(:arwen:)#i snifOn commence les détails par cette scène là :
Mais, si on a déjà vu certaines choses concerant le 1er plan, on va maintenant s'attaquer à l'arrière...On a du boulot !Première étape : l'arrière du batiment de gauche... Zinzin vous fera l'archi plus en détail, moi je vous fais les généralités.Alors, tout d'abord, la manière dont il est montré me rappelle l'une des cathédrales imaginaires de... Schinkel, bien sûr !
SchinkelOn voit surtout l'abside, et les 2 bâtiments sont en hauteur. De plus, celui de Minas Tirith évoque grandement les églises... Comme Zinzin va vous le montrer...Néanmoins, on ne peut pas considérer le tableau de Schinkel comme la seule source. Il a certainement servi pour la position, mais pas pour l'archi, puisque c'est un bâtiment gothique (alors que celui de Minas Tirith est à nette dominante romane, le style d'avant)La cathédrale imaginaire ressemble à de la "dentelle de pierre" (bonjour les formules toutes prêtes et les lieux communs

) Les murs ne sont là que pour empêcher les courants d'air ! (du moins, ils essaient

) Il y a énormément de fenêtres, et l'ensemble est très vertical.A MT, en revanche, on est donc plus dans le roman (je préfère, en fait

). Plus massif, moins élevé.... Moins de fenêtres (mais plus de sculptures

)Mais, attention, MT, ce n'est pas du roman pur ! Il y a des arcs-boutant

Et ça, c'est typiquement gothique : on les devine à l'arrière de l'église de Schinkel, ce qu'on appelle l'abside, ou le chevet, mais il y en a sur les côtés toutes les grandes cathés (comme à MT), c'est ce qui les empêche de s'effondrer... Eh oui... toutes les poussées de la voute sont emmenées vers le sol par les nervures (à l'intérieur, les "boudins" qu'on voit sur les voutes, ça apparaît au roman, quand même) puis par les arcs boutant, donc l'extérieur (si on les fait passer par l'intérieur... boum

c'est trop haut pour résister ! Et ça, bis, c'est typique gothique). Bref, on les trouve aussi à l'arrière... Vous n'avez qu'à penser aux jolies vues de Notre Dame de Paris, vue de la Seine

Et maintenant, pour les détails

La parole à Zinzin
Edith elle va essayer d'expliquer simplement les arcs boutant... pffDonc au roman : pas d'arcs boutant. On construisait pas aussi haut... Et on réussissait (plus ou moins) à maintenir l'ensemble avec des contreforts sur les côtés (c'est des gros machins qui dépassent du mur sur toute la hauteur. Tu suis Guybrush ?

) En façade, on coinçait le mur entre 2 tours, et, normalement, ça tenait) à l'arrière, on verra demain...

Le problème, c'est la voûte qui pousse d'en haut de tous les côtés...Le changement de style se produit dans le 9 3 en 1140. On veut faire plus grand... Manque de bol, la voûte va peser encore plus sur les piliers et les murs... Faut donc envoyer les poussées (le fait que la voûte pèse et pousse tout) ailleurs... Je simplifie vachement... Je vous épargne les histoires de travées, et tout ça, qui annulent plus ou moins les poussées à l'intérieur.Bref, ça pousse... Et on met une clef de voûte au centre de la voûte qui "récupère" les poussées et les dispatche dans les nervures. De là, une partie est dirigée vers le sol à l'intérieur, mais la plus grosse partie est expédiée dans les arcs boutant à l'extérieur... Et du coup, les murs servent plus à rien, d'où les fenêtres avec les vitraux. Et on peut aller plus haut... Mais pas trop quand même, paske sinon, ça casse quand même... Voilà. Et partout en Europe du Nord, on fera comme à Saint Denis (ah, on n'a pas attendu Joey pour que le 9 3 rayonne culturellement dans le monde entier). Mais pas chez les Italiens... Na ! :mrgreen:Dans le nord de l'Europe, plus une cathé est haute, plus les habitants de la ville sont croyants (ce sont les idées de l'époque : le signe extérieur de sainteté

). En Italie, c'est la superficie au sol qui compte. C'est pour ça qu'ils se fichent pas mal du gothique (sauf à Milan)... Et les gens du Moyen Age faisaient pas la différence de style, c'est venu plus tard. :mrgreen:Pigé Guybrush ?
