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Posté : lun. 19 juil. 2010 09:45
par Laurent Kloetzer
@Ainulindalë : désolé pour les incohérences, il en reste toujours un peu. Ca prouve que le narrateur devrait se calmer sur la bouteille. Je les note pour une éventuelle troisième édition...Concernant le visage derrière le casque, j'ai ma propre hypothèse, qui ne vaut pas mieux que les autres :
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le but du Maître est de pousser E. à l'échec : il ne faut pas qu'il réussisse à prendre la suite de son frère, d'aucune façon. Pour ça, le meilleur moyen est d'appuyer là où ça fait mal, sur sa relation mal digérée à son frère. En prenant son visage, par exemple... Et "l'échec" d'Eylir (ça dépend comment on le voit) sera effectivement lié à son frangin, à une envie capricieuse de retrouver sa fiancée et l'étendard de bronze des Callaghan...
Cette interprétation n'a bien sûr pas plus de valeur que les vôtres. Le livre est à vous.Merci en tous cas de vos aimables commentairesLK
Posté : lun. 19 juil. 2010 19:16
par Ainulindalë
Merci beaucoup pour cette vision des choses

c'est agréable d'avoir des explications de personnes si proche de l'œuvre.Et encore merci pour ce livre!Et pour les illogismes, si les deux évoqués m'ont surpris (bien que l'explication fournie m'a convaincu, j'ai cru que c'était fait exprès du coup!), je n'en ai pas retrouvé d'autres.
Posté : lun. 19 juil. 2010 19:51
par alana chantelune
Ca c'est trop la classe, l'auteur en personne qui répond sur le forum... :coeur:Merci, monsieur Kloeter, pour le message, pour le livre et pour tout ce qu'il y a dedans et au-delà.
Posté : lun. 19 juil. 2010 22:29
par cyberpoete
vous me donnez envie de le lire !!!
Posté : ven. 6 mai 2011 17:18
par Nakor
Je viens d'entamer le livre et je ne peux pour l'instant me prononcer. Toutefois je suis étonné que l'auteur n'ose pas être plus déterminé quant à ses interprétations. Certes je veux bien accorder qu'une oeuvre véritable est susceptible de multiples lectures, qu'elle ne s'épuise pas dans une seule, mais n'est-ce pas pour autant tomber dans une sorte de relativisme que de dire que "le livre est à vous" (par deux fois), comme si votre point de vue n'avait pas une valeur supérieure ? Qu'importe le fond de vérité, pourvu que tous s'y retrouvent et s'évadent ! En gros voici le biais qui explique aussi pourquoi la Fantasy passe encore pour de la littérature de second genre. Mais sans doute suis-je un peu pointilleux, il est vrai que j'ai dernièrement des difficultés à me débusquer des oeuvres "consistantes" en Fantasy. Mais j'ai bon espoir tout de même pour Le royaume blessé, les critiques sur le net sont clairement bonnes.
Posté : sam. 7 mai 2011 12:15
par Ainulindalë
Personnellement, je pense que l'auteur a bien son idée mais qu'il préfère laisser ses lecteurs se faire chacun la leur.Et je ne vois vraiment pas ton lien logique entre la vision de faire d'un livre de multiples versions et le fait que la fantasy soit un genre de seconde zone...

Posté : dim. 8 mai 2011 19:42
par Nakor
Eh bien, pour préciser ma pensée, disons qu'en généralisant l'idée que le roman supporte toutes les lectures subjectives on est conduit à une oeuvre pas très exigeante, chacun est renvoyé dans sa sphère. C'est à mon avis un biais au même titre que la seule ou simple "évasion", et qui peut partiellement expliquer pourquoi la Fantasy peine à se constituer en un genre "noble". Dire "Mais c'est votre livre, vous en faites ce que vous voulez" (L. Kloetzer) c'est humble en un sens mais pas forcément bon pour l'oeuvre elle-même, laquelle sort pourtant un peu du lot en Fantasy.
Posté : dim. 8 mai 2011 20:07
par Misanthrope
Je ne suis pas tout à fait d'accord et en plus pour avoir lu et apprécié Le Royaume Blessé...Nakor, tu parles d'un roman qui supporte toutes les lectures subjectives... Quand un film en fait de même, parles tu de chef d'oeuvre, de grand film ou bien de film simpliste ou banal??Je trouve moi au contraire qu'il y a là un tour de force réussi de la part de l'auteur qui nous livre un roman avec sa trame, ses intrigues et non pas une mais plusieurs interprétations selon les sensibilités de chacun... En soi c'est une vraie réussite en littérature... toujours selon moi bien sûr. Et que ce soit ici avec un livre dit de fantasy est, je trouve, une preuve que la fantasy est bien un genre de littérature à part entière.
Posté : dim. 8 mai 2011 20:31
par Albéric
Tous les passages nébuleux mis bout à bout, on peut effectivement aboutir à un dénouement fumeux donc fumiste.Mais c'est tellement bien écrit sur le fond comme sur le forme, c'est tellement mélancolique dans l'ambiance, c'est tellement immersif globalement que cela supporte les différents lectures offertes par les portes entrouvertes par l'auteur.Pour tout le reste, je renvois à ma critique en bonnes et dues formes de mon message
#59...

Posté : dim. 8 mai 2011 20:34
par Nakor
Attention, j'ai dit "en généralisant cette idée...", je sais fort bien qu'une oeuvre véritable autorise souvent des lectures différentes, des niveaux d'interprétations. Toutefois, il y a une différence entre l'oeuvre dans laquelle tout le monde "s'y retrouve" (j'insiste sur la formule), où l'unité de l'oeuvre explose si j'ose dire par les interprétations subjectives, et l'oeuvre dans laquelle chacun se dépasse et accède à quelque chose de plus haut. Les lectures différentes ne sont pas multiples pour autant, sinon on tombe dans l'opinion et le fond de l'oeuvre s'en trouve évacué. J'espère ne pas nous engager trop loin de l'oeuvre en question avec ces considérations...
Posté : mar. 10 mai 2011 17:27
par Gillossen
Le débat en lui-même n'est pas inintéressant, mais effectivement, on pourrait peut-être en discuter dans le cadre d'un sujet plus large. Même si personnellement, je ne vois pas pourquoi ce constat serait forcément spécifique à la fantasy en tant que genre.

Posté : mar. 10 mai 2011 19:07
par Albéric
Pas de nouvelle impressions ? Pas de nouveaux avis de lectures ?(car pas mal d'Elbakiens avaient intégré ce titre à leur PAL ou leur BAL...)
Posté : mar. 17 mai 2011 15:32
par Mrs Thornton
Ce livre m'intrigue, il fera parti de ma prochaine commande A*azon

Posté : mer. 18 mai 2011 08:18
par Santino
Si ! moi je suis en plein dedans (lu 400 pages). Ca se lit avec délectation. Après, pour le moment, j'attends de voir où tout cela va mener.Le voyage est plus intéressant que la destination finale, c'est sûr, mais je suis curieuse de voir quelle tournure le livre va prendre. :-)(POur la petite histoire, j'avais ce livre dans le collimateur depuis sa sortie, mais mon porte-monnaie m'avait jusqu'à aujourd'hui rappelée à l'ordre. J'adore la collection Lunes d'Encre, mais pas mes finances. :-( )
Posté : mar. 25 oct. 2011 13:28
par Duarcan
Ben moi je suis en plein dedans (p.300) Et j'aime pas! Enfin je n'arrive surtout pas à rentrer dedans ce qui est extrêmement frustrant vu tous les points positifs que tout le monde semble lui trouver...Tout d'abord, je crois que je n'aurai pas du me lancer dans ce livre maintenant, je voulais m'aérer la tête avec de la fantasy après beaucoup de lectures académiques et le roman s'y prête mal d'où ma semi-déception.C'est superbement bien écrit, j'aime beaucoup toutes les différentes allusions historiques et fantasy.Parallèle intéressant entre le narrateur écrivain de l'histoire d'Eylir et M. Kloetzer auteur du livre, j'apprécie particulièrement que l'utilisation de la première personne ne soit pas dévolue à Eylir. Personnellement, bien que très intéressante, le double récit me gave un peu; principalement, parce que les aventures du narrateur très lentes coupent le souffle épique des aventures d'Eylir.Néanmoins, parrallèle intéressant jusqu'à maintenant entre les déconvenues d'Eylir dans sa conquête du trône et les déconvenues amoureuses du narrateur.Le gros point noir objectif dans ma lecture jusqu'à maintenant, c'est que les personnages féminins me semblent terriblement peu développés à une ou deux exceptions près et, du coup, complètement inintéressants. De plus, leurs rapports avec les héros est répétitif au bas mot. Le côté femme voluptueuse adorant le kelte infidèle est , je trouve passablement forcé, d'autant plus que lors des passages du narrateur, celui-ci prend le relais en se pâmant comme un puceau devant chaque femme puissante qu'il rencontre. alors certes, le pouvoir attire les courtisans, mais tout de même... Et je ne parle même pas du rôle des femmes dans la partie historique d'Allander...
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la scène de viol par Allander m'a rappelé du john norman... scène inattendue, mais mal amenée je trouve. pas très fan du "deux honneurs se rencontrent, l'un doit plier et paf je te viole... mais inattendu . Après, je ne veux pas faire de la psychanalyse de comptoir sur le rôle des femmes dans l'oeuvre et l'opinion de l'auteur à leur sujet. Mais je me suis quand même demandé à une ou deux reprises à quel personnage entre Eylir/Allander et le narrateur l'auteur s'identifiait le plus tant le trait me paraît "gros" ou forcé.
(je précise que cette opinion n'engage que moi et que je ne cherche pas à attaquer l'auteur en quoique ce soit)je vas tout de même le terminer avant de rendre un avis définitif.
Posté : mar. 25 oct. 2011 13:30
par Duarcan
ps quelqu'un pourrait m'expliquer comment fonctionne la balise spoiler? elle englobe mon dernier paragraphe alors qu'elle ne devrait pas...
Posté : mar. 25 oct. 2011 14:09
par almaarea
@Duarcan : c'est modifié.Pour un livre que tu n'aimes pas, tu en parles quand même drôlement longtemps et avec des remarques intéressantes :)Les personnages féminins sont clairement effacés et secondaires mais je pense que c'est un effet voulu de ce récit dans le récit, réflexion sur la création d'une légende : ils sont légion les héros des contes dont les "héroïnes se résument à de vagues figures de belles princesses ou de servantes bavardes...
Posté : mar. 25 oct. 2011 14:28
par Duarcan
Merci.Vu ainsi, ce parti pris prend du sens. Je vais essayer de garder cela à l'esprit tout en poursuivant ma lecture.

Posté : mar. 25 oct. 2011 14:37
par Misanthrope
je pense aussi que c'est voulu...Comme on dit derrière chaque grand homme, il y a une femme, derrière chaque légende se cachent des femmes...Merci de remonter le sujet d'un livre que je relirai bien un des ces jours ce qui est rare pour moi (une relecture)
Posté : mer. 26 oct. 2011 11:23
par Albéric
@ Duarcan & almaarea Duarcan a écrit :Ben moi je suis en plein dedans (p.300) Et j'aime pas ! Enfin je n'arrive surtout pas à rentrer dedans ce qui est extrêmement frustrant vu tous les points positifs que tout le monde semble lui trouver...Tout d'abord, je crois que je n'aurai pas du me lancer dans ce livre maintenant, je voulais m'aérer la tête avec de la fantasy après beaucoup de lectures académiques et le roman s'y prête mal d'où ma semi-déception.C'est superbement bien écrit, j'aime beaucoup toutes les différentes allusions historiques et fantasy.Parallèle intéressant entre le narrateur écrivain de l'histoire d'Eylir et M. Kloetzer auteur du livre, j'apprécie particulièrement que l'utilisation de la première personne ne soit pas dévolue à Eylir.Personnellement, bien que très intéressante, le double récit me gave un peu; principalement, parce que les aventures du narrateur très lentes coupent le souffle épique des aventures d'Eylir.Néanmoins, parrallèle intéressant jusqu'à maintenant entre les déconvenues d'Eylir dans sa conquête du trône et les déconvenues amoureuses du narrateur.
almaarea a écrit :Pour un livre que tu n'aimes pas, tu en parles quand même drôlement longtemps et avec des remarques intéressantes smile
Si Duarcan dit qu'il n'aime pas, il écrit aussi que c'est une demi-déception. Cela veut dire que c'est aussi une semi-satisfaction.Et tous les points positifs qui ont été relevés par les elbakiniens, ils les a relevés aussi.Moi aussi il y a des trucs que je n'ai pas aimé dans le
Royaume Blessé (en partie, mais en partie seulement, les mêmes que Duarcan).C'est vrai que c'est terriblement frustrant de lire un livre dont on apprécie l'univers et l'écriture sans aimer véritablement là où veux nous emmener l'auteur à travers son intrigue et sa narration (sans parler d'1 ou 2 trucs qui vous sortent par les trous de nez).Malgré des bémols important, moi j'avais totalement happé par l'univers, l'ambiance, la destinée d'Eylir qui s'essouffle lentement...... mais je comprend parfaitement qu'on ne puisse pas l'être.

(mais qu'est-ce que Laurent Kloetzer écrit bien !)