Je viens de finir le tome 2 :
la Peste et la Vigne. Et je dois dire que je suis assez déçue du contenu de celui-ci.
Si les descriptions sont toujours aussi belles, la lecture toujours aussi fluide et l'univers toujours aussi travaillé, j'ai été frustrée de l'évolution de l'histoire.
D'une part, l'histoire n'est pas d'une grande richesse scénaristique. On suit juste Syffe dans son aller simple
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pour le pays Ketoï
Le voyage m'a paru très long et assez ennuyant. De vagues rencontres, de vagues péripéties, beaucoup de description de pluie et de morosité et l'histoire qui ne décolle jamais vraiment.
D'autre part, les nouveaux personnages n'ont pas brillé par leur présence. Ce qui est dommage, le tome 1 faisait la part belle aux personnalités complexes et aux relations intéressantes. Ici, de qui peut-on se rappeler qui aurait la stature d'un Uldrick, la complexité d'un Hesse, la camaraderie d'une Driche ? Aucune alchimie particulière ne vient lier Syffe avec les autres personnages de l'histoire. A la rigueur, à la fin on est content de retrouver le trio
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Syffe-Brindille-Pérégrin
pour des relations un peu plus complexes. Mais ils viennent du tome 1. Les personnages du tome 2 m'ont paru bien fades que ce soit chez les Arces ou chez les Affranchis. Et cette manière qu'a Syffe de décliner tout début de camaraderie et de rapprochement a été une constante qui m'a pesé.
Mon troisième principal grief concerne Syffe lui-même. Manque de bol, c'est lui le narrateur et c'est par lui exclusivement qu'on appréhende l'histoire. J'aurais beaucoup beaucoup aimé qu'on ait un livre sur la rédemption ou sur la résilience après l'évasion
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de Syffe des mines d'Iphos
Après tout, quitte à être un livre très psychologique, on aurait pu avoir pas mal de lignes sur la façon dont on aborde le monde libre après des années d'emprisonnement et d'esclavage. Pas de chance, non seulement le séjour
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de Syffe dans les mines est raconté très rapidement, son évasion n'est pas très spectaculaire et en plus les séquelles de ces 5 ans sont quand même pas super profondes. Hop, une animosité pas très marquée envers des carmides, une cicatrice sur la joue et un peu de méfiance supplémentaire et roule Syffe !
D'autres aventures plus importantes t'attendent parce que l'auteur en a décidé ainsi ! De plus son obsession quasi maladive envers Brindille et son introversion permanente, bien qu'il en soit conscient ne le rendent plus vraiment sympathique et grillent ses capacités à nouer du lien et à se trouver d'autres horizons plus cléments.
Pour finir, autant la fin du tome 1 m'avait révolté par son amertume et son injustice autant la fin du tome 2 m'a blasé. J'ai juste trouvé la dernière péripétie particulièrement stupide.
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Si encore Syffe avait finalement compris qu'il allait mourir de sa fusion avec la" Déesse" et que dans un geste très égoïste il remplacerait son corps par un autre ça m'aurait satisfaite. Mais cette confusion, cet échange malencontreux du corps de Brindille à l'insu de tout le monde. ça me laisse perplexe
Et puis il faut bien le dire, j'ai pas eu l'impression d'avoir eu des réponses satisfaisantes dans ce tome 2.
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Syffe finit à nouveau seul en ayant perdu encore Brindille avec un royaume en colère à sa recherche en plus des esclavagistes carmides, des mercenaires de Franc-Lac, des survivants des Affranchis (ça en fait du monde pour un simple garçon)...Mais pourquoi Syffe est l'Epousé ? Que sont les Déïsi ? Qui sont les parents de Syffe ?
Pendant tout le livre on nous a vendu que toutes les réponses reposeraient auprès du Pérégrin et de Brindille mais la fin apporte encore plus de frustration que de satisfaction.