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Posté : mer. 27 juil. 2011 17:35
par Tybalt
Mathieu Gaborit a pondu plusieurs trilogies dans des univers différents (Chroniques des crépusculaires, Chroniques des Féals, et sans doute d'autres depuis, je n'ai pas tout suivi).Plus récemment, Jaworski, avec Janua Vera et Gagner la guerre, a commencé à développer un univers, même s'il s'agit d'un ensemble de textes et non d'un cycle romanesque (Janua Vera étant un recueil de nouvelles).En fantasy, Nestiveqnen avait publié plusieurs cycles en son temps, dont du Nicolas Cluzeau et du Claire Panier-Alix (le premier m'ayant plus convaincu que la seconde), le tout en high fantasy.Plus ancien encore, le cycle de Gandahar de Jean-Pierre Andrevon, même s'il relève de la SF, semble développer un univers assez proche de la fantasy (mais je vous en dirai plus quand je l'aurai lu, il faut que je me le trouve !).Pour les autres pays, je renchéris : il y a de la fantasy partout ! Javier Negrete est le premier nom qui me vient à l'esprit. Le problème est commercial plus qu'artistique : le marché anglo-saxon est un vrai rouleau compresseur.

Posté : mer. 27 juil. 2011 21:04
par karrel
Personnellement, j'ai voté pour la littérature américaine. La plupart de mes auteurs favoris ( Erikson, Bakker, Martin, Jordan, Sanderson [...] ) sont américains, mon choix s'est donc naturellement porté vers ce choix.Ensuite viendrait la littérature anglaise, avec Pratchett ou Tolkien, et enfin la française, peu d'auteurs hormis Grimbert m'ayant réellement tapé dans l'oeil.

Posté : jeu. 28 juil. 2011 02:41
par Aurea
Il y a sans doute de la très bonne fantasy dans tous les pays mais le problème est souvent que les éditeurs n'ont pas les moyens de distribuer largement leurs titres et de les faire connaître en dehors de leurs frontières. C'est aussi la raison pour laquelle la littérature américaine est si largement connue et écrase ses concurrents.. Les éditeurs américains ont un bassin de population plus grand, donc vendent plus de livres et font donc plus d'argent pour exporter leurs titres...
Firiel a écrit :Et si les éditeurs sont frileux à l'idée de faire des traductions, pourquoi ne connait-on pas plus d'auteurs québécois ? Après tout, certains écrivent directement en français et il suffirait de quelques notes explicatives pour les expressions "bizarres".
En tant que Québécoise, je peux peut-être apporter quelques éléments de réponse à cette question. En fait, il y a d'abord très peu d'auteurs écrivant de la fantasy, bien que ça s'améliore depuis quelques années. Les éditeurs sont en général très frileux en ce qui concerne la littérature de genre. Avec un marché de seulement 7 millions de Québécois francophones, c'est malheureusement difficile de rentabiliser un livre donc quand un livre se situe dans une niche déjà pas très vendeuse... À ma connaissance, il n'y a eu que deux gros succès de fantasy québécoise: Bryan Perro avec sa série "Amos Daragon" et Anne Robillard et ses "Chevaliers d'émeraude".. Quant aux "expressions bizarres" (quelles expressions bizarres?? :P), elles ne se retrouvent généralement pas dans la littérature écrite, à moins d'écrire à dessein en joual et franchement ce serait vraiment étrange de lire de la fantasy en joual québécois! Suivant mon expérience personnelle, j'ai dû changer à peu près tout ce qui se rapprochait d'un québécisme pour publier mon roman...
karrel a écrit :La plupart de mes auteurs favoris ( Erikson, Bakker, Martin, Jordan, Sanderson [...] ) sont américains
En passant, sauf erreur de ma part, Erikson et Bakker sont Canadiens... :P

Posté : jeu. 28 juil. 2011 10:22
par karrel
Aurea : J'ai considéré qu'un canadien habitant sur le continent américain, ils en faisaient partie. Quand je parle d'américains, je ne veux pas simplement dire USA. :p

Posté : jeu. 28 juil. 2011 14:02
par Firiel
Aurea a écrit :Il y a sans doute de la très bonne fantasy dans tous les pays mais le problème est souvent que les éditeurs n'ont pas les moyens de distribuer largement leurs titres et de les faire connaître en dehors de leurs frontières. C'est aussi la raison pour laquelle la littérature américaine est si largement connue et écrase ses concurrents.. Les éditeurs américains ont un bassin de population plus grand, donc vendent plus de livres et font donc plus d'argent pour exporter leurs titres...
Mais n'est-ce pas le rôle d'un éditeur d'aller chercher des livres à l'étranger ? D'accord, je ne connais rien au job d'un éditeur mais il me semble logique de supposer que cela consiste, outre faire de la pub à l'étranger pour ses propres publications, à s'intéresser à ce qui a du succès ailleurs.C'est intéressant de savoir que la littérature québécoise n'a pas ces merveilleuses et incompréhensibles expressions :lol:

Posté : jeu. 28 juil. 2011 15:38
par Tybalt
Aurea a écrit :Il y a sans doute de la très bonne fantasy dans tous les pays mais le problème est souvent que les éditeurs n'ont pas les moyens de distribuer largement leurs titres et de les faire connaître en dehors de leurs frontières. C'est aussi la raison pour laquelle la littérature américaine est si largement connue et écrase ses concurrents.. Les éditeurs américains ont un bassin de population plus grand, donc vendent plus de livres et font donc plus d'argent pour exporter leurs titres...
J'avais aussi lu que le marché de l'édition américain est lui-même assez fermé aux publications étrangères, ce qui rend un gros marché difficilement accessible aux éditeurs européens par exemple. Je ne sais pas si c'est un genre de protectionnisme ou juste de la paresse économique.
Aurea a écrit :Quant aux "expressions bizarres" (quelles expressions bizarres?? :P), elles ne se retrouvent généralement pas dans la littérature écrite, à moins d'écrire à dessein en joual et franchement ce serait vraiment étrange de lire de la fantasy en joual québécois! Suivant mon expérience personnelle, j'ai dû changer à peu près tout ce qui se rapprochait d'un québécisme pour publier mon roman...
Vraiment étrange, je ne sais pas, ça dépendrait du livre. Par exemple, Jaworski (et pas mal d'auteurs classiques avant lui et en même temps que lui dans plusieurs autres genres) a abondamment utilisé dans Gagner la guerre l'argot français du XIXe siècle, dont le sens est au moins aussi peu accessible au lecteur moyen que les québécismes contemporains. Mais avec un travail (en l'occurrence bon) sur ce style inventé pour l'occasion, ça passe bien. Personnellement je n'aurais rien contre un roman de fantasy situé dans un pays fictionnel dont la langue comporterait des traits typiquement québecois. (Après, j'ai peut-être des goûts étranges...) :)

Posté : lun. 16 mars 2020 11:49
par Gillossen
Un "petit" article de blog qui fait le tour. :)

Posté : lun. 16 mars 2020 13:49
par Tybalt
Merci pour le lien ! Ça a l'air assez complet. Pour chercher vraiment la petite bête, il manquerait un paragraphe ou deux pour évoquer tout de même les précurseurs de la fantasy en France, car, en dehors des Centaures de Lichtenberger, des genres comme le conte, la féerie musicale et des courants littéraires comme le romantisme ont bien préparé le terrain à un retour du merveilleux et à sa diffusion dans la forme romanesque. Mais c'est plus costaud à expliquer et ce ne sont vraiment que des précurseurs, pas de la fantasy proprement dite. Le billet opère en tout cas une belle présentation du genre qu'on peut faire lire aux gens qui ne connaîtraient pas la fantasy française, et c'est tout à son mérite :)

Posté : lun. 16 mars 2020 14:28
par Marc Ang-Cho
Tybalt a écrit :Merci pour le lien ! Ça a l'air assez complet. Pour chercher vraiment la petite bête, il manquerait un paragraphe ou deux pour évoquer tout de même les précurseurs de la fantasy en France, car, en dehors des Centaures de Lichtenberger, des genres comme le conte, la féerie musicale et des courants littéraires comme le romantisme ont bien préparé le terrain à un retour du merveilleux et à sa diffusion dans la forme romanesque. Mais c'est plus costaud à expliquer et ce ne sont vraiment que des précurseurs, pas de la fantasy proprement dite. Le billet opère en tout cas une belle présentation du genre qu'on peut faire lire aux gens qui ne connaîtraient pas la fantasy française, et c'est tout à son mérite :)

Si je peux me permettre, je traite de ces questions dans le premier article, sur les origines de la Fantasy.
En tout cas, merci pour le compliment !