Posté : jeu. 24 mars 2011 15:16
HS: moi j'ai bien aimé Fitz mais pas Garion et ses nombreux "soupirs à fendre l'âme" Fin HS
je trouve que ça spoile quand même pas malled a écrit :je ne peux m'empêcher un sourire ironique à ce pseudo pour ne pas dévoiler la personne
C'est simplement qu'il me semble que la psychologie d'un jeune adolescent est un peu plus complexe que celle qui nous est présentée dans ce tome 1. Et que comme ça constitue le sujet principal du livre, ça tombe un peu à plat pour moi, surtout qu'avec toutes les répétitions ça devient un peu lourdWitch a écrit :Tu veux dire que le personnage en lui-même n'est pas assez complexe ou que la façon de le décrire de Carey n'est pas assez complexe ou subjective ?
Comme je l'avais indiqué plus haut, j'ai moi aussi apprécié le principe, le changement de ton, le passage des personnages hautement improbables (mais néanmoins charismatiques) que sont Phèdre et Joscelin à un personnage plus proche du commun des mortels (à sa beauté et sa betedesexitude prèsWitch a écrit :Pour moi justement le passage à une trilogie introspective après celle de l'aventure à deux était un changement inattendu et réussi. Et l'espèce d' "anticharisme" d'Imriel le rend plus "humain" que Phèdre de mon point de vue. Bourdes, bévues, attermoiements c'est plus le lot commun de tout un chacun, il me semble.
Je ne sais pas... Phèdre et Imriel ont tous deux en commun des hormones en ébullition au moment de l'adolescence, certes. Mais Phèdre a toujours en elle cette conviction quasi-religieuse sur le caractère sacré de l'acte sexuel qu'elle apparaît moins commandée par son cerveau reptilien qu'Imriel. Pour elle, l'acte sexuel est fondamentalement beau, alors que pour Imriel, c'est un besoin organique à assouvir.Pour ce qui est des "envies pressantes" et bien là je ne vois pas la nouveauté [...]
C'est une servante de Naamah, Imriel non. Donc c'est peut-être simplement qu'il ne faut pas considérer la société D'angeline du point de vue d'une personne comme Phèdre. Si tu dois comparer son mode de fonctionnement à celui d'autres personnages il vaudrait mieux aller chercher dua toujours en elle cette conviction quasi-religieuse sur le caractère sacré de l'acte sexuel
D'accord, y'a pas QUE des bisounours, mais il y en a quand même beaucoup... les peuples sont dans l'ensemble tous très heureux, il n'y a pas de pauvreté, pas de faim, pas de maladie, un seul enfant né hors mariage dans tout un royaume, ils sont beaux, ils sont forts, ils aiment leurs rois/reines/nobles, ils font l'amour, pas la guerre, youkaïdi, youkaïda,. Bon, l y a bien un ou deux traitres et au moins un suppôt des forces du mal, mais ils sont nécessaires à l'histoire sinon on s'ennuieraitWitch a écrit :je ne dis pas qu'on est dans le Trône de Fer mais on n'est pas chez les Bisounours non plus
Bon là je veux bien lire des critiques et je comprends tout à fait qu'on n'aime pas tel ou tel personnage mais là quand même y'a simplification à outrance et surtout attentes qui semblent être les tiennes mais certainement pas ce qu'a voulu écrire Carey Dommage mais son univers, en simplifiant moi aussiAltaïr a écrit :les peuples sont dans l'ensemble tous très heureux, il n'y a pas de pauvreté, pas de faim, pas de maladie, un seul enfant né hors mariage dans tout un royaume, ils sont beaux, ils sont forts, ils aiment leurs rois/reines/nobles, ils font l'amour, pas la guerre, youkaïdi, youkaïda,.
Ah ? Tu en connais beaucoup des ados qui ont étéla psychologie d'un jeune adolescent est un peu plus complexe que celle qui nous est présentée dans ce tome 1
Je pense que ça c'est surtout du au prisme qu'a voulu utiliser l'auteur. Elle fait évoluer Phèdre (pas encore lu Imriel désoléAltaïr a écrit :Ma remarque sur Bisounours-land appuyait bien évidemment volontairement le trait. Bien sur il y a quelques malheurs par ci par là dans le monde de Kushiel, il en faut bien pour créer des personnages qui représentent un minimum d'enjeu, mais ces noirceurs sont isolées : le monde en lui-même reste très lisse et très propret. Ainsi, on voyage beaucoup, mais il n'y a guère qu'à la Serenissima dans le quartier des prostituées et dans le quartier juif qu'on a l'impression de tomber dans un monde un peu réaliste, le reste est du domaine du rêve (ou du cauchemar, dans le cas du Drujan).
On trouve quand même pas mal de perso pas joli joli (bon à coté de ceux de Martin c'est sûr ils font enfants de choeur mais quand même) que cela soit chez les Shahrizai ou chez les Stregazza par exemple. Mais il est vrai que l'esprit chevaleresque, l'honneur et l'amitié indéfectible sont très souvent mis en avant.Altaïr a écrit :Les personnages sont assez monolithiques également, il n'y a pas de lâches, pas de sournois, et pour un vague manipulateur un peu ambitieux tu comptes une dizaine de personnages chevaleresques et fidèles prêts à s'indigner à la moindre traitrise.
Là je suis complétement d'accord, mais il en va souvent ainsi dans les romans d'aventure que je classe dans la même catégorie que Kushiel. Tu t'attends à ce que les mousquetaires sauvent l'honneur de la reine, tu sais qu'Angélique va s'en sortir malgré tout ce qui lui arrive. Le plaisir est ailleurs, pour moi en tout cas, dans ces aventures "bigger than life".Altaïr a écrit :A la fin d'un tome de Kushiel, tu sais que justice sera rendue.
Encore cette histoire d'angle d'attaque du récit, Phèdre n'a à priori aucune raison de trainer tout le temps à la cours des miracles ou dans les bas fonds de MenekhetAltaïr a écrit :Tu l'admets toi-même, le monde de Kushiel n'est pas noir. Il est globalement rose avec des petites tachesJ'ai la faiblesse de penser qu'un monde crédible doit comporter un minimum de noirceur, notre monde réel nous le rappelle en permanence.
Alors nos faiblesses sont différentes parce que pour ma part je me reconnais parfaitement dans la citation de Diana Wynne Jones choisie par Publi il y a quelques joursJ'ai la faiblesse de penser qu'un monde crédible doit comporter un minimum de noirceur, notre monde réel nous le rappelle en permanence.
Donc ce qui me rappelle le monde réel n'a pas pour moi en aucun cas plus de valeur en fantasy que ce qui m'en éloigne complétement. Et de plus je continue à penser que ce qui est rose pour toi dans Kushiel ne l'est pas forcément pour moi. Je me dis qu'on est pas forcément tous touchés par les mêmes noirceurs. Celle que je croise au quotidien m'en dit souvent très long sur la nature humaine et je ne ressens pas la nécessité de la croiser "à l'identique" dans ce que je lis et je n'en ai pas besoin pour accepter la crédibilité du monde proposé par l'auteur. Pour moi c'est un peu étonnant de lire une histoire qui commence par "voilà une terre peuplée des descendants des anges" pour demander après un peu plus de réalismeFantasy for me as a kid was real, and I had a fantasy about what life was, whether it was sort of wicked and dire, or wholly normal, or whatever. Anything really close to home is not, it seems to me, what a good book should be about.
Copine !!!Witch a écrit :En lisant la deuxième partie de ton message je me dis que peut-être tout simplement nous avons aussi une conception différente de la fantasy et de la création de mondesTu as écritAlors nos faiblesses sont différentes parce que pour ma part je me reconnais parfaitement dans la citation de Diana Wynne Jones choisie par Publi il y a quelques joursJ'ai la faiblesse de penser qu'un monde crédible doit comporter un minimum de noirceur, notre monde réel nous le rappelle en permanence.Donc ce qui me rappelle le monde réel n'a pas pour moi en aucun cas plus de valeur en fantasy que ce qui m'en éloigne complétement. Et de plus je continue à penser que ce qui est rose pour toi dans Kushiel ne l'est pas forcément pour moi. Je me dis qu'on est pas forcément tous touchés par les mêmes noirceurs. Celle que je croise au quotidien m'en dit souvent très long sur la nature humaine et je ne ressens pas la nécessité de la croiser "à l'identique" dans ce que je lis et je n'en ai pas besoin pour accepter la crédibilité du monde proposé par l'auteur. Pour moi c'est un peu étonnant de lire une histoire qui commence par "voilà une terre peuplée des descendants des anges" pour demander après un peu plus de réalismeFantasy for me as a kid was real, and I had a fantasy about what life was, whether it was sort of wicked and dire, or wholly normal, or whatever. Anything really close to home is not, it seems to me, what a good book should be about.Cela va à l'encontre, à mon sens encore une fois, de la notion de suspension d'incrédulité Notre monde réel contient de la noirceur, oui il est réel mais il n'est pas écrit dans mon cahier des charges (dans le mien hein encore une fois y'en a autant qu'il y a de lecteurs) que les mondes fantasy qui m'intéressent doivent se conformer à cette règle.
Witchounette a écrit :@ Altaïr : j'ai fait une réponse rapide,