Quand je suis intéressé par une série, j'achète tome après tome mais c'est une habitude de vieux car il y a 20-25 ans les mangas étaient en rupture facilement du fait des tirages de certains titres "non-mainstream". RG Veda de chez Tonkam, par exemple.
Bon, il y avait 20-25 titres maximum par mois donc c'était facile de faire sa sélection et ses choix.
Après, un problème du marché du manga actuel c'est le nombre d'éditeurs.
Et un panel d'éditeur avec de très grosses différences d'historique et d'installation.
Plus il y a de monde, moins les catalogues respectifs ont de chance de récupérer des locomotives de ventes.
Et surtout, et cela pas grand monde en parle même si l'information n'est pas secrète pour un yen, les prix des achats de licences au Japon ont augmenté. Même si cela reste relativement abordable.
Il y a 20 ans, les éditeurs japonais demandaient beaucoup moins face à trois-quatre éditeurs. Maintenant, ils demandent surement plus à plus de concurrents internes.
De plus, les liens de plus de 20 ans entre les premiers français éditeurs de culture populaire japonaise et certains éditeurs japonais font que les grosses licences vendeuses tombent souvent chez des partenaires historiques ou anciens.
Par exemple, il suffit de regardait le nom du directeur éditorial de Kaze qui édite Promised Neverland Land. Ou l'actionnariat de certains éditeurs Français. Et puis, il y a une différence entre acheter des droits de diffusion à des Japonais et faire la même chose mais disposer de toutes leur logistique. Une compagne de pub solide (presse généraliste, affiche dans le métro, etc...) qui assure des ventes, cela demande des fonds et de la logistique. Plus qu'envoyer des SP à des blogueurs ou des youtubeurs.
Si il y a un élan pour faire du "manga à la française" chez certains éditeurs de moyens gabarit, c'est aussi des raisons économiques et d'accessibilité des matériaux. Et le droit Japonais, c'est… le droit Japonais. Et puis les éditeurs Japonais n'hésitent pas à "obliger" à acheter les droits de plusieurs titres, pour refiler trois truc moyens avec le titre désiré

C'est fini l'époque où on pouvait racheter pour une somme dérisoire un manga du shonen jump qui a eu droit à 10 ans de diffusion de l'adaptation animé sur le réseau hertzien.

D'ailleurs, je sais pas si une histoire à la Ki-oon pourrait se faire aujourd'hui (démarcher des mangakas "indépendants", augmenter sa réputation et ses fonds, récupérer une grosse franchise seinen (Darwin game), puis une grosse franchise shonen (Boku no academia,..).
Tout cela pour dire que Komikku font face à des difficultés démesurées et que leur choix éditorial sont en plus soumis à des contraintes qui vont au delà des compétences et de la motivation de leur équipe.

Au Japon, ils ont eu aussi ce genre de crise mais ils sont en train de transférer la pré-publication en numérique avec un système intégré aux réseaux sociaux. Et garder le physique pour des éditions complètes.
En France, ben je vais pas m'étendre parce les contraintes et le marché sont hyper différents.
(Désolé pour le pavé)