Une fois encore le regretté David Gemmell mélange habillement péplum et western. 
Et bien... c’était déjà nettement mieux que
Waylander. Le jour et la nuit. Rien à voir !Pourtant ce n’est pas exempt de reproches évidemment, donc
un (tout) petit 7/10.Le scénario semble prétexte à la juxtaposition de divers éléments : :mellow:Par un concours de circonstances Druss participe à des Jeux Olympiques, et part en territoire nadir à la quête d’un artefact qui pourrait sauver la vie de celui qui a prit un mauvais coup pour lui… pour se retrouver coincé entre nomades nadirs et soldats gulgothirs tandis que
Jean-François Coppé Garen Tsen se creuse les méninges pour se débarrasser de son encombrante marionnette tout en conservant argent, pouvoir et privilèges si patiemment mais si bien mal acquis.C’est sans compter sur le talent de l’auteur qui parvient à insuffler de l’ambiance du suspens et du souffle à tout cela !On pourrait diviser le roman en 3 tiers :
1er tiers : un péplum où sent l’ombre de Caligula et Néron et de leurs courtisans narcissiques planer sur Gulgothir=> cool !
2ème tiers : un western turco-mongol (un eastern donc) où Talisman et Druss chevauchent dans les steppes infinies
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Les feux de la révolte couvent chez les Nadirs encouragés par un Talisman prêt à se sacrifier pour la cause...... tandis que le général Gargan se lance dans une violente expédition punitive qui fleure bon le racisme…
Vous remplacez Gulgothirs par Yankees et Nadirs par Amérindiens et… bon vous voyez où je veux en venir !

=> cool !
3ème tiers : un récit de high fantasy avec quêtes chamaniques et batailles épiques…… On ressent des sentiments de déjà vu (notamment le Démon-Ours…) mais c’est cool quand même ! ;)Une fois encore une pléiade de personnages secondaires assez poignants qui constituent autant d’étoiles filantes :le lutteur Klay, à mi chemin entre Mohammed Ali et Mère Thérésa, l’antiquaire résistant, le paria nostalgique, le patriarche bravache qui veut partir avec panache, le général bouffé par le chagrin et la haine, l’officier humaniste, le claustrophobe misanthrope, le chaman sadique à opposer au chaman idéaliste, les fantômes romantiques du conquérant et la reine-sorcière…On pourra regretter encore une fois que tout s’achève par un double ex-machina suivi d’un épilogue bien ambivalent :
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Tout ça pour ça : Druss et Sieben se sont lancés à l’aventure et ont risqué leur vie pour rien du tout…… et pour avoir le sentiment d’être utile, on sauve des miséreux qui n’ont d’autre avenir que de retrouver leurs vies misérablesCertes Premian échappe au châtiment divin, mais la grosse crevure carriériste qui a prospéré sur le malheur des uns et des autres est non seulement épargnée mais en plus promue en ayant réussi à se faire passer pour l’homme providentiel !Les héros nadirs sont récupérés par un énième crevard qui ne croit qu’en une seule cause : la sienne ! (enfin presque…)
Reste que dans une veine douce-amère
le Loup Blanc reste plus réussi et plus abouti.
PS : Okai = Parménion = Connavar = Bane = David Gemmell ? Des gens mal dans leur peau car mal intégrés ???(l’académie militaire Gulgothir rappelle le baccalauréat militaire du 1er tome du Lion de Macédoine)petit edit pour les images !
