Posté : mar. 28 mai 2002 16:13
Merci pour les derniers messages , je suis tout à fait d'accord avec toi Thys chacun s'est imaginé son Lord pendant la lecture . Là c'est version manga 

Le sommet de la dune de sable était parfaitement arrondi, surface plane dépourvue du moindre déchet, chose de plus en plus rare. Le jeune homme en termina l’ascension au pas de course, pour s’offrir le premier une vue sur la mer. On l’entendait déjà de l’autre côté, mais la voir, c’était tout différent… La puissance du ressac, la force des embruns, les lames d’argent qui venaient lécher la plage de sable blanc et scintillant sous le soleil ardent de la matinée déjà bien avancée… Archibald s’avança jusqu’à la cime, et se planta là, les deux mains sur les hanches, souriant de toutes ses dents. Il avait revêtu son bermuda fétiche, et arborait fièrement un T-shirt Appaloosa, de la team responsable du jeu culte Ecco the Dolphin, Defender of the Future. Il avait jugé que cette sortie à la mer était l’occasion idéale de le porter, sans compter qu’il aimait bien se montrer avec des choses dont personne d’autre n’aurait pu se prévaloir de s’être vêtu ! Et d’autant plus en ces temps d’homogénéisation forcenée… Il hocha la tête en signe de contentement, plusieurs fois, tandis que son regard allait et venait sans se presser d’un bout à l’autre de la plage déserte. « Ouais, c’est exactement ce qu’il nous faut ! Parfait, parfait ! Les enfants ! héla-t-il un petit groupe d’une trentaine de personnes qui montait à sa rencontre à la queue leu leu. Venez, venez, je crois que j’ai trouvé notre petit paradis ! » Il claqua des doigts, en direction du premier de la file. « Loup ! Mes lunettes ! » Le jeune homme se retourna, lentement, appréciant une fois de plus le paysage. Quant il se retrouva à nouveau face à face avec la mer, à cet instant précis, ses lunettes de soleil lui retombèrent pile sur le nez, après une magnifique parabole aérienne, suite au lancer prestement exécuté par le loup. « Ah ouais, ça va le faire ! se conforta-t-il une nouvelle fois, se caressant le menton d’un air satisfait. Allez, installez-moi ça ! » Un petit vieillard à la barbe soigneusement entretenue courra en clopinant pour le rattraper. « Bellérophon ! Ou avez-vous vu ça ! commença-t-il en agitant maintenant sa canne au-dessus de sa courte tête et manquant de fait de s’affaler dans le sable. Vous exploitez les élèves pour votre plaisir personnel, c’est honteux ! — Mais, qu’est-ce que vous racontez ? se récria Archibald, écartant les bras en mimant l’innocence la plus cristalline. C’est pour eux aussi que je fais ça ! — Me pensez-vous à ce point crédule ? — C’est à dire que…, poursuivit le jeune homme, une main dans les cheveux. Techniquement de toute manière, ils ne sont pas ici en tant qu’élèves, étant donné que ce sont les vacances ! minauda-t-il avec un clin d’œil qu’il espérait charmeur. — Ah, toujours une pirouette pour vous en sortir ! pesta le vieux sorcier. — Que voulez-vous ! Je ne peux plus me passer de ces délicieuses petites enceintes de toute façon ! » Le jeune homme faisait référence à une récente invention de la société britannique NXT, qui permettait d’emporter partout avec soi de quoi écouter de la musique en extérieur, et même dans le sable ! Les trois petits cochons s’activaient déjà, remuant leur couenne sous le regard attentionné de leur professeur. C’est qu’il n’avait aucune envie qu’il lui casse quelque chose en transportant et installant son précieux matériel. Voilà qui avait ravi Archibald ! C’était la première chose qu’il avait voulu emporter pour la journée, la seconde étant Kate… Il ne vit pas arriver la gifle qui renvoya ses lunettes dans les airs. « Tu penses trop fort ! lui signifia la jeune fille en le dépassant. — Mais, je… Je… » Je t’aime, put-il lire sur ses lèvres, tandis qu’elle lui adressait cette remarque beaucoup, beaucoup moins acerbe que la précédente, mais sans pour autant revenir vers lui tandis qu’elle descendait maintenant la dune. Ce fut au tour de la fée Lacyon de s’avancer, le jeune homme la repérant instinctivement au-dessus de lui au bourdonnement de ses ailes. Il aurait mieux fait de ne pas lever la tête, s’il avait voulu ne pas avoir la confirmation de l’absence d’intérêt de la fée pour les sous-vêtements. Elle se posa juste devant lui, et ce fut encore une fois ses pensées qui le trahirent, Lacyon portant immédiatement son regard à son entrejambe. Un sourire satisfait courrait sur ses lèvres, mais elle paraissait tout de même surprise. Et Archibald eut le malheur de suivre ses yeux et de baisser la tête. « Mais… Non, non ! Je ne pensais pas du tout à ce que vous imaginez, je… — Ce n’est pas moi qui l’imagine, c’est vous qui le pensez… » Et comme pour mieux se moquer de lui, le jeune homme la sentit alors songer à ce qu’elle pouvait imaginer de « pire » dans son domaine de prédilection, tout en se pourléchant suavement les lèvres…