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ce qui m'amuse c'est
« Nous comprenons par les informations de presse que ('Lost Girls') traite d'un sujet sensible qui au premier abord ne paraît pas devoir être associé à l'hôpital et au legs de J. M. Barrie »
Autrement dit, "nous affirmons que bien sûr, personne de chez nous n'a posé les yeux sur cette abomination".c'est moi qui me trompe, ou ce serait bigot et hypocrite de condamner un livre quelqu'il soit sans y avoir jeté un oeil ?

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Foradan a écrit :Oulah...quoique, en ce qui concerne Alice, on lui a connu d'autres aventures délurées...
Oh, je suis persuadé qu'on peut trouver pour les trois, en cherchant bien ! (Et si on se penche sur l'aspect "cinématographique", toutes les héroïnes un tant soit peu connues on dit avoir droit à leur production réservé aux plus de 18 ans, je pense ! Mais ce n'est pas tellement le sujet ici... :giveup: )En passant, devant un aspect assumé de détournement de personnages par rapport à leur histoire initiale, je suis beaucoup moins énervé par ce type d'ouvrages que par Disney faisant parler Clochette ... <_<
Sylvaner a écrit :c'est moi qui me trompe, ou ce serait bigot et hypocrite de condamner un livre quelqu'il soit sans y avoir jeté un oeil ?
Je te rejoins tout à fait sur ce point ! D'un autre côté, je comprends l'hôpital qui défend ce qui lui reste de copyrights... Voir "l'affaire" de la suite à Peter Pan !

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Les critiques ne semblent pas avoir les mêmes réserves en tout cas... :)
"Beautiful, literary and moving." -- Publishers Weekly "[A] bewitching masterpiece. … This Kama Sutra for the comic-book set should elicit fervent reactions not only for its sly premise but also for its intellectual commentary on free speech, Western prudishness and the futility of war." -- Kirkus Reviews "The symbolism and subtexts of these books are sensitively explored by Alan Moore and his partner, artist Melinda Gebbie, who redefine the tired pornography formula into an elegant, arousing celebration of the discoveries and pleasures of sex." -- Graphic Novels: Stories To Change Your Life "Lost Girls is a work of art, as beautiful in its execution as it is defiant in its subject matter. Place it next to the Kama Sutra or De Sade’s Philosophy in the Bedroom on your shelf." -- Cinescape "As an exercise in the formal bounds of pure comics, Lost Girls is remarkable, as good as anything Moore has done in his career. ... Whatever you call it, there has never been anything quite like this in the world before, and I find myself extraordinarily pleased that someone of Moore's ability actually has written that sort of comics for adults." -- Neil Gaiman "Lost Girls is about the most thoughtful rumination on sexuality and fantasy as I have ever experienced. … It's an unblinking, unblinkered insight into human nature, and Gebbie's artwork is a match for Moore's script; lovely, frank and poetic. … One of the most important graphic novels yet created." -- Comic Book Galaxy "One of Lost Girls' chief aims is 'to tell people that they are not alone because of the shameful thoughts that go through their heads.' With abstinence-only education, perpetual war and religious hypocrisy all making a resurgence, it's a valuable lesson." -- RES Magazine "It's undeniably breathtakingly beautiful. ... Lost Girls operates on at least two fronts, first and foremost as a work of art, and secondly, as a flag firmly planted, claiming (or reclaiming) free, artistic expression as the birthright of all creators." -- Newsarama "Lost Girls is a dense literary and postmodernist work." -- Comic Book Resources "Lost Girls is an extremely ambitious undertaking in just about every way imaginable." -- New York Press

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Wahoo... :blink: Même Neil Gaiman y va de son compliment... ;) Comme quoi Sylvaner a raison : il faut laisser sa chance à l'ouvrage... et il est vrai qu'Alan Moore n'est pas non plus le premier venu !

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Que de réactions enthousiastes pour ce livre qui m'a l'air bien moins terre à terre qu'il n'en apparaissait à première vue. Et comme l'a souligné Publivore, même Neil Gaiman y est allé de ses compliments. Il ne manquerait plus que notre grincheux de Pullman le fasse aussi. :mrgreen: (il y a peu de chances, je sais ;) .

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une remarque pour contribuer à ce débat (pardonnez le honteux déterrage de topic au passage :P ) , érotisme ou pas, quid de la présence de sexe dans la fantasy en général ... un point n'a pas été abordé dans les posts précédents : le fait d'aborder le sexe dans un roman sur le ton de l'humour : un exemple : c'est surtout en repensant à ma dernière lecture (Madouc de Vance) et à un châtiment infligée à la fée Twisk :celle-ci s'étant honteusement moquée des prétentions sur sa personne de l'affreux troll du coin, elle s'est vue enchaînée à un poteau en étant livrée au hasard de la libido de 3 voyageurs, qui, de fait, la libérerait... alors que les faits décrits, tout en ayant une importance capitale pour la suite de l'histoire, constituent de fait à des relations sexuelles forcées, Vance nous décrit un vilain et presque banal tour dont sont capables les êtres féériques dans ses romans...comme quoi, si l'auteur se sent le feeling et sait le faire passer à ses lecteurs, que se soit avec humour, avec gravité ou avec une ambition érotique, sans tomber dans le prévisible (genre ingédient parmis d'autre d'une recette) et sans verser dans le vulgaire, je crois que la fantasy se prêterait assez bien et davantage à ce genre d'exercice :P

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Sur ce thème, et pour enchaîner avec ce que tu dis, Mirsky, il me semble approprié de citer Le roi d'Août, de Pagel (en + il est d'actualité :D ), dans lequel les relations sexuelles, forcées ou non, sont au centre de l'intrigue, puisqu'une (sorte de) fée cherche à se venger d'un mortel qui l'a violée en obligeant son fils à des relations sexuelles (je ne garantis pas l'exactitude des liens de parenté, ni des détails, mais c'est l'idée), ce qui entraînera les pires difficultés pour lui ensuite dans sa vie matrimoniale. En revanche, ce n'est pas du tout humoristique. Mais ça passe remarquablement, d'autant que l'auteur n'en fait pas des tonnes, et n'est jamais vulgaire.

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J'avoue être curieux du résultat. Je ne sais pas trop si on peut se le procurer facilement mais je vais me lancer dans des recherches sur ce livre de Moore.Ceci dit je comprends aisement le trouble de l'hopital qui la joue néanmoins"fair play" en attendant que le contacte l'auteur.En ce qui concerne le thème pourquoi pas si cela est traité avec talent et peut-être une certaine retenue. Un livre porno juste pour se faire remarquer avec des héroines célèbres, pourquoi pas. J'ai lu un livre de ce genre sur les fées célèbres, sans grande valeur littéraires mais "amusant" car on découvrait les fées Clochette, Mélusine, Morgane, et consoeur sous un genre délurée (très) et libertin. Le livre tournait autour de ce thème et l'apprentissage de Vivianne et la perdition de Merlin appraissait sous un autre jour.Bref je demande à voir.Ashes

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Lisbei,lundi 31 juillet 2006, 15:24 a écrit :Sur ce thème, et pour enchaîner avec ce que tu dis, Mirsky, il me semble approprié de citer Le roi d'Août, de Pagel (en + il est d'actualité  :D ), dans lequel les relations sexuelles, forcées ou non, sont au centre de l'intrigue, puisqu'une (sorte de) fée cherche à se venger d'un mortel qui l'a violée en obligeant son fils à des relations sexuelles (je ne garantis pas l'exactitude des liens de parenté, ni des détails, mais c'est l'idée), ce qui entraînera les pires difficultés pour lui ensuite dans sa vie matrimoniale. En revanche, ce n'est pas du tout humoristique. Mais ça passe remarquablement, d'autant que l'auteur n'en fait pas des tonnes, et n'est jamais vulgaire.
Euh... il ne l'a pas violée mais abandonnée en lui arrachant leur enfant et c'est plus ou moins leur "arrière petit fils" qu'elle viole elle-même.Tout autant d'ailleurs pour qu'il lui "rende" l'enfant que son aieul lui a "volé" que par vengeance pureMais surtout, dans le Roi d'Août, c'est la fin (enfin, la "presque fin") qui "détruit" le traumatisme psychologique de Philippe (de façon très "charnelle" d'ailleurs) son épouse délaissée l'amenant à sa "bourelle" pour qu'il lui "rende la monnaie de sa pièce", et lui, au moment de le faire, choisissant la femme qui l'aime et non celle qui le hait, et pouvant enfin lui faire l'amour Mais le livre tourne effectivement très fort autour des "relations charnelles", voulues, ou pas, ou... impossibles (la psychologie de Philippe concernant ses relations - ou plutôt ses non-relations - avec Isambour est sacrément bien décrite)

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Merci Lambertine :lol: . Oulà :o , que Pagel me pardonne, à te lire je me rends compte que j'ai beaucoup oublié, il est grand temps que je relise cet excellent roman !

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Je tiens à attirer votre attention sur une oeuvre de Fantasy dans laquelle les relations charnelles sont assez présentes : Mémoires vagabondes de Laurent Kloetzer.Pour tout dire, Mémoires vagabondes se déroule à une époque proche du XVIIIème siècle où la cape et l'épée ont une place d'honneur. Mais c'est surtout le libertinage qui est l'un des axes principaux de ce livre.Les relations charnelles sont abordées de manière érotique voire assez crue mais il faut se replacer dans le contexte de l'époque où le libertinage avait sa place.Lorqu'on que je l'avais lu, je m'attendais à un bouquin de Fantasy (et certes c'en est un) mais j'ai été assez surpris par un nombre assez important de scènes érotiques. Et au bout d'un moment ça devient un peu lassant et ça m'a un peu gaché la lecture. Mais l'auteur a un style d'écriture très agréable à lire.

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Gillossen,samedi 05 août 2006, 14:19 a écrit ::arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/Alan-M...erse-Lost-Girls
Alors personne d'autre qu'ashes pour commenter cette interview (d'accord pas entièrement traduite, mais bon...) ?De mon côté, j'avoue avoir été assez choqué par la tournure que prenait le troisième tome... Et même si Alan Moore revendique et explique leur démarche artistique avant tout en condamnant mollement l'inceste et la pédophilie, je reste très dubitatif. Le vrai débat à propos de cet ouvrage pourrait bien être "Peut-on utiliser tous les fantasmes / déviances au nom de l'art", plutôt que l'utilisation de trois héroïnes de Fantasy... :o

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Publivore,jeudi 10 août 2006, 14:31 a écrit :Le vrai débat à propos de cet ouvrage pourrait bien être "Peut-on utiliser tous les fantasmes / déviances au nom de l'art", plutôt que l'utilisation de trois héroïnes de Fantasy... :o
Tant que c'est fait avec intelligence et talent, pour moi, oui, clairement :)Merci pour l'interview, je viens de la lire et ça confirme ce que je pensais de Moore, il ne peut pas s'empêcher de développer complètement son histoire à partir du moment où il commence à la créer :)

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Je tiens a préciser qu'il y a quand même des relation... érotiques dans certain livre fantasy et pas forcément les plus " lourds "...Je pense aux chroniques des Ravens, de James Barclay, qui décrit, et précisément, un scène érotique... Autrement, je ne sais pas trop dans quelle catégorie ça rentre, mais dans les enfants de la terre, je crois que c'est ca le nom, il y en a, et a foison, a un tel point que ça en devient lourd...

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Delcourt était pourtant connu pour son esprit du risque et de l'originalité pour ses parutions. Si même eux ont renoncé à la publication, c'est vraiment que le comivs devait avoir un degré élevé dans la pornographie (sans compter le problème de la pédophilie).