Posté : lun. 18 oct. 2010 15:20
Tiens, on peut sans doute le relayer ici aussi :
http://www.elbakin.net/edition/13078-An ... mes-noires

Un libraire m'a dit que la faible mise en avant éditorial en France* des nouvelles est en partie induite par un certain mépris/méconnaissance/hiérarchisation pour ce format au sein de la "littérature académique" . Mépris qui influence la perception du grand public.
Fabien Lyraud a écrit :Par ailleurs, on peut aimer lire, mais pas forcément aimer lire ce qu'on étudie en classe, d'où peut-être aussi que ceux qui lisent n'allaient pas en L...
J'ai fait des études sciences du langage (reprises sur le tard à la trentaine après 12 ans d'interruption). Or la linguistique et la sémiotique sont des outils indispensables pour travailler sur le texte littéraire et qui permettent de faire émerger des sens y compris caché de n'importe quel récit. Mais en Lettres ça ne s'apprend pas. En filière littéraire c'est réduit au strict minimum ( les figures de style). Or il y a plein d'outils utiles.
Dans d'autres pays (Grande Bretagne, Italie, Europe du Nord) ce n'est pas le cas. Et les lycéens apprennent la maîtrise des outils et des grilles d'analyse qui vont leur permettre de tirer le sens d'un texte. En France non, on se base encore sur des concepts du 19éme siècle (la critique Lansonienne de la Sorbonne).
Kaellis a écrit :Perso, je suis friande du format nouvelles. Une dizaines d'histoires, une dizaine d'évasion contenues dans un seul livre, le rêve !... Et j'admire le tour de force d'insuffler en quelques pages une histoire, des personnages et une intrigue qui tiennent la route.
Mais en tant que libraire, force est de constater que quand je propose un recueil de nouvelles ou une anthologie, les gens ont tendance à faire la grimace et à demander plutôt un roman, ce qui me chagrine. Ont-ils l'impression de ne pas en avoir pour leur argent ? Ou pensent-ils que cela sera bien moins abouti qu'un roman ou une saga en 22 tomes et 6 spin-off (j'exagère le propos à dessein happy) ?
Fabien Lyraud a écrit :Mais quand on voit en blanche des opuscules de 50 pages en corps 14 qui s'appelle roman......
Benedick a écrit :J'ai posé des questions à propos des nouvelles et des recueils de nouvelles. En fantasy et au sens large.
Un libraire m'a dit que la faible mise en avant éditorial en France* des nouvelles est en partie induite par un certain mépris/méconnaissance/hiérarchisation pour ce format au sein de la "littérature académique" . Mépris qui influence la perception du grand public.
Le "Roman" serait une sorte de "parangon littéraire". La nouvelle, elle, serait une sorte de version légère pour écrivaine/écrivaine en rodage.
Le propos du libraire m'a étonné à moitié, mais je me demandais si les bonnes gens d'Elbakin qui sont plus dans le monde des livres ont déjà perçu cette "stratification". Quand j'ai parlé de Jaworski, le libraire m'a dit qu'il a fallu attendre son roman Gagner la Guerre (2009) pour le succès.