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Gilthanas a écrit :Finalement, je me demande si les bouquineries ne s'en sortent pas mieux que les libraires...
c'est possible, ça représente quoi les ventes d'occasion par rapport au neuf ? (question pour Zaebas ^^)

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En volume ou en marges ?Actuellement, chez nous les ventes en occaz représentent 30% des ventes neuves en volumes. Tandis que la marge est doublée (60% contre 30% - en gros sans rentrer dans les détails)Par contre, je ne sais rien des bouquinistes car c'est totalement un autre métier. C'est comme ci on rapprochait un vendeur de meubles d'un marchand de tapis. Le travail, le stock, la rentabilité et les achats sont fondamentalement différents.

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très intéressant (et au final inquiétant..) ton billet Zaebas !Juste un truc qui me chiffone -> "Plus étonnant, 44% des lecteurs numériques se déclarent peu ou pas intéressés par la lecture d’ebooks"Mais justement les lecteurs numériques ne sont-ils pas ceux qui lisent les e-books ?

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Justement, c'est ce qui est assez stupéfiant. 44% ont du acquérir une liseuse par curiosité ou s'en serve pour lire autre chose peut être (des pdf pro, des journaux etc...) mais lire des ebooks n'est pas leurs priorités.Personnellement, je rentre dans cet catégorie.

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Oui, mais pour être un lecteur numérique d'après le sondage il faut que tu ai lu au moins un livre numérique dans les douze derniers mois.Si je prends mon exemple, j'ai bien lu 2 livres numériques en 12 mois mais si l'on me demande si je suis intéressé par les ebooks, je répondrais non. Car pour moi ma liseuse n'est qu'utilitaire.

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Je suis un peu dans ce cas.Ma liseuse me sert à lire des pdf pro ou documents pro. Mais elle me sert aussi surtout à poursuivre ma lecture ailleurs que dans ma chambre. Je télécharge le bouquin que je suis en train de lire en papier et je peux continuer ma lecture dans mon bain, au toilette, dans le train, en vacances, ...

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Bonjour, je suis nouveau.Pour moi, les tablettes numériques ne sont (pour l'instant et sans doute pour encore longtemps) qu'un pis aller. Difficile de remplacer l'objet livre, son contact, sa souplesse, son odeur parfois... :)En tant qu'enseignant de lycée je rencontre (évidemment) beaucoup de jeunes. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils sont assez nombreux ceux qui disent s'intéresser à la lecture et tout particulièrement aux mondes de l'imaginaire.Je crois que le public est toujours là et j'irai même jusqu'à dire qu'en ce qui concerne la Fantasy et la SF, il n'a jamais été aussi nombreux en France (pays où ce type de littérature a longtemps été regardée avec un petit sourire supérieur et indulgent).A mon sens, le problème vient donc d'ailleurs. Alors bien sûr, on manque tous de temps. C'est vrai, on ne peut pas le nier. D'autant que notre société multiplie pour nous les loisirs extrêmement agréables et beaucoup plus facile d'accès que la lecture (séries, films, jeux...)C'est un peu comme le côté obscur de la Force dans Star Wars..."plus facile, plus rapide....mais certainement pas plus puissant"Il me semble évident que la littérature, et tout particulièrement celle des univers imaginaires, possède des atouts à mettre en valeur (la richesse et la multiplicité de ses aventures et de ses mondes, le plaisir de lire et de construire des images avec les mots, l'intérêt d'emporter un livre dans les transports en commun, ou le soir à la veillée, dans son lit avec sa chérie, ou pour consolider les liens avec des adolescents et endormir des enfants...D'où en y réfléchissant un constat assez incroyable: le public est là, nombreux et demandeur (du coup, ils achètent les auteur anglo-saxons très médiatisés...)...La lecture possède de nombreux atouts à mettre en avant....Les auteurs français (dont je suis, depuis peu) sont nombreux et pour beaucoup très talentueux (je ne parle pas de moi, là, car, il faut encore que je fasse mes preuves)...Et pourtant...Tous ces éléments positifs ne se rencontrent pas, et les gens continuent à lire de moins en moins...Je pense avoir une réponse à cela.Selon moi, c'est parce que la littérature regarde le nombril de son déclin...en se lamentant...mais sans rien oser faire! Elle regarde l'effroyable beauté des média audiovisuels et se croit déjà morte sans avoir livré la moindre bataille!C'est évidemment sur ces média audiovisuels qu'il faudrait porter le fer!Il faut des campagnes de comm. nationale pour encourager à la lecture, que ce soit dans les cinémas, à la télévision,sur internet...De bons publicitaires pourraient faire merveille avec un tel sujet...Pour cela, les maisons d'éditions devraient s'unir et comprendre qu'un tel investissement pourrait leur rapporter énormément.Prêcher des convaincus (sur les blogs ou dans les revues spécialisées) est une chose...mais aller trouver des centaines de milliers de nouveaux lecteurs, ou ramener au bercail les nombreuses brebis égarées....voilà un véritable challenge et un véritable enjeux!Voilà qui peut stopper le déclin et même amorcer la croissance!Si la littérature de l'imaginaire française ne livre pas ce combat....elle risque, en effet, d'être condamnée à une fragilisation progressive et inéluctable. Alors même que les auteurs américains et anglais vont, quant à eux, se vendre de plus en plus.Bien orchestré en revanche, ce type de campagne pourrait avoir un impact significatif et phénoménal.Elle pourrait même être menée avec l'appui du ministère de la culture, si l'on réussi à convaincre quelques personnes haut placées, qu'il vaudrait mieux mettre en valeur et vendre des auteurs Français, plutôt que de voir le public se jeter en masse sur le Seigneur des anneaux, ou le Trône de Fer (ouvrages, que j'adore par ailleurs et qui ont des qualités indéniables).Il faudrait des campagnes d'affichage dans les CDI et les bibliothèques, organisées tous les 6 mois et mettant en valeur les meilleurs romans français de SF et de Fantasy parmi les nouveautés par exemple.Il ne s'agirait PAS de lutter contre l'audiovisuel, ni contre ces auteurs étrangers....mais bien d'utiliser leur influence sur le public pour promouvoir la littérature, l'imaginaire et le plaisir de la lecture en France.Je vois les difficultés.En revanche, je ne vois pas pourquoi cela serait impossible.Chaque pierre peut construire un édifice, non? Alors, on ne sait jamais :)

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Sauf erreur il me semble avoir participé à ce sondage, et si ma mémoire est bonne il incluait liseuse, et tablette... Il est évident que les tablette ne sont pas l'idéal pour la lecture, ce qui selon moi explique une bonne part de ces 44%.

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Que du papier je suis bien d'accord, qu'une liseuse... franchement je ne vois pas la différence, je slide juste plus souvent.A vrai dire je préfère le téléphone, il tient dans une seule main lui (ça m'en laisse une de libre pour manger, quand je suis vraiment pris dans une lecture, notamment :D)

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Théoriquement, la différence c'est le rétro-éclairage (ou son absence) : celui des téléphones et ordinateur éclaire les yeux, celui des liseuses éclaire le texte.

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Nirnaeth a écrit :(...)
hérétique !!Plus sérieusement j'ai l'impression que tu n'as pas de liseuse chez toi (et donc qu'hormis quelques test rapide en magasin ou chez des amis, tu n'as pu lire des heures dessus)A l'usage les différences sont EVIDENTES :- La tablette au bout de 30 minutes de lecture et donc de concentration, tu as eu mieux un début de fatigue, le retro-éclairage à courte distance empêchant notamment le clignement naturel des yeux (il ne sont pas assez irrigués du coups). Au pire et c'est mon cas (n'ayant pas 10/10 à chaque œil, porteur de lunette) cela entraîne des maux de tête.- Le poids. Va tenir sur un poignet une tablette de 500 g (pour les plus légères, ~700 g pour la majorité) pendant 30 minutes... Parfaitement faisable mais totalement inconfortable, faire cela tout les jours est un véritable calvaire. Les liseuses font généralement entre 160g (pour les plus légères) et 210g. (le poids moyen d'une livre de poche est de 233g pour info) Même au bout de 3,4h tu ne ressent absolument pas le poids sur le poignet.- L'autonomie. Quand je lis, j'aime lire plusieurs heures. L'écran d'une tablette représente (au niveau de luminosité minimum) généralement 80% de la consommation (hors jeux et appli gourmandes) Au mieux vu mes habitudes de lecture, je devais recharger cette foutu tablette (wifi desactivé, sans 3G) tous les 3 jours. Certaines tablettes (sans clavier, doc et cie) se rapprochent des 8 à 9h d'utilisation avant recharge ce qui est pas mal, mais ça reste à des années lumière d'une liseuse que tu ne rechargera que tous les mois (au pire). Ma kobo aura, c'est tous les 2mois 1/2)Le confort de lecture sur liseuse est tout à fait équivalent (selon moi) à la lecture sur papier. Si ce n'est mieux (légèreté, pas de dépoussiérage, dico inclus etc) mais si on ne reste que sur tablette il est évident que l'on peut penser que la lecture numérique n'a que peu d'intérêt.PS : une liseuse tient parfaitement dans une seule main, et si lire sur mobile n'a pas le problème de poids d'une tablette, il en a l’inconfort visuel (retro-eclairage) Parfait pour une lecture rapide dans le métro de 10-15 minute, mais pas l'idéal pour lire des heures confortablement installé chez toi.

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Ah mais je lis des heures, sans maux de têtes, avec 4/10 à un œil. Pour le rétro éclairage, suffit de lire en blanc sur noir pour régler le problème.Par contre, je pensais les liseuses plus lourdes que ça, si elle sont aussi légères y a effectivement un intérêt. Bon, je n'en achèterai pas une pour autant, mais je comprends mieux pourquoi autant de monde ici en a ^^