Il était une fois un étudiant qui faisait un stage en librairie. Tous les soirs, on lui conseillait quelques BD, comics et mangas pour qu'il puisse rattraper son retard en la matière. Toujours est-il qu'un soir on lui présente
GloomCookie, et que cela allait changer sa vie. Quel rapport me direz-vous? Patience, patience, j'y viens.Le lendemain, ce même étudiant-stagiaire revient, enchanté par le livre quoiqu'un peu déçu par l'histoire disait-il "qui ne rendait pas justice au superbe graphisme". Et là, on lui dit, que Ted Naifeh, le dessinateur de ce bon livre en à fait en autre, en solitaire, et que ce livre est "1 millions de fois mieux". - OK, OK j'attends de voir pensa l'étudiant, sceptique.Le soir même, repu, ce même étudiant se lance dans la lecture de cet intégral Courtney Crumrin (et oui j'y viens), et le monde ne fut plus jamais comme avant.
Courtney Crumrin, c'est un peu la "jeunesse de Veronica Mars au pays des monstres et des sorciers". Il est de ces livres, qui une fois la lecture terminée, l'on en vient vite à se demander comment on avait pu s'en passer. Et quand je vois maintenant qu'il est critiqué sur Elbakin, je me dis que ne n'avais vraiment aucune excuse. Ce petit brin de fille vous en fera voir de toutes les couleurs dans ce comics en noir et blanc. Au début, je pensais qu'il s'agissait d'un livre pour gamin mais deux heures d'orgasme plus tard, je vis qu'il n'en était rien. L'héroïne est la personnification -démonisation serait plus juste mais le mot n'existe pas, alors...- du cynisme, de l'égoïsme, et de plein d'autres mots en -isme par forcément très valorisant. Bref, en un mot comme en cent, Courtney Crumrin, "faut pas la faire chier!".
Courtney Crumrin, c'est drôle, parfois même très drôle, et pourtant la page d'après
CC peut être touchant. Le personnage central, point fort de l'oeuvre, est un de ces personnages qui pourrait gagner le tournoi Elbakin haut la main s'il était plus connu. Une chose est sûre, il a rejoins le panthéon de mes héros préféré avec le Fou, Takeshi Kovacs, et autre Miles Vorkosigan.Et que dire de ce monde obscur, grouillant de créatures magiques, monstres terribles et de chats. Et puis, il ya ces interventions de l'auteur qui jette un regard amusé sur le monde et les personnages qu'il a créé.Et puis, il y a le trait, très gothique, très personnel, de Naifeh qui donne un cachet inimitable au comics.Et puis, il y a ces personnages secondaires qui pimentent le récit, qu'ils soient humains, sorciers, ou monstres...Et puis, vous l'aurez compris, je suis tombé sous le charme de ce petit comics indépendant, qui est l'un de mes meilleurs moments de lecture.Bref, achetez-le, par palette, donnez-le à lire à vos frères et soeur (quoique évitez pour votre petite soeur, ça pourrait lui donner des idées
), à vos amis, à vos parents, à un inconnu dans la rue,... Alors oui, cet intégral a un prix.Alors oui, 32 euros c'est cher.Mais une chose est sûre, jamais 32 euros n'ont été mieux dépensés.Pour en finir, avec cette petite histoire, l'étudiant revint à la librairie le lendemain, les yeux plein d'étoiles, et son compte fut plus léger de 32 euros.Zedd
) et même le style du dessin me plaisent assez. J'y jeterais volontier un coup d'oeil à l'occasion 
.Merci pour cette critique 
.Tanis
car je ne pourrai pas y être...Pas de chance ! 
L'ambiance générale, le cachet des dessins (avec le noir et blanc), l'humour grinçant, les personnages dont l'héroïne, vraiment attachante alors qu'elle a pourtant un caractère... particulier. 
)