Benedick a écrit :Les boîtes d'édition spécialisée ont besoin d'un best-seller qui coûte peu en investissement pour amorcer la pompe avant de se diversifier.Si il y avait pas eu Gemmell au début, Bragelonne n'aurait pas l'opportunité de faire dans le "mid-seller".
C'est un modèle économique. C'est le plus courant, le plus souvent adopté et celui qui paraît le plus logique.Maintenant, il existe d'autres modèles, permettant l'existence et la visibilité d'une maison d'édition spécialisée. Sans aller jusqu'à la "permaculture éditoriale" chère à Fabien Lyraud (qui est attirante mais peut-être un peu utopique), je pense qu'on peut exister sur le marché avec une série de midsellers. Cela nécessite une vision claire du marché, de ses forces et de ses faiblesses, une qualité constante dans les titres, une ligne éditoriale bien définie et un peu de chance. Soit à la fois ce côté "fan" qui permet de sentir les tendances et de repérer les bons bouquins, couplé à ce côté "businessman" qui fait causer ici-même. Une boîte d'édition, c'est autant des plans financiers que des lectures passionnantes. Faut pas l'oublier !
Fabien Lyraud a écrit :Si il n'existait que les librairies indépendantes et les maisons de la presse, on pourrait développer beaucoup plus les mid sellers et long sellers.
C'est aussi une question de taille critique. La taille critique d'une maison d'édition l'oblige à étendre son marché, par exemple en grandes surfaces. N'oublions pas que chez les éditeurs
indépendants, Bragelonne, ses 80 nouveautés/an et ses tirages à 25000 exemplaires sont une exception !
Orion a écrit :Dans sa manière de répondre, j'ai le sentiment que ses propos s'adressent autant à "nous", qu'aux éditeurs susceptibles de les lire.
C'est même très clair, à mon avis.
Orion a écrit :Pygmalion, il se sont gaver avec GOT, pour autant on a pas vu plus de Pygamlion dans les rayons en librairie (?). C'est aussi pour cela que ça ne sert pas les intérêts sur le long terme.
On en revient au vrai problème du best-seller
sur le terrain. Les moyens financiers et humains consacrés au TdF ont phagocyté ceux qui auraient été attribués à d'autres titres.La taille critique de la structure Pygmalion a été dépassée par le succès du titre.Du coup, le TdF existe et existe même bruyamment. Mais Pygmalion, beaucoup moins...
Kik a écrit :Pour le coup, on croirait entendre un dirigeant d’une équipe du ventre mou de D1 se plaignant de l’hégémonie du PSG. On ne peut rien contre la mainmise des « gros » ; c’est une dérive du monde actuel. Cela ne l’empêche pas d’exister ni d’aimer ce qu’il fait. Pourquoi donc ce vrai-faux langage syndical ?
Peut-être parce qu'avant le TdF, c'est Bragelonne qui était accusé d'être le PSG de l'maginaire ? Que Bragelonne a été méprisé pour ses best-sellers et sa politique éditoriale.Alors qu'ils ont continué à étendre leur gamme éditoriale et à augmenter leur nombre de nouveautés régulièrement. Et qu'eux ont pris des risques sur plein d'auteurs (Bragelonne c'est aussi des auteurs comme Hannu Rajaniemi. Un exemple parmi d'autres mais qui, à l'époque de sa sortie, m'a stupéfié).Et qu'on constante que ce n'est pas vraiment la politique suivie par les PSG d'aujourd'hui.