Posté : ven. 15 juin 2007 21:02
Voilà une nouvelle critique d'Auryn pour un cycle dont tout le monde doit avoir entendu parler ou vu sur un présentoir tellement il a été mis en avant dans les librairies.
Le cycle d'Ewilan

Dans ce cas, il va falloir dire la même chose sur les ouvrages qui ont repris cette thématique à la suite de Harry Potter, comme A la Croisée des Mondes (qui pourtant ne compte pas la banalité parmi ses défauts)...Sahagiel a écrit :Ce qui m’a beaucoup gêné, avec ce livre, est le manque d’imagination, d’innovations et de vraisemblances de l’ensemble. Ainsi, pour la énième fois depuis l'envolée du fantastique, on se retrouve avec une enfant surdouée, dotée d'un destin incroyable et ne connaissant rien de sa origines mystérieuses.
Les romans jeunesse reprennent souvent ces ficelles, surtout au niveau des personnages qui, je te le concède, ne sont pas originaux. Cela permet aux enfants ou aux ados de s'identifier plus facilement à l'un des personnages. Les plus jeunes ont pour la plupart des difficultés à appréhender des personnages trop complexes.En quelques lignes, j'ai ainsi repéré une kyrielle d'archétypes, laissant présager une lecture fastidieuse pour la suite, ce qui m'a refroidi assez rapidement. Le passage dans un autre monde, la formation d'une communauté, les héros tous plus stéréotypés les uns que les autres, le meilleur ami prêt à tout mais un chouya maladroit en amour, autant de thèmes repris dans le livre...
Même si ça ne va pas dans le sens de mon argumentation positive sur la trilogie, le choix d'un personnage principal féminin n'est pas original: dans le temps où est parue la quête d'Ewilan, sont aussi parues les séries Tara Duncan, Peggye Sue, ou Kitty Lord. Et j'en passe (A la croisée des Mondes...).La seule innovation, à mon humble avis, demeure le sexe du personnage principal : une adolescente, là où les hommes incarnent en quelques sorte les fers de lance de la fantasy.
Moi je trouve que ça change un peu, vue la mode actuelle de faire mourir un des protagonistes (ou un par tome!) pour que nos bambins connaissent un peu mieux la mort...le positivisme de l'auteur gâche l'originalité de certains passages. Dès les premières lignes, j'ai su que l'histoire se terminera bien...
Certes, et on peut également le leur reprocher. Cependant, dans les livres que tu cites, l'originalité se poursuit dans l'âge même des héros, et dans leurs évolutions. Lyra est, autant que je me souvienne, très jeune durant le cycle, tandis qu'Harry évolue au fil des tomes, gagnant en profondeur, en nuances et en maturité. Peut-on en dire autant de Camille ? Les poncifs sont ainsi relativement atténués, alors que dans Ewilan, ils se renforcent.Dans ce cas, il va falloir dire la même chose sur les ouvrages qui ont repris cette thématique à la suite de Harry Potter, comme A la Croisée des Mondes (qui pourtant ne compte pas la banalité parmi ses défauts)...
Ne pas chercher la complexité n'empêche pas d'étoffer un personnageLes romans jeunesse reprennent souvent ces ficelles, surtout au niveau des personnages qui, je te le concède, ne sont pas originaux. Cela permet aux enfants ou aux ados de s'identifier plus facilement à l'un des personnages. Les plus jeunes ont pour la plupart des difficultés à appréhender des personnages trop complexes.
C'est vrai. Pour ma part, je pensais surtout aux héros d'heroic ou de la high, beaucoup plus masculin (quoique, même dans le registre jeunesse, les hommes sont récurrents : Artémis, Nathaniel, Bilbo, Eragon, Garion, Fitz...)Même si ça ne va pas dans le sens de mon argumentation positive sur la trilogie, le choix d'un personnage principal féminin n'est pas original: dans le temps où est parue la quête d'Ewilan, sont aussi parues les séries Tara Duncan, Peggye Sue, ou Kitty Lord. Et j'en passe (A la croisée des Mondes...).
Oui, mais il serait dommage de tomber l'excès, avec un livre fleuri de bons sentiments, de quêtes nobles et de positivisme à outrance, non ? Le choix des nuances ajoutent à la vraisemblance d'un récit, les tons de gris, s'il le faut en recourant à la mort de protagonistes, rappellent le danger de leurs voyages.Moi je trouve que ça change un peu, vue la mode actuelle de faire mourir un des protagonistes (ou un par tome!) pour que nos bambins connaissent un peu mieux la mort...
Autant pour moi. Je croyais que Pullman avait été publié après.Gillossen a écrit :Euh, concernant Harry Potter/A la croisée des mondes, le premier tome de Pullman est paru 2 ans avant l'école des sorciers... :)Qu'on ne vienne pas le mêler à ça !
Eh ben voilà! Regarde ce que tu as fait Sahagiel!LaoTseu a écrit :Salut! Merci pour la critique Auryn. Merci aussi Sahagiel pour les échanges verbaux qui sont vraiment très enrichissants!Je ne sais pu si j'ai envis de le lire...
Ne t'inquiètes pas. Si je le vois à la bibliothèque je le prendrai et m'empresserai de le lire. Ensuite, je viendrai te faire mon commentaire!Auryn a écrit :Eh ben voilà! Regarde ce que tu as fait Sahagiel!C'est dommage, parce que je crois vraiment qu'il faut lui donner sa chance à cette trilogie.
Alors ça, ça me fait vraiment plaisir!LaoTseu a écrit :Ne t'inquiètes pas. Si je le vois à la bibliothèque je le prendrai et m'empresserai de le lire. Ensuite, je viendrai te faire mon commentaire!
J'ai moi-même assez aimé cette trilogie, mais sans pour autant me laisser séduire par la plume de l'auteur. Après, il est vrai que c'est un récit sympathique, plus recherché que certaine production, mais ça ne bouleverse pas non plus le genreAuryn a écrit :Alors c'est vrai que je ne peux qu'accepter les arguments de Sahagiel sur l'originalité parfois déficiente de l'oeuvre, mais je le répète: en étant pas trop exigeant là-dessus, on peut éprouver un joli plaisir de lecture avec la Quête d'Ewilan. J'ai été emportée, et pour moi c'est le plus important. Par ailleurs, il faut rappeler qu'on analyse cette trilogie avec notre sens critique d'adultes (enfin, je crois), mais que la plupart des ados, à qui est destinée la trilogie, ne s'arrêtent pas autant à ces élements littéraires. Et je peux certifier que les jeunes lecteurs adorent (je suis prof en collège et j'ai pu sonder mes élèves, le résultat a été clair).
Tu as de la chance dans ce cas, les ados de mon entourage ne sont pas aussi profonds!Sahagiel a écrit :Par contre, pour ce qui est des adolescents, j'en connais de nombreux qui prêtent une grande importance aux procédés stylistiques, au style des auteurs, ainsi n'ont-ils pas accroché à la trilogie.