J'ai terminé le premier tome il y a quelques jours, et il y a pas à dire, le livre mérite sa note, et ses éloges. Le premier quart du bouquin m' a un peu perdu, je ne voyais pas trop où l'auteur voulait en venir, sinon pour mettre en place son univers et sa cosmogonie, ce qui est fait rapidement, avec talent. Puis :
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Anafiel meurt
et là j'ai eu l'impression que l'histoire commençait. Mais là où réside, je pense, un des point les plus forts de ce livre, c'est que je ne me suis pas
ennuyé durant la première partie. C'est juste la sensation d'une situation initiale qui dure très longtemps, et du coup quand arrive l'élément perturbateur, je me suis senti aussi perdu que Phèdre, et aussi trahi. Et ça c'est fort.L'univers, s'il n'est pas le plus original qui soit (ce qui n'est en aucun un défaut), a une épaisseur et une profondeur rarement vu pour ma part, surtout après juste un tome (certes de 900 pages en poche.). La narration par Phèdre est excellente, et permet de s'attacher vraiment à elle, et en même temps de préserver le mystère de l'intrigue sur ce que justement elle ignore (à la différence, bon là je pense me faire des ennemis, de l'
Assassin Royal, où je rêvais d'entrer dans le bouquin baffer Fitz et lui révéler l'intrigue). De plus Phèdre est un vrai personnage féminin fort. Pas un énième archétype de héros masculin fantasy lambda, dont on a changé l'appareil génitale. Sa féminité est présente, et pour le coup, bien exploitée, sans en faire une damoiselle en détresse, ou une héroïne parfaite. Ou plutôt pas
que une damoiselle en détresse. Les personnages secondaires sont attachants et variés, et suivent leur propre évolution. Le ton érotique n'est jamais racoleur, et pourtant confère son ambiance si particulière à Terre d'Ange. D'ailleurs, c'est peut être très puéril, mais petite flatterie pour mon orgueil démesuré que cette nation principale, si bénie, soit identifiable à la France

. Ca fait toujours plaisir.Il y aurait encore beaucoup à dire sur juste la
La Marque, mais comme, au rythme de ma PAL, je devrais attaquer
L'Elue mi aout, peut être certains points seront à étayer. Je terminerais en disant que je n'ai jamais vu un univers où héroïsme désintéressé, et cynisme patenté cohabite aussi bien, sans que l'un ne l'emporte sur l'autre. Donc vraiment une belle découverte, que se soit pour une légère lecture estivale, ou pour s'engager dans un grand périple qui pousse à réfléchir hors des sentiers battus.