'apparente banalité du style devient une toute petite réserve. Mêlant quelques éléments SF à sa mythologie, l'univers est dense, très original et surtout très bien maîtrisé. Et les personnages ne sont pas en reste, Friedman ne fait jamais dans le manichéisme mais s'amuse au contraire à brouiller les pistes. Pour preuve son anti-héros par excellence, Gerald Tarrant, le cynique et puissant adepte -et bien plus encore- est un des plus passionants et plus réussis que j'ai lu. Sa relation avec Damien Vryce, son anti-thèse à bien des égards, représente à mes yeux l'attrait principal du récit. J'ai pris au moins autant autant de plaisir, si ce n'est plus, à lire l'évolution entre ces personnages qui semblent voués à l'auto-destruction, qu'à découvrir l'aboutissement de l'intrigue principale.Bref, j'ai adoré!A ce propos qu'est-ce que vous me conseilleriez comme lectures qui mettent en valeur des anit-héros, sachant que j'ai déjà lu Le Trône de Fer, La Compagnie Noire (que je n'ai pas aimé) et que je commence en ce moment L'Ombre du Bourreau de Wolfe.